Arnü West, Sylvain Ricard Fille de Rien
- Arnü West
- Sylvain Ricard
- Futuropolis
- 64 pages
- Prix papier : 14,00€
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Fille de Rien
Mai 1944, aux environs de Lyon.
Dans une grande ferme, cohabite toute une famille.
Delphine vit dans le souvenir de son mari, mort pour la France en 1918, elle le vénère autant que le Maréchal, Philippe Pétain, le vainqueur de Verdun, le sauveur de la France.
Elle règne en matriarche sur ses trois premiers fils et leurs épouses, son quatrième, lui, a rejoint la résistance et est entré dans la clandestinité.
La guerre, il faut bien s’en accommoder, s’en arranger, alors on se débrouille, on fait ses petites affaires… Faut bien vivre.
Et cette guerre a aussi créé des abîmes d’incompréhension entre les membres de la famille¿: on ne s’écoute plus, d’ailleurs, on ne se supporte plus.
Les Alliés arrivent et avec eux, la fin de l’Occupation. Alors viendra le temps de l’épuration, celui aussi des règlements de compte, des basses vengeances et de la conscience tranquille.
Couleurs : Albertine Ralenti
Le mot de l'éditeur
- Dessinateur :
- Arnü West
- Scénario :
- Sylvain Ricard
- Coloriste :
- Albertine Ralenti
- Éditeur :
- Futuropolis
- Collection :
- non renseigné
- Date de parution :
- 21 Juin 2007
- ISBN-13 :
- 978-2754800310
- Illustration :
- Couleurs
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C’est une photographie de Robert Capa, qui a incité Sylvain Ricard et Arnü West à écrire cet album.
C’était en 1944, la France se libérait…
En approchant au plus près l’intimité d’une famille ordinaire en proie à tous les déchirements dus aux horreurs de cette époque, ce récit sans concessions met en lumière toute la complexité des choix humains.
Une subtile mise en garde contre le confort facile de la simplification.
Quatre mots et un nom commentés par Sylvain Ricard
La guerre et l’occupation
L'occupation en France est une période fascinante à bien des égards. Plus jeune, j'ai lu et vu tout ce qui me tombait sous la main. Documentaires (De Nuremberg à Nuremberg, témoignages (Shoah), livres historiques, du Franciscain de Bourges à L'histoire de la Gestapo, en passant par un traité sociologique sur les femmes tondues et leurs "coiffeurs", par des livres de photos, des discussions avec mes grands-parents, des films tels que Lacombe Lucien de Louis Malle…
Les périodes de crise sont propices aux exagérations de toutes sortes, aux déviances, à l'exacerbation des humeurs les plus dégueulasses, du minable à l'héroïsme, des sentiments les plus nobles, comme le don de soi, à la dénonciation de l'autre, à la vengeance... Bref, pour qui aime à parler de ses concitoyens avec un peu de cynisme, pour qui aime les histoires tendues, c'est du pain béni.
Arnü West
C’est Maël, avec qui je travaillais sur Les Rêves de Milton, qui me l’a présenté. Très rapidement, nous avons eu l'envie de développer ensemble un projet "adulte". Au gré de nos conversations, il nous est apparu que nous avions en commun le goût pour l'histoire de l'Occupation, le goût pour le traitement des comportements humains dans des conditions "extrêmes". Et c’est notre passion pour la photo qui nous a donné notre sujet de départ.
Histoire et récit
L'Institut National d'Hygiène (INH) a vu le jour en 1941. Un établissement public doté d'une double mission: effectuer des travaux de laboratoire intéressant la santé publique et coordonner les enquêtes sanitaires menées dans un pays vaincu, occupé par les Allemands.
Je n'ai pas effectué de recherches pour savoir si, au sein de cette structure, les Allemands avaient contribué à ces missions, mais compte tenu de la présence de plus de 1500 officiers et fonctionnaires allemands sur le sol français, et compte tenu de la teneur des recherches et du fait que toutes les organisations étatiques étaient sous contrôle de l'occupant, il ne m'a pas paru incongru de l'imaginer.
Des historiens pourront toujours infirmer ou confirmer l'hypothèse, le propos du livre n'en sera pas pour autant altéré, car la situation de départ fait état avant tout d'une famille et de ses déchirements. Je laisse le soin aux historiens de raconter l'Histoire, je m'octroie celui de la déformer pour imaginer les miennes.