Habitant de la région Nord-Pas de Calais, le Ch’ti a longtemps souffert de la caricature. A l’image de cette histoire qui veut que lorsqu’une institutrice pose comme problème arithmétique à un élève « si ton père achète 10 litres de vin à 1,50 € le litre, combien ça lui fait ? » il lui rétorque « Cha li fait deux jours ! ». Une image bien réductrice voire même castratrice…
Car comme le vantait Enrico Macias, les gens du nord ont dans le cœur le soleil qu’ils n’ont pas dehors. Ils courbent le dos lorsque le vent souffle très fort. Ils ouvrent leurs portes à ceux qui ont souffert. Et si leurs maisons sont alignées, c’est par souci d’égalité.
Oui, les gens du nord sont simples, généreux et liés par une solidarité née des douloureuses mutations et transformations subies par la région au fil du temps. Les gens du nord sont riches de cette solidarité et de leur identité chtie.
C’est pour mieux comprendre ces hommes et ces femmes du nord que l’illustre Babouse, ch’ti lui-même, a choisi de détailler les commandements que chaque ch’ti suit au cours de sa vie, fidèle à sa culture et ses traditions.