À peine diplômé en architecture à San Sebastian et à Lisbonne, Javier de Isusi est parti en Amérique Latine ou il à voyagé, pendant un an, du Mexique à l'Argentine. Le prétexte à ce voyage était de rendre visite à son père, qui à l'époque travaillait au Mexique et poursuivre vers Fortaleza (Brésil) pour collaborer en tant que volontaire avec l'association basque « Meninos y meninas da Rua », qui s'occupe des enfants de rue brésiliens.
De Isusi a décidé d'accomplir son périple exclusivement par voie de terre, sans trop se préoccuper des distances, au gré de ses rencontres et de ses intuitions. Comme il a déclaré : « Ce n'est pas moi qui à choisi le voyage, mais c'est le voyage qui m'a choisi ».
Voyageur sans appareil photo, de Isusi a commencé dès le départ à croquer dans son carnet les lieux, les gens et les histoires qu'il rencontrait sur son chemin. Après un mois et demi passé au Chiapas, en qualité d'observateur international dans la communauté indigène de La Realidad, de Isusi a traversé le Guatemala et s'est arrêté au Nicaragua, sur les berges du lac Cocibolca.
C'est dans l'île d'Ometepe, au centre du lac, qu'il a crée le personnage de Juan Sans Terre et écrit ses aventures d'une traite, en quinze jours. Ce tout premier brouillon s'est enrichi par la suite de personnages qu'il a rencontré et des situations qu'il a vécu une fois quitté le Nicaragua et poursuivi sa route vers le Sud.
Nourris de ses observations et de ses réflexions, hommage vibrant aux grands maîtres du récit d'aventure en bande dessinée, les Voyages de Jean Sans Terre sont aussi un journal de voyage d'une richesse époustouflante d'où se détache la figure de Vasco, alter-ego de l'auteur et prototype de l'aventurier des temps modernes.