Matthieu Blanchin, Christian Perrissin Martha Jane Cannary, T1 Les années 1852-1869 : La vie aventureuse de celle que l'on nommait Calamity Jane
- Matthieu Blanchin
- Christian Perrissin
- Futuropolis
- 128 pages
- Prix papier : 22,00€
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Martha Jane Cannary, T1 Les années 1852-1869 : La vie aventureuse de celle que l'on nommait Calamity Jane
Née le 1er mai 1852 dans le Missouri, Martha Jane Cannary est l’aînée d’une famille de six enfants. Ses parents, de pauvres agriculteurs décident de tout abandonner pour aller vers l’Ouest, à Salt Lake City, où vit la plus grande communauté mormone. Elle a 15 ans quand ses parents meurent. Élevant seule sa fratrie, elle se retrouve contrainte de les abandonner pour ne pas avoir à se marier avec un homme qui la convoite.
Sa vie aventureuse commence. Un peu partout sur les territoires des Wyoming, Dakota et Montana, on repérera le passage de cette extravagante jeune femme, cocher de diligence un jour, serveuse de saloon le lendemain, cow-girl, sage-femme, poseur de rails… mille petits boulots qui contribueront à lui tailler une réputation sulfureuse dans un Ouest à la fois sauvage et puritain et qui lui vaudront son surnom.
Le mot de l'éditeur
- Dessinateur :
- Matthieu Blanchin
- Scénario :
- Christian Perrissin
- Coloriste :
- non renseigné
- Éditeur :
- Futuropolis
- Collection :
- non renseigné
- Date de parution :
- 10 jan. 2008
- ISBN-13 :
- 978-2754800587
- Illustration :
- Noir et blanc
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Martha Jane Cannary est certainement l’une des personnalités les plus connus des États Unis d’Amérique, sous le nom de Calamity Jane. Mais qui est-elle réellement ?
Christian Perrissin et Matthieu Blanchin se sont penchés sur les écrits de Calamity Jane, Les Lettre à sa fille, et sur de nombreux autres écrits pour nous raconter la vie de cette aventurière, célèbre, mais assez méconnue, qui a croisé le Général Custer, et dont le grand amour se nommait Wild Bill Hickok.
Mais c’est avant tout le portrait d’une femme que les auteurs dévoilent au-delà du mythe dans cette trilogie intimiste à grand spectacle.
Vous avez travaillé jusqu’ici dans des registres assez différents. Qu’est-ce qui vous a donné envie de travailler ensemble ?
Matthieu Blanchin : C’est le dessinateur Yves Got qui nous a mis en relation. Il avait été notre professeur de BD, à Paris pour Christian et à Lyon pour moi. Yves Got savait que je cherchais à explorer autre chose après mes 2 récits autobiographiques en bd. Il savait aussi que je piétinais depuis quelques temps à tenter l’adaptation de divers contes. Dans les 2 jours qui ont suivis notre première rencontre , Christian m’a envoyé par la poste un exemplaire des « Lettres de Calamity Jane à sa fille » : coup de foudre ! J’ai immédiatement rappelé Christian qui lui avait en tête un projet d’adaptation depuis des années. Ces lettres nous ont permis de faire converger notre désir jusqu’alors plus ou moins confus de ce que l’on cherchait en fait tous les deux : une collaboration très structurée qui permettrait toutefois « l’impossible » : garder une souplesse dans la réalisation, écriture et dessin et ce, jusqu’au bout !
- N’est-ce pas paradoxal de faire un western, genre grand spectacle par excellence, avec un dessinateur réputé intimiste ?
Christian Perrissin : L'envie, c'était justement de ne pas faire un western, mais le portrait d'une femme qui refuse de se soumettre au dictat des hommes. Martha Jane Cannary s'est battue jusqu'au bout de sa vie pour échapper à ce carcan et elle y a laissé sa santé. Le dessin de Matthieu est idéal pour un portrait intimiste. Un exemple, Martha Jane Cannary n'était pas très belle. Avec un dessin classique et réaliste, on aurait eu du mal à accepter une héroïne un peu moche, alors que le dessin de Matthieu le permet. Ou bien quand il s'agit d'évoquer l'intimité d'une femme mise à mal par les conditions rudimentaires de la vie en convoi, eh bien là où dessin trop réaliste ne passe pas, le trait de Matthieu rend les choses à la fois drôles et touchantes.
- Quelles sont les difficultés rencontrées pour raconter en bande dessinée une histoire vraie ?
Christian Perrissin : Avec Calamity Jane, la difficulté c'est surtout qu'elle a raconté tellement de choses fausses sur son compte que personne ne sait vraiment ce qu'a été sa vie. Pour ne pas trop inventer, il a fallu faire des recoupements entre divers bouquins qui parlent d'elle ou d'autres personnages comme Wild Bill Hickok, ou Custer, et voir si ce qu'elle raconte concorde avec les dates et les lieux. C'est rarement le cas. Alors on imagine, on fait des ellipses, tout en ne perdant pas de vue que l'on brosse avant tout le portrait d'une femme dans l'ouest américain de la seconde moitié du XIXe.Dans le roman Deadwood (de Pete Baxter), dont a tiré la série TV, Calamity est décrite comme une espèce de clocharde, analphabète et alcoolique. Mais si l'on considère que les Lettres à sa fille sont bel et bien d'elles, alors on ne peut pas imaginer un seul instant que Calamity ait pu être à la fois la loque de Deadwood et l'auteur d'un si beau texte. D'ailleurs, si l'on s'en réfère aux quelques photos d'elles qui existent, on la voit toujours bien sapée, le visage de plus en plus esquinté par l'alcool au fil des ans, certes, mais posant toujours avec fierté devant l'appareil.
Matthieu Blanchin : La difficulté majeure a été de suffisamment apprendre à connaître Martha Jane, de suivre sa trace pour pouvoir s’en éloigner puisqu’on ne voulait pas faire une biographie. Prendre ce recul nous été indispensable pour nous autoriser à transposer la vie passionnante de cette femme. Nous proposons un portrait subjectif d’un personnage qui , il ne faut pas l’oublier, se mystifiait elle même de son vivant. Elle relate dans ses lettres avoir raconté plus d’une fois des bobards aux journalistes venus l’interviewer. Cette difficulté première était donc de nous documenter sur son environnement social, affectif, historique etc. … Quelle vie possible pour une femme occidentale dans la 2ème moitié du 19 ème siècle dans ces territoires sauvages ?