Johanna Nos âmes sauvages

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Nos âmes sauvages

Nos âmes sauvages

Nina est une vraie citadine, parisienne de surcroît ! Quand elle entrevoit la possibilité d’un voyage en Haute Amazonie, elle imagine qu’une séance de médecine shamanique pourrait bien la guérir de son amour pour Thierry, qu’elle ne parvient pas à ne plus aimer… Mais, l’homme médecine lui donnera une réponse très pragmatique et terre-à-terre, qui ne sera pas du tout en phase avec ses attentes…
Nina ne réalisera pas le carnet de voyage prévu avant son départ. Elle y renoncera : à quoi bon, « on produit de plus en plus d’images, livres, films, vidéos, photos… ». Elle ne voudra pas non plus « jouer le porte-parole de personnes dont elle ne partage pas la vie au quotidien ». Et puis, « elle n’a rien à raconter. Enfin, rien de sensationnel. »
La narration de Johanna fait se succéder judicieusement des séquences de sa vie parisienne avec les séances de médecine sacrée du peuple Shuar, auxquelles elle participe. Elle confronte ainsi efficacement sa perception et conception de l’autre, de l’étranger (qu’il soit l’Indien ou l’Amant !) avec la réalité et ce qu’il EST vraiment. C’est le fantasme — qui idéalise, ou au contraire, engendre la peur — de tout humain face à la différence (sexuelle, culturelle, religieuse, sociétale…), face à l’inconnu.

Cet album est aussi la façon de Johanna de nous alerter sur la fragilité des peuples indigènes, sur la menace qui pèse sur leur survie face à l’inévitable confrontation à la modernité et à l’obligatoire intégration.

Le mot de l'éditeur

Deuxième album de bande dessinée autobiographique pour Johanna après Née quelque part.
Sous les traits de Nina, elle raconte son voyage chez les Indiens de Haute Amazonie. Doutes, interrogations, déceptions, surprises, remises en question.
L’auteur narrateur livre un témoignage honnête et sincère, en faveur d’une reconnaissance réelle et sensée des peuples indigènes.

« Il m’a semblé que le mieux était de mettre en scène mes attentes, mes illusions, mes préjugés et mes colères de Parisienne.
Je parle de l’image occidentale erronée que nous avons de l’Indien et de la difficulté à le rencontrer puisqu’il n’existe que dans nos fantasmes ! Tout comme le prince charmant n’existe que dans les rêves des femmes…
Avec la possibilité que nous avons d’exporter notre vision du monde à un niveau international, l’Occident impose sont regard de fait sur des peuples qu’il croit connaître, car il peut dire qu’il les a étudiés. Si les mentalités changent, la posture d’un Christophe Colomb qui “découvre” l’Amérique reste cependant la même. Colomb a découvert l’Amérique pour l’Occident, mais il n’a rien découvert pour les Amérindiens !
Le regard croisé des peuples, fondamental pour que nous puissions préserver la diversité des cultures, n’est cependant pas facile à mettre en œuvre.

Les tribus d’Amazonie ne sont pas conquérantes… Ces peuples ont appris à vivre avec la forêt et non à survivre contre les autres. Donc, quand la forêt est détruite pour fournir du pétrole ou des pâturages, ils sont obligés de quitter leur village et leur mode de vie pour s’installer et travailler à la ville. La logique de l’argent leur est alors imposée et est incontournable… Ces peuples meurent.
Et une petite voix continue de susurrer à l’oreille des occidentaux qu’il est plus payant pour sauver la forêt de donner de l’argent à des organisations caritatives là-bas, plutôt que de s’embêter à changer notre mode de vie et de consommation, ici… » Johanna

Dessinateur :
Johanna
Scénario :
Johanna
Coloriste :
non renseigné
Éditeur :
Futuropolis
Collection :
non renseigné
Date de parution :
08 nov. 2007
ISBN-13 :
978-2754800730
Illustration :
Couleurs

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