Étienne Davodeau, Kris Un homme est mort
- Étienne Davodeau
- Kris
- Futuropolis
- 80 pages
- Prix papier : 15,00€
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Un homme est mort
1950. Brest est un immense chantier. De la ville fortifiée, aux ruelles étroites, une nouvelle ville va surgir, orthogonale, rectiligne, ordonnée, moderne. Ce sera Brest-la-Blanche, qui deviendra très vite Brest-la-Grise.
Mais face aux revendications salariales des ouvriers travaillant à la reconstruction, les patrons refusent de céder. La grève générale est déclarée. Les chantiers sont immobilisés, les ouvriers de l'Arsenal rejoignent le mouvement.
Et le 17 avril, le drame se produit. La police, dépassée par l’ampleur du mouvement, tire sur la foule, blessant plus de vingt personnes et tuant un homme. Édouard Mazé.
Le lendemain, appelé par la CGT pour tourner un film sur le mouvement, René Vautier débarque clandestinement à Brest. Il est alors recherché par la police suite à un premier film documentaire, Afrique 50, témoignage sans concessions du système colonial français d'après guerre.
René arrive dans une ville en état de siège. Le lendemain ont lieu les obsèques d'Édouard Mazé. Une foule immense, un peuple entier accompagnera son cercueil.
En s’attachant à la véracité des événements, en respectant la parole des témoins, Kris et Étienne Davodeau nous redonnent l’espoir en l’homme et en sa faculté à lutter pour sa liberté.
Le mot de l'éditeur
- Dessinateur :
- Étienne Davodeau
- Scénario :
- Kris
- Coloriste :
- Étienne Davodeau
- Éditeur :
- Futuropolis
- Collection :
- non renseigné
- Date de parution :
- 12 oct. 2006
- ISBN-13 :
- 978-2754800105
- Illustration :
- Couleurs
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Quelques questions à Étienne Davodeau
— Tu as choisi de réaliser tes histoires en tant qu'auteur complet, pourquoi te retrouve-t-on ici en tandem ?
J'ai déjà travaillé avec d'autres auteurs (Joub, David Prudhomme, Jean-Luc Simon), mais à chaque fois, j'étais plutôt le scénariste qui sollicitait un dessinateur dont le travail me plaisait. Pour Un homme est mort, les choses sont différentes. Kris, que je ne connaissais pas, m'a soumis cette histoire vraie pour avoir mon avis. Un autre dessinateur était censé la réaliser. Le projet était vraiment enthousiasmant. Je l'ai dit à Kris. Et quand il s'est avéré que le dessinateur en question ne pourrait pas dessiner ce livre, je me suis proposé à Kris, parce que je pensais que ce livre devait exister.
— Après Rural ! et Les Mauvaises Gens, tu reviens encore sur le monde du travail, le monde associatif et militant, est-ce un sujet qui te préoccupe de plus en plus ? Et pourquoi ?
Bien sûr, ces sujets m'intéressent. Ce sont des sujets qui nous concernent tous, même par défaut. Les thèmes communs de ces trois histoires vont au-delà de leur aspect strictement militant. Il s'agit de raconter comment des gens tentent de prendre leur destin en main, de s'émanciper d'une condition ou d'un contexte. Il s'agit de gens debout et actifs. Tous ces parcours ont des limites et des échecs que je n'ignore pas et qui participent aussi de leur intérêt. Les « héros » au sens où on l'entend traditionnellement en bande dessinée ne m'intéressent pas. Le fait que Un homme est mort soit publié juste après Les Mauvaises Gens relève du hasard de calendrier. Mais ces deux livres se répondent de façon étonnante.
Plus je creuse la question, plus il m'apparaît évident que la bande dessinée est un média idéal pour évoquer le réel, notamment grâce à sa légèreté technique, et sa capacité de proximité. Le reportage et le documentaire ne sont pas les seules façons d'aller dans ce sens. Une fiction, nourrie d'observations de la vie quotidienne, peut s'inscrire dans cette démarche. Je ne suis pas rassasié. Je ferai encore pas mal de livres dans cette direction.