Nouvelle couverture pour cet album de la collection Tohu Bohu, réédité en 1998 pour le plaisir de tous.
Un musicien de jazz un peu parti, un peu naze... Deux fans du même, embarqués à New York pour un voyage qui va virer au cauchemar. Un roman graphique noir et moite, un road movie américain, un blues collant comme la poisse.
C'est le premier album de Wazem, un jeune dessinateur helvète qui fera son chemin.
Lors d'une cérémonie de décoration, deux anciens combattants sont replongés dans leurs souvenirs de guerre.
Avec une grande maîtrise du noir et blanc, Wazem réussit à donner forme à des émotions comme l'attente, l'angoisse ou encore le courage.
Une petite ville des États-Unis dans une région froide, couverte de neige.
Les habitants sont durs et brutaux, ils n'aiment pas les étrangers. Justement Spencer, le shérif, n'est pas du coin. C'est un petit jeune à lunettes, un gars doux et calme. Si jeune, doux et calme que tout le monde l'ignore, et fait ce qu'il lui plaît.
Jusqu'au jour où Spencer décide de faire son métier : faire respecter la loi.
Un surprenant et inattendu polar enneigé au coeur de l'amérique profonde.
Et si la mise en route de l'accélérateur de particules, le plus puissant jamais construit, créait un trou noir qui absorbe la lumière ? Placés au coeur de cette hypothèse scientifique, un chercheur spécialiste de l'anti-matière et une jeune fille se retrouvent dans d'improbables sous-sols - ceux de l'accélérateur ? -, telles deux âmes errantes.
Pendant ce temps, en surface, l'épouse du scientifique et la jumelle de la jeune fille, qui viennent de se rencontrer par le plus grand et le plus tumultueux des hasards, font connaissance. Dans une ville en proie aux émeutes et autres braquages, que l'absence de jour et la peur engendrent, elles cherchent à comprendre ce qui leur arrive.
La solitude a toujours fait partie de la vie de la jeune fille. Toute petite déjà, elle s'ennuyait dans son immeuble de 30 étages, avec des ruches sur le toit. Décalée où qu'elle soit, tout lui paraissant incongru, bizarre, étrange, comme si tout le monde avait eu le manuel d'utilisation sauf elle. Pour rompre la monotonie de sa vie, pour survivre à un drame terrible, elle s'est réfugiée dans un monde parallèle, dans une réalité comme altérée.
Aujourd'hui - réalité ou fiction ?-, elle s'inquiète pour sa jumelle qui dort, depuis trois semaines, d'un sommeil profond que les médecins n'expliquent pas...
Addidas est une toute petite fille qui passe le plus clair de son temps avec son papa ramoneur. C'est qu'il y en a des cheminés à nettoyer dans la mégapole industrielle où vit la petiote. Et comme une cheminée, c'est surtout des boyaux sales et étroits, Addidas est bien utile à son papa. Elle peut s'y glisser avec facilité et contribuer à la pérennité de l entreprise familiale.
Bon, sa maman est morte et elle lui manque, à Addidas. Tout comme à son papa d'ailleurs. Tellement que le ramoneur aurait tendance à ressasser de bien douloureux souvenirs. Et c'est pas bon pour les affaires de se noircir l'esprit. Surtout pour un ramoneur. Sans parler de la maladie d'Addidas. Un drôle de truc qui la fait tomber raide d'un coup, sans autre forme d'explication.
Même les spécialistes y perdent leur latin. C'est dire. Mais la solution se trouve peut-être au fond des énormes cheminées. Enfin, en dessous plus exactement. Là où existe un monde des profondeurs. Avec des monstres. Et des machines.
Si poésie et BD font bon ménage, Addidas devrait sans problème présider leur noces de diamant !
Couleurs : Albertine Ralenti
À la fin du premier tome, nous quittions Addidas perdue au fond d'une cheminée où elle rencontrait un grand monstre impressionnant, mais tout aussi effrayé qu'elle.
Parti à sa recherche, son papa demande l'aide des autorités locales, mais il va vite se trouver confronté à l'administration et au fameux permis de ramoner. Cette affaire le mène directement au grand trou, un immense chantier où, sous l'ordre d'un simple commissaire, on se retrouve condamné à creuser, creuser et creuser. De son côté, Addidas fait plus ample connaissance avec le gentil monstre et commence à en apprendre beaucoup plus sur sa vie, ses pertes de connaissance, son père et... sa mère.
Avec ce deuxième tome, Frederik Peeters et Pierre Wazem poursuivent avec talent leur balade à travers un univers inventif et poétique parfaitement maîtrisé.
Addidas aide son papa ramoneur dans les conduits des petites cheminées. Mais elle a un problème : elle tombe régulièrement dans les pommes, ce qui a tendance à inquiéter son papa qui a peur de la perdre. Alors qu'Addidas, en disparaissant au fond d'une cheminée, se retrouve dans un monde étrange où elle fait la rencontre d'un mystérieux monstre, son papa, parti à sa recherche, est conduit de force au "Grand trou", sorte de camp de travail où l'on doit creuser, creuser et encore creuser.
Addidas et son père vont-ils réussir à se retrouver ? Va-t-il parvenir à s'évader ? Va-t'elle retrouver le chemin de la sortie et entraîner dans son monde son nouvel ami, le gentil monstre ? Pour y parvenir, il va falloir échapper aux autres monstres et pour se faire, créer une diversion.
Comme dans les westerns...
Couleurs : Albertine Ralenti
Après bon nombre de péripéties, Addidas et son papa se sont enfin retrouvés. Maintenant que leur petite vie a été profondement chamboulée, il n'est plus question pour eux de reprendre leur activité de ramoneur. Alors Addidas rappelle à son père la promesse qu'il lui avait faite de l'emmener à la campagne. Oui, mais c'est où la campagne ?
Les autorités, qui s'intéressent de près à cette petite Addidas revenue des profondeurs accompagnée par un mystérieux monstre, vont un peu précipiter les choses : c'est au cours d'une interpellation musclée qu'Addidas, son père et les McMullan vont s'enfuir par les sous-terrains, abandonnant bien malgré eux leur monstrueux compagnon aux mains de la milice locale.
Et tant qu'à être à nouveau dans le monde du dessous, autant en poursuivre l'exploration et, pourquoi pas, y trouver le chemin qui mène à la campagne...
Couleurs : Albertine Ralenti
Addidas face à son destin.
À défaut de trouver enfin la campagne qu'elle rêve toujours de connaître, la petite Addidas, accompagnée de son père et des McMullan, atterrit dans un bien étrange hôtel. Outre une étonnante réceptionniste qui a une fâcheuse tendance à changer de visage à chaque phrase, ce bâtiment n'abrite que deux jeunes enfants portant le même nom de famille qu'Addidas et étant apparemment atteint de la même maladie qu'elle... À peine Addidas a-t-elle eu le temps de faire leur connaissance qu'elle doit fuir une étrange menace qui semble vouloir s'emparer des enfants.
Pendant ce temps, dans le grand trou, à force de creuser, la connexion avec les créatures du monde d'en dessous s'est enfin faite. C'est le branle-bas de combat parmi les forces spéciales. Le gros monstre, ami d'Addidas, en profite pour s'évader et partir à la recherche de la petite fille. Addidas, de son côté, décide d'affronter seule le mystérieux monstre qui la poursuit dans un duel final digne des meilleurs westerns...
Couleurs : Albertine Ralenti
Sur une route de campagne, une voiture file malgré l’orage. À l’intérieur un couple et leur petit garçon. La mère est sur le point d’accoucher. Un arbre, touché par la foudre, s’écrase brutalement sur la voiture.
Vingt ans plus tard, une jeune fille mélancolique regarde la pluie tomber. Depuis quelques jours déjà, un véritable déluge tombe sur la terre comme un signe de début de fin du monde… « Elle », réfugiée dans ses pensées intérieures, ne peut s’empêcher de songer que son état de vide coïncide avec le début de la pluie. Mais est-ce une simple coïncidence ? D’autant que son amoureux n’est pas loin de croire que la fin du monde approche.
Un retour dans la maison de son enfance et ces dialogues avec un chat lui permettront de mieux comprendre les raisons de son spleen.
Carnet de voyage de deux frères dans une cité en guerre.
Partis rejoindre leur tante, employée à la Croix Rouge, à Beyrouth en septembre 1990, Sylvain et Bruno découvrent le quotidien de la capitale d’un pays en guerre.
De ce voyage, ils tireront dix ans plus tard ce récit, construit comme une série de clichés photographiques.
C’est d’ailleurs à partir des photographies prises par Bruno que Christophe Gaultier a mis en image cette chronique du monde réel.
L'intégrale de la série, en édition limitée et à prix réduit, à l'occasion des 40 ans des Humanoïdes Associés.
Entre les galères des copains qui débarquent sans crier gare pour s'installer sur le canapé, les crises existentielles des couples face à l'arrivée de leur premier enfant, les fiancées avides d'engagement et le caractère lunatique de sa concierge, Monsieur Jean essaie tant bien que mal de préserver son quant à soi.
Parisien, écrivain et trentenaire, il est le héros de ces chroniques pleines d'humour sur la vie d'un citadin bien de son temps.
Grégory Mardon rend un magnifique hommage à son grand-père, Adolphe Hérault, parti de Douai dans les années 1930 pour s’engager dans la Marine.
Une histoire pleine de tendresse, d’humour et de mélancolie sur une vie de voyages et de rencontres, racontée avec sensibilité par un auteur aujourd’hui reconnu pour ses chroniques intimistes.
Quand un « trou de mémoire » bouleverse toute une vie…
Jeune peintre à succès, Julien mène une vie heureuse. Jusqu'au jour où il croise une inconnue qui bouleverse son existence : il sait qu'il la connaît, qu'il l'aime, mais il est incapable de se souvenir de quoi que ce soit la concernant.
Alors il cherche, au point de se mettre en danger.
Alexis Robin parvient dans cette étourdissante histoire à lier intimité et suspense.
Un ancien Tohu Bohu réédité en 2007 dans un nouveau format
Etats-Unis, 1980 : une vieille dame, autrefois très belle, revient sur des lieux qui lui évoquent le souvenir d'un homme à la laideur exceptionnelle. Une rencontre improbable entre deux êtres marqués par le destin, mais dont chacun sortira délivré de ses propres démons. Malès livre ici une oeuvre forte, qui révèle la sensibilité d'un romancier en images.
A l'occasion de la réédition de La Théorie des gens seuls, livre hors série mettant en scène Monsieur Jean, le personnage phare de Dupuy & Berberian, les Humanoïdes Associés ont réédité les intégrales petit format Monsieur Jean, publiées en 2007 et qui avaient été presque instantanément épuisées. Une fabrication qualitative, avec jaquette et pelliculage mat, proche de celle des intégrales sorties en 2007.
Couleurs : Claude Legris
Un avion s'écrase. Autour de l'épave, un vaste désert, parcouru par des scaphandriers tirant de mystérieux bateaux. Un zeppelin rôde, survolant une cathédrale, tandis qu'un enfant s'apprête à voir son innocence disparaître dans le sang.
Une envoûtante fable sans parole, véritable invitation à la fantasmagorie.
Lucie vient d'avoir trente ans, et pour elle, c'est l'heure du bilan : entre fonder une famille, assouvir ses passions, réussir sa vie professionnelle, sortir avec ses copines, que choisir, et doit-elle choisir ?
Catel et Grisseaux décrivent avec pertinence et humour les incertitudes d'une jeune femme d'aujourd'hui.
Dessous décrit va vie tumultueuse de deux sœurs issues de la communauté juive dans le Lower East Side de New York du début du 20ème siècle.
Esther et Fanya sont deux sœurs jumelles, nées vers 1902 dans ce quartier presque exclusivement composé d’immigrants en provenance d’Europe de l’Est et fraîchement débarqués aux États-Unis. Leur mère tient un atelier de confection et trompe allègrement son mari, un homme effacé. Les deux sœurs s’éloignent du giron familial dès l’adolescence, Fanya commence à travailler pour une avorteuse qui fera son éducation scolaire et politique. Esther fascinée par des danseuses d’un théâtre burlesque local y prend des cours de danse tout en travaillant comme bonne à tout faire dans la maison close attenante.
Les chemins des deux sœurs pourtant très liées l’une à l’autre vont progressivement diverger, Esther devient rapidement à la fois danseuse et prostituée, sous le nom de Delilah, connaît un grand succès auprès de la gente masculine fortunée et devient une actrice célèbre. Fanya va prendre la relève de l’avorteuse, et s’enfoncer dans la précarité, refusant de se marier avec son ami d’enfance, Sal.
Avec Dessous, Leela Corman décrit les difficultés de cette population immigrante de 1909 à la veille de la grande dépression, mais surtout brosse le magnifique portrait de deux femmes libres.
Titre original : Unterzakhn
Traduction de Jean-Paul Jennequin
Lettrage de Hélène Duhamel
Ferme 54 rassemble trois histoires partiellement autobiographiques, abordant des périodes marquantes de la vie d’une jeune femme élevée dans une zone rurale d’Israël, au cours des années 70 et 80. L’enfance, à travers un drame familial, puis l’adolescence au moment de la première guerre du Liban et finalement l’entrée dans l’âge adulte avec le service militaire dans les territoires occupés. Ces histoires décrivent magistralement la dimension souterraine dérangeante de l’adolescence, les traumatismes et les profonds bouleversements qui se dissimulent sous la superficielle tranquillité d’une jeunesse à la campagne. Bien que cette enfance israélienne se déroule dans l’ombre de la guerre et de l’occupation, elle reflète des sentiments, des passions et des expériences universelles.