« Qui voit Belle-Île cingle sans péril »
Vanessa Blue est la vedette principale de Au premier regard, un feuilleton télévisé à succès. Mais, alors que la série pulvérise les records d’audience et que sa cote de popularité est au plus haut, la jeune femme décide de partir faire un point sur sa carrière à Belle-Île, en Bretagne.
Un lieu sauvage et isolé apparemment propice aux remises en question puisque c’est ici que, plus d’un siècle auparavant, la grande Sarah Bernhardt était venue s’installer afin de se « confronter aux éléments. »
Après Ouessantines, le duo Patrick Weber et Nicoby nous emmène sur les terres d’une nouvelle île bretonne au parfum de bout du monde.
En nous décrivant le destin parallèle de deux femmes icônes de leur temps, ils livrent une touchante chronique sociale sur la quête d’identité, l’accomplissement de soi et le rapport à la célébrité.
Dessinatrice à Charlie Hebdo depuis plus de dix ans, Catherine Meurisse a vécu le 7 janvier 2015 comme une tragédie personnelle, dans laquelle elle a perdu des amis, des mentors, le goût de dessiner, la légèreté.
Après la violence des faits, une nécessité lui est apparue : s'extirper du chaos et de l'aridité intellectuelle et esthétique qui ont suivi en cherchant leur opposé – la beauté.
Afin de trouver l'apaisement, elle consigne les moments d'émotion vécus après l'attentat sur le chemin de l'océan, du Louvre ou de la Villa Médicis, à Rome, entre autres lieux de renaissance.
Sélection Angoulême 2017
Une hospitalisation tardive et douloureuse, une maladie compliquée et un carnet de bord comme bouée de sauvetage. C’est le point de départ d’un voyage graphique étonnant, différent, superbement mis en scène par un auteur rare et dessinateur de talent qui témoigne de sa maladie de Crohn.
Hospitalisé in extremis après 10 ans de galères et de diagnostics erronés, Pozla inaugure un carnet tout neuf pour son séjour à l’hôpital, qui devient son compagnon et son exutoire. À l'issue d'un parcours douloureux et éprouvant, il l’adapte en bande dessinée pour en faire le témoignage brut d’une épreuve de vie, où le dessin, puissant analgésique, devient un passeur d'émotion.
Un album très personnel à la portée universelle, traitant de la maladie au quotidien, des attentes et des espoirs, avec humour et autodérision.
« Ivan et moi, on s'aime pas. Mais on est frères, c'est comme ça. »
La vie de Niko et Ivan aurait pu être normale, sauf que voilà : Ivan est le souffre douleur du père.
Tandis que Niko est le « fils parfait », Ivan se prend tous les coups, toutes les insultes, toute la haine… Et s'il est puni pour une raison qu'il ne connaît pas, autant mériter tel châtiment !
Ivan devient tellement dur, qu'un jour que les coups du père se retournent contre la mère et contre Niko, Ivan le tue. La vie pourrait alors devenir normale, si seulement…
Si seulement la vie avait encore un sens après tant de violence. Si seulement Ivan était capable de tourner le dos au passé...
Pierre Makyo s'attaque, avec ce roman graphique sobrement dessiné, à un sujet qui lui tenait à cœur : les secrets de famille, et l'inéluctabilité avec laquelle ils semblent se répéter…
Les calaos ne sont pas les seuls à placer l'amour au-dessus de la mort...
Brazzaville, en 1934.
Lisa est la fille unique de Charles Tréchault, puissant négociant colonial. Elle est enceinte et promise à Walter, fils de Cecil Robbes, propriétaire de mines de diamants.
Lisa a d'autres rêves que la vie de riche héritière : elle est horrifiée par la cruauté des chasseurs qui désunissent sans pitié les couples de calaos, oiseaux connus pour leur fidélité en amour. Et c'est avec une cruauté bien pire que Walter traite les employés indigènes qui s'épuisent sur le chantier du train, le Congo-Océan…
Lisa croise un jour le chemin de Paul, chez qui tout n'est que douceur. Tous deux tombent immédiatement et irrémédiablement amoureux.
Mais Charles Tréchault et Cecil Robbes n'ont pas l'habitude de voir leurs plans contrariés…
Dans ce très beau roman graphique, Loïc Malnati nous emmène en Afrique à une époque révolue, pour nous conter une histoire romantique, exotique et universelle.
Un village et ses habitants, un bébé qui disparaît au beau milieu de la fête foraine : le décor est planté, les acteurs sont en place…
Tout le village est en émoi, chacun commente l'affreuse nouvelle car tout le monde connaît Mélanie, la mère de l'enfant, et s'imagine être à sa place !
Mais quelques jours passent, et avec le temps les esprits deviennent moins compatissants, les commérages plus suspicieux…
Le petit ami de Mélanie est-il vraiment le père du bébé ? Qui est cet homme étranger au village apparu comme par hasard au moment de la disparition ? Qui a bien pu enlever Lola et pourquoi ?
Après La Rebouteuse de Benoît Springer et Séverine Lambour, et Les Funérailles de Luce de Benoît Springer seul, qui avait été salué par la critique et le public, un nouveau tour de force de ce duo d'auteurs.
La scénariste nous fait découvrir avec beaucoup de justesse le moment du glissement cruel mais si commun entre la misère émotionnelle quotidienne et le drame annoncé au « 20h ».
Le dessin subtil de Benoît Springer illustre parfaitement tous ces non-dits douloureux sur les visages des villageois, héros de cette banale histoire tragique.
Deux romans graphiques doux-amers signés Jim
Jim est un auteur aux multiples facettes. Auteur phare de la BD d’humour, on lui doit également quantité d’autres ouvrages plus intimistes, nous décrivant avec sensibilité le parcours de personnages touchants et parfois aussi un peu agaçants. En tout cas, profondément humains.
L’invitation et Une petite tentation font partie de ceux-là. À la fois différents et très semblables, ces deux ouvrages nous interrogent, chacun à leur manière, sur nos relations aux autres en nous décrivant des individus en proie à leurs doutes et leurs défauts.
À la lecture de sujets autour desquels tout le monde peut se retrouver (l’amitié, la séduction, la tentation...), ils nous amènent à nous poser sans arrêt la question : qu’aurais-je fait à leur place ?
Retrouvez-les réunis dans un coffret inédit, cadeau idéal pour les fêtes de fin d’année pour tous les bédéphiles, ou pour les amateurs de belles histoires, tout simplement.
Chercher à comprendre l’impossible
Amine Jaafari, arabe et israélien, est un chirurgien reconnu à Tel Aviv où il vit avec son épouse.
Un jour, après un attentat meurtrier, la police israélienne l'informe que la kamikaze est… sa femme. Brisé par cette révélation, Amine décide d'aller à la rencontre de ceux qui l'ont poussée à commettre le pire.
À la recherche de la vérité, il va devoir se confronter à une réalité qu’il a refusée de voir, lui, l’Arabe si bien intégré du bon côté du mur.
Loïc Dauvillier et Glen Chapron signent une adaptation vibrante du roman de Yasmina Khadra, vendu à plus de 600 000 exemplaires en France et traduit dans plus de 20 pays.
Un roman graphique poignant dans lequel le drame intime se mélange à la tragédie politique de l’inextricable conflit israélo-palestinien.
Évitant l'écueil des jugements de valeur, ce récit bouleversant a le grand mérite de susciter plus de questions qu'il ne donne de réponses, et confronte le lecteur avec la douleur de chaque camp…
Avec Jeune fille en Dior, Annie Goetzinger signe une histoire complète sur le monde de la mode et l'un de ses plus grands noms : Christian Dior...
La Jeune fille en Dior, c'est Clara, une jeune chroniqueuse férue de mode, et notre guide dans les coulisses de la maison Dior...
Le 12 février 1947, le Tout-Paris se presse avenue Montaigne pour assister au premier défilé d'un certain Christian Dior. Dans une envolée de longues jupes corolles, le défilé commence. L'assistance est médusée : c'est un triomphe ! Carmel Snow, du Harper's Bazar, s'écrie : « It's quite a revolution, your dresses have such a new look! » En un mot, la carrière du couturier est lancée, et l'histoire de Clara commence.
Jeune fille en Dior est un roman graphique ; une biographie dessinée et romancée qui ouvre l'univers de la mode et de la haute couture à la bande dessinée.
Chronique des années hippies dans la France des années 1970
Paris, de nos jours. Pierre, la soixantaine, petit prof de dessin aux Beaux-Arts, a rendez-vous dans un café avec Rose Lanobre, la fille de Gilles et Theda, des amis de longue date. Elle voudrait en savoir plus sur ses parents qu’elle n’a jamais connus.
L’occasion pour Pierre de se remémorer des souvenirs de jeunesse...
Lorsqu’il était lui-même élève aux Beaux-Arts, Theda avait fait irruption dans sa vie et celle des autres étudiants tel un rayon de soleil. Les garçons étaient tous subjugués par sa beauté et son esprit libertaire. Elle avait finalement jeté son dévolu sur Gilles, avec qui elle était partie vivre et élever des chèvres en Auvergne.
C’était l’époque du flower power et du mouvement hippie. Une période d’insouciance et d’amour libre. Un paradis perdu...
Maryse et Jean-François Charles signent un touchant roman graphique inspiré de leur propre vécu.
Avec douceur et nostalgie, les auteurs nous replongent dans le milieu estudiantin des Beaux-Arts à Paris et l’exode hippie des années 1970.
Le test ultime pour savoir sur qui on peut compter ?
Un téléphone sonne en pleine nuit dans un appartement parisien, réveillant Raphaël et Helen. Raphaël se lève et décroche. À l’autre bout du fil, c’est son pote Léo. Son vieux pote Léo. Il est en panne avec sa voiture à plus d’une heure de route et demande à son ami, puisque ce sont des choses qui se demandent entre amis, s’il peut venir le dépanner.
Après quelques hésitations - il est vrai que réveiller un ami en pleine nuit, ce ne sont décidément pas des choses qui se font, entre amis - Raphaël s’habille, attrape ses clés, et part rejoindre ce très cher emmerdeur de Léo.
Sur place, en pleine cambrousse, Raphaël découvre la vraie raison de sa présence ici : Léo a appelé plusieurs de ses proches, curieux de savoir lesquels prendraient la peine de se déplacer pour lui.
Un test à l’amitié, ni plus, ni moins. Raphaël est furieux d’avoir été ainsi testé ; ça ne se teste pas, l’amitié !
Le temps passe. Un mois, peut -être. Ce soir-là, Raphaël est chez lui. Seul. Il s’ennuie...
Et puis, finalement...
Et si lui aussi il appelait ses amis, prétextant une panne de voiture ? Qui viendrait ? Qui ne viendrait pas ? Sur qui peut-il vraiment compter ? L’idée est tellement tentante...
Et ainsi, rapidement, Raphaël lance les invitations déguisées...
Un roman graphique étonnant, qui sans cesse nous interroge sur nos relations aux autres.
Une histoire tour à tour teintée d’humour et d’amertume, qui nous donne à réfléchir... pour ne jamais avoir à lancer une telle invitation.
Depuis des années, Henne note sur un carnet les quelques rêves dont il parvient à se souvenir et qui lui semblent constituer matière à adaptation. Il en adapte ici une dizaine. Avec leur logique si particulière, ces récits contés par le sommeil évoquent le grotesque et la violence de l'intime. Le héros est tantôt dans la peau d'un éditeur pour qui la confection d'un livre devient un casse-tête chinois, tantôt dans celle d'un médecin qui ne sait pas pratiquer la médecine, ou encore dans celle d'un enfant de cinq ans... ces histoires connaissent toutes la même fin, le réveil, qui dénoue les contradictions et met un terme à l'angoisse générée. À chaque rêve, un style différent : acrylique, aquarelle, fusain, crayon, plume, vecteur (à la manière d'un mode d'emploi), noir et blanc, bichro, quadri... un traitement de l'image aussi variable que la fantaisie des rêves qui semblent, malgré leur incongruité, toujours évidents aux yeux de ses acteurs. Son univers trouble s'échafaude en contrastes et en nuances, et emmène son alter ego de papier, comme son lecteur, aux abords d'un monde désenchanté.
Ce recueil de courts récits semble marquer une rupture par rapport aux 7 précédents livres de l'auteur, essentiellement, parce que ces histoires s'orientent vers une démarche autobiographique, si biaisée soit-elle, alors que jusque là, Henne mettait en scène des fictions où des individus, presque désincarnés, étaient entraînés dans un système impitoyable. Cependant le livre prolonge cette veine narrative à l'œuvre dans tous ces ouvrages, où une situation insolite de départ est poussée jusque dans sa logique la plus absurde, à l'instar de la logique onirique.
Site de l'auteur : www.5c.be/henne.
Il était une fois… Ce pourrait être à côté de chez vous, ou peut-être à l’autre bout du monde. C’est une banlieue comme tant d’autres, mais pourtant à nulle autre pareille. Bienvenue au pays du Roi des Mouches !
Le Roi des Mouches est un jeune homme sans histoires, un peu rebelle, un peu magouilleur, un peu obsédé, qui passe le temps dans un environnement où il n’y a pas grand-chose à faire. À ses côtés gravite une cour de sujets bigarrée : la belle Sal, à la sexualité provocante ; Marie, une jeune femme faussement ingénue et ensorcelante ; Ringo, l’as du bowling queutard ; Francis, le nouveau beau-père souffre-douleur ; ou encore Damien, le fantôme qui revient visiter ceux qu’il croisait au quotidien, et dont il hante les errances entre plaisirs artificiels et rêveries enfumées, entre sexe et alcool…
Dernier acte du chef-d’œuvre de Mezzo et Pirus
Éric Klein, alias le Roi des Mouches, est un jeune branleur qui règne sur un univers provincial où, sous la surface des apparences, tout débloque. Les mères font de faux sourires au brandy de leurs dents tâchées de rouge à lèvres, les adolescentes vendent leurs petites culottes sales, les dealers coupent leur came à l’engrais de jardin tout en s’occupant affectueusement de leur mamie…
Et parmi cette théorie de personnages interlopes, un sac se passe, se perd, change de mains, avec son intrigant contenu : un revolver, une quille et du fric.
Enfin ! Quatre ans après la parution du deuxième volume, voici la fin de ce sublime roman graphique signé Mezzo et Pirus. Une création unique, dont la rigueur de mise en scène, la puissance des images et l’écriture littéraire sont à nul autre pareilles dans le paysage de la bande dessinée contemporaine.
Une œuvre culte, dérangeante et ambitieuse dont l’écho vous hantera, longtemps même après avoir refermé l’album.
Les deux premiers tomes de la série ont fait partie de la sélection officielle du Festival d'Angoulême.
Coloriste : Ruby
Lost in translation
En août 2002, Benjamin Reiss s'expatrie à Tôkyô dans le seul espoir d'y vivre auprès de Kayoko, petite amie japonaise rencontrée en France un an plus tôt.
De déconvenues en rencontres providentielles, l'aventure, initialement prévue pour durer un an, se poursuivra finalement sur six..
Pour pouvoir vivre, il trouvera le moyen de s'immiscer dans les coulisses du manga en devenant assistant pour une demi-douzaine de dessinateurs japonais.
L'immersion culturelle qui transforme l'auteur en citoyen tokyoïte le pousse à témoigner de cette expérience de vie unique.
Portrait d'une génération désenchantée
Calista est étudiante le jour et baby-sitter la nuit, et sa vie ne la fait pas vraiment rêver...
Une nuit, sa copine Anna, libre et extravertie, s'incruste dans l'appartement où travaille Calista. Anna découvre les lieux avec envie : beau quartier, 150 m², dressing de rêve, écran au mur...
Alors comme un défi, Anna lance à Calista : et si elles séduisaient le mari à qui appartient cet appartement ? Et si elles viraient sa femme pour prendre sa place, tout simplement ? Elles gagneraient vingt ans sur le parcours « normal ».
Et à partir de cette vague plaisanterie, les deux amies vont tout faire pour atteindre leur but. Une petite tentation est un jeu trouble, mêlant attirance et infidélité.
Un album marquant, qu'on ne peut refermer qu'à la toute dernière page.
"Qui voit Ouessant voit son sang"
Soizic, une jeune femme au caractère bien trempé, décide de changer de vie et d'ouvrir une maison d'hôtes sur l'île d'Ouessant, en Bretagne.
Mais c'est bien connu : Ouessant se mérite. La vie y est rude et les locaux n'ont pas vraiment le sens de l'accueil avec les gens "du continent" excepté Marie, une vieille dame qui semble avoir pris Soizic en affection.
Quelques mois après son arrivée, alors que Soizic commence à s'acclimater à sa nouvelle vie, les Ouessantins apprennent une terrible nouvelle : Marie a été retrouvée pendue ! Mentionnée dans son testament, la jeune femme va se retrouver mêlée malgré elle à des secrets troubles de l'île...
Un roman graphique prenant, aux personnages attachants, le tout dans un cadre d'exception au parfum du bout du monde.
« Mieux vaut brûler intensément que s'éteindre à petit feu »
Tazane est une véritable icône rock. Passionné, arrogant, égoïste, parfois violent, le chanteur accumule les polémiques.
Mais le public qui l’adule et les médias qu’il fascine n’attendent en réalité qu’une seule chose : son prochain coup d’éclat… Ce goût du scandale, Tazane l’a cultivé, il en a fait un art.
À tel point que, petit à petit, il va aller de plus en plus loin, jusqu’à commettre l’irréparable, et s’engouffrer dans une redoutable spirale autodestructrice.
Après le très remarqué Le Bleu est une couleur chaude, Julie Maroh revient sur le devant de la scène avec un nouveau roman graphique sur l’âme torturée d’un jeune artiste provocateur et flamboyant. Une réflexion puissante sur notre société et son rapport aux interdits.
À l'occasion de la sortie en salles du film d' Abdellatif Kechiche La vie d'Adèle - Chapitres 1 et 2, Palme d'Or à Cannes et librement adapté du Bleu est une couleur chaude, l'album paraîtra dans une nouvelle édition enrichie.
« Mon ange de bleu, Bleu du ciel, Bleu des rivières, Source de vie… »
La vie de Clémentine bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune fille aux cheveux bleus, qui lui fait découvrir toutes les facettes du désir.
Elle lui permettra d’affronter enfin le regard des autres.
Un récit tendre et sensible.
Sous un viaduc, à la périphérie d’une grande ville, un couple de gitans retrouve un petit enfant abandonné dans un carton d’emballage. Émus, ils décident de le recueillir et de le ramener à leur campement tout proche. Dans leur pitié et leur dévotion, ils décident de l’appeler Moïse, l’enfant envoyé par Dieu. Bientôt, Moïse développe un comportement étrange, violent, presque animal, qui sème le soupçon et la peur dans la communauté. Atterrés par l’agressivité inouïe de Moïse, les gitans décident enfin de s’en débarrasser en l’abandonnant la nuit devant une école, où il est retrouvé par Bernard qui le ramène chez lui et le baptise Maurice. C’est le commencement d’un long voyage qui emmènera Moïse /Maurice loin, très loin…
C’est aux marges de la ville, aux marges de la société, qui se déroule l’histoire de Moïse, enfant sauvage, récit contrasté de l'errance dans laquelle se trouvent ces invisibles : une existence extrêmement fragile qui est faite aussi de violence et de résistance parfois aveugle. La dureté de notre époque est la source principale d’inspiration de cette histoire de recherche d'identité. Une identité refusée, qui s'échappe à mesure qu'on croit l'atteindre. Moïse, le protagoniste de cette histoire, est l'image d'une jeunesse bousculée, oubliée, niée et qui va chercher sa voie dans une rage désordonnée, excessive et finalement destructrice.