« Une bande dessinée qui tranche sur la production actuelle, puisqu’il s’agit du quatrième volume du JOURNAL de l’auteur qui se traduit par un exercice au long cours, son éditeur lui ayant donné carte blanche tant sur le plan de la pagination que de l’« intrigue », autobiographique. C’est aussi un livre sans concession, où l’on appelle un chat un chat - l’auteur est homosexuel et ne s’en cache pas,où l’on n’use pas de cet infralangage fondé sur la pauvreté des mots et du style, souvent en vogue dans le neuvième art, voire dans certains pans de la littérature. Fabrice Neaud raconte ici ses racines inventées avec le Pays basque, la difficulté de rendre compte d’une rupture et de dessiner les visages et les corps d’après l’amour, la méfiance vis-à-vis des amitiés neuves, son refus du consensus tiède, le tout habillé de multiples questions sur l’identité, la sexualité, les sentiments,la création littéraire - cette torture. Cette BD en noir et blanc, dont l’habileté et la finesse des traits confinent au sublime (voir certains paysages, certains visages) font de ce JOURNAL (4) un livre résolument à part. »
Le Monde
Prix Alph-Art coup de coeur à Angoulême en 1997
« Cette bande dessinée en noir et blanc dont l’habileté et la finesse des traits confinent au sublime font de ce Journal un livre résolument à part. » - Le Monde
« … des pages en noir et blanc, aux traits fins et impeccables, sublimes, cocasses et tourmentés. » - Libération
« Le Journal que vient de publier ce jeune dessinateur de bande dessinée a la magique capacité de transformer le lecteur en une sorte de philosophe en lévitation… » - Beaux-Arts
« C’est une œuvre totale, capable d’aborder de front quelques uns de nos tabous modernes : consommation sexuelle, asservissement social, aliénation familiale. Fabrice Neaud mérite d’être lu comme un romancier majeur. Puisse cet article vous en convaincre. » - Technikart
« C’est dans le balancement, du gouffre à la beauté, du paradoxe à l’apaisement, que se trouve le cœur battant du Journal - cœur qui est aussi, peut-être, celui de notre époque. » - Bodoï
« Bouleversant. » - Les Inrockuptibles
A l’occasion de ses dix ans, Ego comme X a coédité avec la Maison des Auteurs d’Angoulême un ouvrage hors commerce désormais disponible en téléchargement. Seules les 20 premières planches sont feuilletables sur digiBiDi.
Xavier Mussat et Fabrice Neaud, auteurs historiques d’Ego comme X, et résidents de la Maison des Auteurs durant plusieurs années, évoquent leur occupation de ces lieux lors de l’arrivée d’un nouveau résident, Philippe Squarzoni, auteur de Garduno (éditions les Requins Marteaux).
C’est l’occasion pour eux de se livrer à diverses réflexions sur la politique locale qui a conduit la ville d’Angoulême à créer la Maison des Auteurs, et d’évoquer le statut d’artiste dans la société contemporaine.
A voir sur ce site : discussion filmée entre Fabrice Neaud et Philippe Squarzoni durant le festival bd engagée de Cholet en 2008.
The 32 pages of Émile were drawn in 1999, at the time of the publication of the third volume of his ’Journal’ (of which he makes a passing mention in the story). Events were drawn as they occurred and consequently there is much less detachment than in the volumes of his ’Journal’ ; but the lucidity of the author remains intact and just as impressive as ever.
The purity of the art and page composition of Fabrice Neaud is totally realized in this story. The solitude in these pages is nearly total ; there is little human warmth, even in his encounters with others : a great emptiness echoes throughout. The author is doubtful of the virtues of “sublimation” that are generally attributed to works of art. He draws the trees and familiar paths of his everyday strolls ; scenery roughed up by the famous storm of 1999, which occurs in the course of the account.
Since the third volume of his Journal, we’ve become acquainted with Fabrice Neaud’s talent for constructing books of an impressive structure that give meaning to the slightest moments of a life. By its concision, this account finds another astonishing path for making the voice of its author heard. So unique and moving, Émile is a truly beautiful achievement.
Translation by Travis Lealand, with the help of the collaborative comics translation website comixinflux.
Thanks to them !
Ce coffret contient :
▪ JOURNAL (1) suivi de JOURNAL (2) (réédition en un seul volume)
▪ JOURNAL (3) édition augmentée (2010)
▪ JOURNAL (4) (réédition 2011)
« L’expérience graphique et intellectuelle que conduit Fabrice Neaud en réalisant une autobiographie dessinée est l’une des réflexions les plus originales du moment sur la valeur et la signification de l’image dans notre société. Le troisième volume du Journal que vient de publier ce jeune dessinateur de bande dessinée a la magique capacité de transformer le lecteur en une sorte de philosophe en lévitation, qui regarderait le monde d’un peu plus haut pour y voir d’un peu plus près. Construite comme un « roman philosophique » et d’une formidable inventivité graphique, cette autobiographie échappe à la tentation du voyeurisme et du « moi je ». Et pourtant, ce Journal (3) est obscène dans le sens littéral du terme puisqu’il met sur la scène, devant le lecteur, ce que l’on n’y met jamais, c’est-à-dire la vie privée de l’auteur dans ses moindres détails mais aussi et surtout celle encore plus privée de son environnement et de ses amis. (…) Encore une fois le travail de Neaud montre que l’art est vraisemblablement le seul territoire de liberté de pensée et d’action face à une société où l’on consomme des images que l’on ne choisit pas. »
Fabrice Bousteau - Beaux Arts Magazine
Réédition en un seul volume des deux premiers tomes du JOURNAL, augmentée d’une postface de l’auteur.
Prix Alph-Art coup de coeur à Angoulême en 1997 pour le tome 1
« Cette bande dessinée en noir et blanc dont l’habileté et la finesse des traits confinent au sublime font de ce Journal un livre résolument à part. » - Le Monde
« … des pages en noir et blanc, aux traits fins et impeccables, sublimes, cocasses et tourmentés. » - Libération
« Le Journal que vient de publier ce jeune dessinateur de bande dessinée a la magique capacité de transformer le lecteur en une sorte de philosophe en lévitation… » - Beaux-Arts
"C’est une œuvre totale, capable d’aborder de front quelques uns de nos tabous modernes : consommation sexuelle, asservissement social, aliénation familiale. Fabrice Neaud mérite d’être lu comme un romancier majeur. Puisse cet article vous en convaincre." - Technikart
"C’est dans le balancement, du gouffre à la beauté, du paradoxe à l’apaisement, que se trouve le cœur battant du Journal - cœur qui est aussi, peut-être, celui de notre époque." - Bodoï
"Bouleversant. " - Les Inrockuptibles
N.B : après sa publication originale par Ego comme X,
Journal (1) a donné lieu à des traductions en italien et en espagnol.
▪ Préface inédite de l’auteur pour cette nouvelle édition
▪ Conférence filmée de Fabrice Neaud aux Beaux-Arts de Lyon (2009)
▪ Longue interview de Fabrice Neaud par Vincent Henry
9,99€
L’anthologie de bande dessinée érotique gay est de retour avec 200 pages d’histoires inédites !
De Gengoroh Tagame à Patrick Fillion, des artistes du monde entier présentent leur vision de l’érotisme gay dans cette anthologie où tous les styles, tous les fantasmes sont représentés. Dans la police tokyoïte, un bleu et un vétéran amnésique nouent des liens interdits…
Un jeune homme profite du retour des beaux jours pour draguer les joggeurs dans un jardin public…
Un chasseur de démons voit son destin basculer lorsqu’il rencontre un esprit pervers…
Un éboueur taiseux vit une passion secrète avec un partenaire soumis à sa virilité… Vous lirez ces histoires, et bien d’autres encore, dans les pages de ce volume inédit !
Au sommaire :
Cet ouvrage est dirigé et préfacé par Nicolas Wanstok, de la mythique librairie gay Les Mots à la bouche.
Pâques 1353 - Les fidèles de Lirey, un petit village champenois, vénèrent pour la première fois ce qui va devenir la relique la plus célèbre et la plus controversée de la Chrétienté : le Saint Suaire, linceul qui aurait enveloppé le corps du Christ à la descente de la croix. Luc, un jeune sculpteur, se trouve à Lirey en cette période pascale pour y finir une oeuvre commanditée par le seigneur de Charny, un chevalier respecté et influent qui vient de financer la nouvelle église collégiale. Il ignore encore quels sérieux ennuis va lui attirer son talent de sculpteur…
Dessin de l’introduction et de la conclusion : Fabrice Neaud
Couleurs : Denis Bajram
Sélectionné pour le Prix du Festival d'Angoulême 2011
L’humanité à l’aube du troisième millénaire.
L’activité sismique s’était soudainement accrue, réveillant le super volcan Yellowstone qui raya de la carte une grande partie du continent nord américain. Les éruptions furent suivies d’un hiver nucléaire, de l’exode des survivants vers des camps de réfugiés installés plus au sud, et d’une belle pagaille économique mondiale. Quant à l’Afrique, qui subissait depuis si longtemps la pandémie de Sida, elle ne compte quasi plus…
Anton Csymanovski est sergent de l’armée régulière européenne. Lors d’une violente émeute, en périphérie d’une grande ville à la veille d’une élection, il se retrouve coincé sous un immeuble vétuste qui s’effondre sur lui et la petite fille qu’il voulait sauver.
Simultanément, tous deux sont témoins d’un étrange flash de lumière… Dégagé peu après des décombres, miraculeusement indemne, Anton passe pour un héros au micro de médias empressés et avides de sensations.
Cependant, la sécurité intérieure confisque d’autorité la scène de sauvetage qu’une collègue d’Anton avait filmée. La petite fille, une réfugiée en situation irrégulière, disparaît aussi soudainement de l’hôpital où on la tenait en observation.
Anton fait certes partie des forces de l’ordre, mais tout le pousse à penser que cette agitation cache une étrange affaire, dans laquelle il va devoir plonger…
Couleurs : Maffre
Une série originale et "high tempo", pilotée par Fabrice Neaux.
Le soldat Anton Csymanovic, témoin gênant d’un phénomène technologique étrange lors d’une manifestation publique, est poursuivi par un mercenaire du nom de Mstislav. Pourvu de possibilités hors normes, ce dernier le téléporte à mille pieds au-dessus d’une savane africaine et… le lâche.
Tamara Savolainen, sa jeune binôme dans l’armée, se voit enrôlée de force dans les services secrets parce qu’elle a filmé ce qu’elle n’aurait jamais dû voir, lors de cette nuit d’émeutes entre manifestants et forces de l’ordre.
La médecin Emma s’attend, elle, à recevoir un blâme professionnel pour la protection « abusive » de la petite Suzy ; le subterfuge lui avait surtout permis de différer la reconduction de la jeune orpheline à la frontière européenne. La petite fille, sauvée par Anton de l’effondrement d’un immeuble lors de cette fameuse nuit, se retrouve dans un bunker, recluse dans une cellule.
Tous semblent mis sur la touche, mais ils sont plus que jamais déterminés à ne pas se laisser museler sans réagir !
Coloriste : Jérôme Maffre
Voici la seconde partie de la Suite japonaise, entamée avec Love hotel, réalisée avec la collaboration de Jirô Taniguchi et préfacé par Dominique Noguez.
« Sur un scénario joliment ficelé, Boilet et Peeters ont exactement réussi ce qui est l’ambition même de la BD réaliste : être un roman en images.
Tout ici est parfait, à commencer par l’art de Boilet. Son dessin à la fois vif et épuré, que renforce le moelleux des trames de Jirô Taniguchi qui griffe la page de noir et blanc. La mise en case est inventive et dynamique, et le réalisme des dessins laisse toujours la place à l’émotion. À l’aise dans tous les registres, il dessine un Tôkyô réaliste, mais vu à sa manière, avec un refus du cadrage touristique ou trop dramatique. Au passage, il tord le cou à quelques idées reçues sur les Japonais(es), bien aidé en cela par le scénario astucieux, tonique et drôle de Peeters.
Bref, une réussite totale, à des années lumières des poncifs qu’on nous sert trop souvent sur le pays du Soleil levant. »
Denis Sénié, La Voix du Nord
Des mêmes auteurs
▪ Coffret Love hotel / Tôkyô est mon jardin (à paraître).
▪ Love hotel.
A propos de ce livre :
▪ Conversation entre Frédéric Boilet et Jiro Taniguchi (2004)
▪ Entretien avec Frédéric Boilet (1997)
CLUMSY est l’histoire aigre-douce d’une relation amoureuse à distance qui durera une année. Une année d’allers et retours entre le Michigan où vit Jeffrey, et la Floride où habite Thérésa. Une année de retrouvailles et de séparations dans les aéroports, de coups de téléphone, de moments d’intimité, de ballades, de jeux, d’apprentissages sexuels, de malaises indicibles, de fâcheries, de réconciliations…
Par petites touches, et avec une grande sincérité, Jeffrey Brown dépeint le quotidien de Jeff et Thérésa dans un style expressif et spontané où la justesse des attitudes amplifie l’effet émotionnel et active le souvenir de nos propres histoires d’amours.
American elf est un projet titanesque qui tient davantage de la performance artistique que du journal en bande dessinée. James Kochalka est certainement le premier auteur à mener une telle tentative : englober la totalité de ce qui fait un être humain et toucher à son essence même... L'entreprise a débuté en octobre 1998 et se poursuit aujourd'hui. L'auteur produit un stripde quatre cases par jour et le diffuse contre un abonnement modique sur Internet.
De la contrainte et de l'accumulation de ces fragments quotidiens, souvent hilarants,absurdes, poétiques, parfois anecdoctiques ou encore scatologiques... naît une oeuvre puissante, singulière et totalement unique. Kochalka nous révèle par cette vision fantasmagorique un univers où les animaux, les plantes, les objets parlent et où les humains sont des elfes ou des chiens. On s'émerveille à toutes les pages de tantde grâce désinvolte et de profondeur mêlées !
American Elf fait partie de la Sélection officielle du Festival d'Angoulême 2009.
Pour son premier livre autobiographique, Pierre Druilhe a tout naturellement laissé un temps Les Requins Marteaux pour se tourner vers Ego Comme X. Enfin, de là à devenir sérieux, il y a un grand canyon qu’il n’a pas osé franchir pour autant en se rendant aux États-Unis. Car quand un auteur de bande dessinée aussi loufoque que lui, issue de la patrie de Voltaire, se rend dans celle Stan Lee, on ne peut pas s’attendre non plus à ce qu’il fasse son Kerouac... ou alors, peut-être son Bukowski (au regard de la persévérance dont il fera preuve à parcourir en tout sens les rues de Philadephie pour y trouver «the good bar») ?! Mais ce voyage sera aussi pour l’auteur l’occasion de nous éclairer de ses très fulgurantes constatations : l’américain parle étranger en disant «coin, coin», les croisements sont toujours perpendiculaires, les pots de moutarde française sont exposés dans le même musée que les tableaux de Norman Rockwel («Ce pot de moutarde de Paris est pour les États-Unis ce qu’est la grotte de Lascaux pour notre beau pays.»), les kangourous sont en acier inoxydable, les serveuses sont amoureuses de lui et il n’y a que là que les super-héros pouvaient enfiler ces seyants costumes au goût si sûr... Pour le reste, Pierre Druilhe nous prouve là, un évident talent graphique : il dessine très bien les immeubles !
LE GOÛT DU PARADIS, le premier livre de Nine Antico, pourrait se lire comme une version moderne des Mémoires d’une jeune fille rangée, transposées dans une banlieue du 93. Comment trouver sa place quand on est une gentille fille à papa, blanche de surcroît, tiraillée entre sa bonne éducation et une fascination voluptueuse pour les petits caïds de la cité ?
Il y a d’abord la petite fille qui se rêve en femme et « fait la drague contre l’arbre » de la cour d’école. Puis, vient l’adolescente qui s’ennuie ferme le dimanche en famille, préoccupée par les garçons, la boom de Soizic et les moyens pour gagner l’amitié de Nanou, la fille charismatique du lycée. C’est tout une époque, celle des années 90, qui jaillit de cette joyeuse effervescence de culture populaire et urbaine, où sont convoqués, pêle-mêle, le tiercé de Guy Lux, Hélène et les garçons, Barbie, les dimanches de Jacques Martin, Carlos et Rondo Véneziano...
Le goût du paradis fait partie de la Sélection officielle du Festival d'Angoulême 2009.
Énigmatique et minimaliste que ce titre, AEIOU, qui clôt la Trilogie des petites amies de Jeffrey Brown. Contraction de «Any Easy Intimity Of Us» (fragments de notre intimité) il évoque les voyelles d’un alphabet amoureux dont Jeff et Sophia font l’apprentissage.
Sur le même principe, de micro scènes extraites du quotidien, Jeffrey Brown construit une histoire en pointillés, alternant avec malice, humour, autodérision et désespoir, sélectionnant des moments clés ou des détails à priori dérisoires, mais qui additionnés les uns aux autres restituent, par une vibration magique, l’essence de la relation amoureuse.
Deuxième livre de Karl Stevens, après Guilty et avant Whatever, The lodger est un recueil de strips parus chaque semaine à partir de 2009 dans les pages du quotidien Boston Phoenix sous le titre générique Failure (Fiasco).
Le statut de ce livre est composite : mélange de pages de bande dessinée, d’illustrations au trait et de portraits peints, il oscille, pour ce qui est de la partie narrative du livre, entre chronique autobiographique et instantanés ironiques de la vie de Karl Stevens, qui ne cache rien de ses propres travers : exagérément porté sur les boissons alcoolisées et les joints (il rêve de pouvoir être payé à se soûler), velléitaire et inconséquent, post-adolescent irresponsable, amant largué et souvent peu glorieux…
Mais aussi travailleur acharné et esprit ironique qui tape souvent très juste sur lui-même, son milieu ou l’état actuel de son pays. Les commentaires acerbes de la chienne Cookie offrent un contrepoint bienvenu à certaines assertions tranchées de son maître Karl.
Justement réputé aux Etats-Unis pour la précision de son travail graphique, Stevens offre ici quelques unes de ses meilleures pages, minutieux enchevêtrements de traits en croisillons ou portraits en couleur, tous d’une étonnante acuité.
Au total, The lodger se comprend comme le portrait éclaté d’un diariste narquois et sans illusion.
Jean-Pierre Mercier (traducteur)
En anglais / English
Après No mas Pulpo, réédition de la suite de l’œuvre autobiographique de Joe G. Pinelli.
Enseignant aux beaux-arts de Liège, Pinelli accepte de s’embarquer pour la célèbre "foire des éleveurs de chiens d’Angoulême" (!) où il est chargé de faire affaires…
C’est le point de départ d’un périple qui s’avère plus long que prévu, car les dernières volontés d’un élève récemment suicidé soumettent notre baroudeur à un curieux jeu de piste sur les traces de la "dinde sauvage".
En chemin il rencontrera d’étonnants personnages, dont un certain Milo (celui de La voix intérieure), des femmes, et puis… une femme.
Ce récit est initialement paru en trois volumes chez PLG : Sainte Victoire (1996), Mont Ararat (1997) et La Soufrière (1999).
Un autre titre pour Mon meilleur ami pourrait être « Petits et grands désordres amoureux à l’épreuve de l’amitié ».
En effet, pour son premier livre, Gabriel Dumoulin explore, rapporte et signe - à la manière d’un Denys Arcand ou d’un Éric Rohmer - un constat particulièrement éloquent des errances relationnelles de ses contemporains. Une nouvelle carte du tendre, également, pour une génération en roue libre dans une société qui n’a pas encore envisagé de « développement durable » des nouvelles relations de couple. Ainsi, l’auteur prélève dans la vie (fouillant en une enquête méthodique dans sa propre intimité) les échantillons d’une humanité tourmentée pour bâtir un ouvrage au montage très cinématographique, servi par un dessin mêlant sensibilité et réalisme poussé. Gabriel Dumoulin y use d’une mise en scène audacieuse, composée d’une succession de courtes scénettes souvent traitées en visions subjectives, aux dialogues particulièrement incisifs et à l’humour ravageur… très à propos.