Dans ce petit restaurant situé au fond d’une ruelle du quartier de Shinjuku, le patron vous accueille de minuit à sept heures du matin. La carte ne propose que du tonjiru, soupe de miso au porc, ainsi que du saké, mais selon vos envies, on vous préparera à la demande tout ce qu’on est en mesure de vous servir.
Saucisses en forme de poulpe, curry qui a reposé toute une nuit, concombres marinés dans du son de riz… Des petits plats typiques du Japon qui réveilleront les papilles et les souvenirs du temps passé. Car ici, chaque plat est lié aux souvenirs d’un personnage : yakuza, stripteaseuse, boxer… Les habitués et clients d’un soir qui se rassemblent ici ont chacun leurs raisons, et le patron bienveillant est toujours à leur écoute, derrière son comptoir.
Avec son trait fin et épuré, son style très personnel qui se distingue des jeunes auteurs d’aujourd’hui, Yarô Abe, qui cite parmi ses références Yoshiharu Tsuge, brosse des portraits drôles et émouvants de personnages touchants, chacun à leur manière, dans un manga qui a quelque chose d’apaisant et de réconfortant. La Cantine de minuit, c’est un petit restaurant qui vous remplit le cœur et l’estomac, et une agréable manière de découvrir que la cuisine japonaise est loin de se limiter aux sushis.
Titre original : Shinya Shokudo 深夜食堂.
Traduction : Miyako Slocombe
8,99€
Le Hagakure exprime le cœur de la voie du samouraï : comment vivre et mourir sans se départir de son courage et sans perdre son honneur.
Écrit par le célèbre samouraï Yamamoto Tsunetomo (1659-1719), ce livre emblématique est un des plus grands classiques de la littérature japonaise et fut un modèle pour les combattants japonais.
Le héros de ce manga, Tsuramoto Tashiro, jeune samouraï, va tenter de suivre les conseils du fameux Yamamoto Tsunetomo, samouraï devenu moine zen.
Ce dernier lui contera les histoires et légendes des samouraïs des temps passés et l'accompagnera sur le chemin brutal et inflexible de la vie du guerrier japonais.
Traduction de Josette Nickels-Grolier
Postface de William Scott Wilson
Cette anthologie présente pour la première fois au public français un des plus grands noms de l’avant-garde de la bande dessinée japonaise, Maki Sasaki.
Des patchworks graphiques imprévisibles de ses débuts à ses adaptations des poètes du non-sens anglais, des impromptus absurdes pour la presse aux saynètes surréalistes qui suivent dans le magazine alternatif culte Garo, tous les mangas réunis dans cette anthologie confirment que Maki Sasaki est bien l’un des auteurs les plus audacieux et modernes que compte l’histoire de la bande dessinée japonaise.
Les mangas de Maki Sasaki sont autant un témoignage de la métamorphose d’un jeune mangaka iconoclaste qu’une chronique des immenses possibilités poétiques de la bande dessinée.
Sélection patrimoine Angoulême 2019
8,99€
Miyamoto Musashi (1584-1645), le samouraï légendaire, est connu dans le monde entier comme un grand maître de sabre, un chercheur spirituel, et l'auteur du classique Le livre des Cinq Roues. Cette version graphique nous raconte sa vie étonnante. C'est à la fois un récit vivant d'une période fascinante dans le Japon féodal et le portrait d'un courageux samouraï qui a combattu avec les idées philosophiques et spirituelles qui sont aussi pertinentes aujourd'hui qu'ils l'étaient en son temps.
Plus de 350 ans après sa mort, Musashi nous fascine toujours. A partir d'authentiques sources japonaises, William Scott Wilson, brosse un portrait inoubliable de cet illustre personnage historique.
Fidèlement illustré par la japonaise Michiru Morikawa et scénarisé par Sean Michael Wilson.
À travers la vie de Morihiro Saïto, le plus brillant élève de Maître Ueshiba, Satori retrace le parcours tumultueux de l’inventeur de l’aïkido.
De la colonisation d’Hokkaido à l’élaboration du Mandchoukouo, en passant par la Seconde Guerre Mondiale, le récit met en scène un homme qui a changé le cours de l’histoire de son pays à travers son art, l’aïkido ou la quête spirituelle de l’essence des Arts Martiaux.
Un scénario réaliste qui prend sa source dans le récit de la naissance de l’aïkido, servi par un dessin au dynamisme impressionnant.
Kama et son équipe sont sur la piste d'Ananké, une dangereuse terroriste qui a volé la Tsar Bomba et menace de déclencher une nouvelle guerre nucléaire. Tout indique qu'elle se trouve dans une base militaire des Appalaches, prête à faire exploser la bombe H. L'armée, nos héros ainsi que des centaines de chasseurs de prime convergent vers ce même lieu pour y livrer une bataille décisive.
Fin de premier cycle pour la série culte du Global Manga par le dessinateur d'Oméga Complex.
Riche en révélations, ce volume qui clôt le premier cycle réserve de nombreuses surprises sur le passé et les motivations des personnages principaux. Il marque aussi le passage à l'action de Shinmaru, le leader de l'équipe du lycée de Shohoku, bien décidé à disputer le dernier match des éliminatoires... Seul. Pourquoi prend-il ce risque ? Quels sont ses pouvoirs réels ? Dès ce match, l'histoire va s'emballer et conduire le lecteur vers un climax aussi inattendu qu'émotionnellement chargé !
Manga phare des Humanoïdes Associés, ce tome 5 enfonce le clou d'un point de vue graphique avec le talent de Shonen, déjà salué unanimement pour son travail sur Oméga Complex !
9,48€
Il y a de cela une centaine d'années, l'écrivain Lafcadio Hearn réunit une collection de contes fantastiques tirés de la tradition japonaise. Le célèbre créateur de manga Sean Michael Wilson, accompagné de la dessinatrice Michiru Morikawa, reprend six de ces histoires dans une adaptation graphique exceptionnelle.
Ce livre a été nommé au Will Eisner Award et a reçu le prix Independent Publisher Book Award en 2016 (Bronze medal Graphic Novel Drama / Documentary).
6,50€
Le sermon du Tengu sur les arts martiaux est ce que l'on appelle un "classique" de la littérature japonaise et plus précisément un classique des traités de samouraïs.
Écrit au XVIIIème siècle, cet ouvrage utilise une imagerie où les tengus (démons des montagnes), les insectes, oiseaux, chats et autres bêtes prennent la parole pour expliquer au jeune samouraï le sens de la vie, de la pratique et de l'esprit du samouraï.
D'après l'oeuvre d'Issai Chozanshi.
Traduction de W. S. Wilson et J. Nickels-Grolier
Accepter de vivre dans un monde rempli de contradictions mais plein de vies, voilà à quoi nous exhorte Katsumata.
De sa connaissance scientifique du nucléaire et de ses dangers, de sa visite ancienne de la centrale du Fukushima, des souvenirs d’enfance qui surgissent en lui comme autant d’esprits chimériques, amers et tendres, dans le soleil ou sous la neige, ce sont autant d’instantanés qui se dévoilent.
Les invisibles de la forêt, les exclus de la modernité, les grands perdants de la marche en avant, sont convoqués dans ce recueil d’histoires parues au Japon en 2011 mais écrites entre 1970 et 1985.
Avec une anticipation pour le moins frappante, des portraits se dressent, non sans violence, non sans humour : le tanuki côtoie l’enfant, le jeune adulte fraye avec les invisibles du nucléaire et le kappa erre, ivre mort, pour noyer ses peines.
Postface de Shô Onoda.
Poissons en eaux troubles fait partie de la sélection officielle d'Angoulême 2014.
Un petit garçon atteint de rougeole doit garder le lit tandis que sa grande sœur et son amie révisent leurs examens ; par un jour de pluie, des enfants venus d’on ne sait où viennent s’abriter dans une bibliothèque ; une jeune fille, accusée à tort par son professeur, doit nettoyer la salle de sciences naturelles…
Huit petites histoires a priori anodines sont ici réunies, décrivant avec une infinie délicatesse les émois de jeunes adolescents à l’aube de leur découverte de la sexualité.
Dans un style proche de Yoshiharu Tsuge, Kazu Yuzuki dessine des héroïnes au corps empreint d’érotisme qui rappellent aussi parfois les dessins de Kazuichi Hanawa. La plupart de ces histoires ont été réalisées dans les années 1980 — seule la dernière a été dessinée en 1995, et leurs intrigues se déroulent presque toujours l’été, évoquant la nostalgie de l’enfance et des souvenirs de vacances dans une campagne japonaise à la verdure omniprésente.
Chaque fois ou presque des éléments a priori anodins vont venir perturber le quotidien et faire basculer le lecteur dans l’irréel et le fantastique, comme s’il assistait à un étonnant mirage d’été.
Shigeji, jeune charpentier, perd ses parents et l’entreprise familiale, «Daitomé», dans un incendie. Se rappelant les paroles de son père, « quelle que soit l’époque dans laquelle on vit, ce qui est important, c’est l’humanité et la volonté», il fait le serment de reconstruire Daitomé.
Mais son retour à la maison natale s’accompagne de l’arrivée de Ritsu, amie d’enfance devenue orpheline et qu’il embauche comme assistante, et de cinq garnements au caractère bien trempé échappés d’un orphelinat. La cohabitation va faire des étincelles.
Adaptation du célèbre roman de Shûgorô Yamamoto situé dans la période Edo et que Minetarô Mochizuki transpose dans le Japon d’aujourd’hui, Chiisakobé attire d’abord le regard par son dessin pop, agréable et élégant, qui nous donne envie de nous attarder sur chaque case. De même, la finesse des expressions de ces personnages au caractère complexe nous incite à nous reconnaître en eux.
D’une composition originale et rempli d’humour, l’univers de Chiisakobé charme le lecteur tout en le prenant rapidement dans son suspense : Shigeji parviendra-t-il à reconstruire Daitome ?
Comment va évoluer la relation entre Ritsu et Shigeji ?
Quel avenir attend les orphelins ?
Dans ce quatrième et dernier tome de la série, les enfants et les apprentis partent pour un séjour d’une nuit dans une station thermale tandis que Shigeji et Ritsu doivent veiller sur la petite Attchan qui souffre de fièvre.
Alors que la fin de l’année approche, les personnages se révèlent, les malentendus se dissipent, pour le meilleur ou pour le pire…
Traduction : Miyako Slocombe
Sélection Angoulême 2017
Arrêtez-vous.
Faites une pause.
Etendez-vous sous un arbre.
Ouvrez Anjin-San.
Savourez ces 464 pages de simplicité, de sérénité, ces 23 contes de la vie ordinaire.
Il n’y a rien d’exceptionnel dans ce livre, non, il y a la douceur des traits de Hinagiku, la geisha pleine d’humour, les sentiments naissants de Kirihito, la générosité d’Anjin-San.
Il y a ces magnifiques vues sur la campagne japonaise, les saisons qui filent.
Il y a des hommes et des femmes qui s’arrêtent, qui font une pause et qui regardent la mer…
Fin 2009, le public francophone et la critique découvraient le personnage de Yoshio Hori, anti-héros et loser magnifique du Vagabond de Tokyo – Résidence Dokudami, sélectionné à Angoulême en 2010. Avec ce nouveau volume du Vagabond de Tokyo – Tender is the night, nous retrouvons pour notre plus grand plaisir le personnage loufoque de Yoshio Hori et ses éternels déboires.
Toujours avec cet humour qui exorcise le mal-être, l’auteur Takashi Fukutani, que la critique décrit aujourd’hui comme le Bukowski du manga, nous entraîne dans les bas-quartiers de Tokyo, ceux-là mêmes où il a vécu, pour, pour livrer des portraits comiques, cruels ou attachants de ceux qu’aujourd’hui encore la société japonaise ne regarde qu’avec indifférence ou mépris.
Ce nouvel opus s’attardera sur les personnages récurrents de la série comme les voisins vicelards de Yoshio. Yoshio sera lui aux prises avec des jeunes filles bien éloignées du cliché de la poupée sage du Japon traditionnel, comme cette championne de catch ou encore cette maîtresse SM qui mettra le sympathique héros dans des positions fort inconfortables. Toujours au mauvais endroit, au mauvais moment, Yoshio va goûter à la marijuana, participer à un hold-up ou encore se lier d’amitié avec un yakuza. Dans un style graphique fluide, les 14 histoires de ce volume de 400 pages se dévorent les unes après les autres. Fukutani s’amuse à y parodier les films de yakuzas et les shonen manga de l’époque, tout en posant un regard lucide et critique sur la société japonaise, à travers des héros déchus qui tentent de survivre dans un monde où ceux qui n’ont pas réussi sont exclus d’une société qui se vautre dans la consommation pour mieux se voiler la face.
Yoshio Hori, 22 ans est un véritable laissé pour compte de la bulle économique des années 80. Il alterne les jobs payés à la journée sur les chantiers de Tokyo, se nourrit de nouilles lyophilisées et claque sa paie dans les bars à hôtesses.
Il n’a d’autre choix que de vivre dans sa chambre miteuse et crasseuse de la Résidence Dokudami qui résiste comme un ultime îlot au milieu de immeubles flambants neufs de la nouvelle Tokyo.
9,48€
Ce récit à la fois déchirant et instructif des mémoires d’une femme au cœur du crime organisé japonais est choquant et incroyablement émouvant, d’autant qu’il est raconté à la première personne.
Shoko Tendo baigne dans le luxe dès sa naissance au sein d’une riche famille de Yakuzas. Elle devient cependant la victime de harcèlement scolaire de la part des élèves et des enseignants dès lors qu’on lui colle l’étiquette de « fille de Yakuza ». A cela s’ajoutent les rages alcoolisées nocturnes de son père.
Alors que sa famille croule sous les dettes au fur et à mesure que l’influence de son père s’étiole, Tendo fréquente la mauvaise bande et d’autres hommes apparaissent dans sa vie. A quinze ans à peine, elle est déjà membre d’un gang, à dix-huit elle est dépendante de la drogue et elle passe la décennie suivante à subir des relations avec des hommes plus violents les uns que les autres.
Sa situation ne fait qu’empirer encore et encore, victime malgré elle alors qu’elle tente de se faire une place en tant que femme dans un monde violent, sexiste et corrompu par la drogue.
Ce n’est qu’après la mort de ses parents et une tentative de suicide ratée qu’elle réévalue son style de vie au travers d’une introspection difficile et salvatrice.
Et c’est grâce à une décision quasi anecdotique qu’elle reprend les rênes de sa vie et sort enfin la tête de l’eau.
Shoko Tendo a vu ses mémoires recevoir un accueil très chaleureux du public et être traduites en quatorze langues. Elle a participé à de nombreux documentaires sur sa propre vie, sur le tatouage et sur la pègre japonaise en général. On peut citer Marked : Death of the Yakuza (History Channel) et La voie de l’encre (Lardux Films).
«Sur les chemins de Yahwari, petit village de Corée, qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente, que le soleil brûle ou éclaire sans chaleur, le facteur va bon train sur sa bicyclette rouge, jour après jour, pour acheminer le courrier.
Une succession d’histoires courtes, d’anecdotes où il nous livre poésie et pensées philosophiques entre deux coups de pédale.
En filigrane, Kim Dong Hwa aborde des thèmes d’actualité qu’il rend universels comme l’exode rural, la cassure entre la campagne et la ville, l’isolement des personnes âgées.
Sans tomber dans le "c’était mieux avant", La Bicyclette Rouge rend hommage à un certain art de vivre. Cette œuvre reposante tout en simplicité est atypique des parutions manga/manwha actuelles, une pause salutaire et enrichissante.»
Sabine Soma, Orient-Extrême.net
Traduction : Juhyun Choi
La tournée continue !
Le facteur parcourt toujours la campagne de Yahwari, en livrant aussi bien des lettres que du bonheur aux habitants…
Red Bicycle constitue un havre de paix, une série unique, tout à fait dans la lignée de certains titres de Taniguchi (Quartier Lointain, Le Journal de mon père) !
Dans ce deuxième tome, les histoires se font plus longues, mais le trait reste tout aussi enchanteur.
Traduction : Kette Amoruso
8,99€
Sean Michael Wilson, scénariste de BD, et Akiko Shimojima, dessinatrice de manga internationale, s’associent dans une collection racontant l’Histoire du Japon en manga.
Japon, 1877.
Le gouvernement Meiji, sensible aux “sirènes” de l’Occident (voir Funestes Vaisseaux) décide de quitter son Moyen-Âge pour se lancer dans la Révolution industrielle. C’est sans compter sur les grands perdants de cette révolution culturelle : les seigneurs locaux et leurs samouraïs.
Le Crépuscule des Samouraïs conte la résistance héroïque du clan Satsuma et de la défaite des sabres traditionnels face aux fusils et aux armes automatiques d’une armée moderne (épopée reprise dans le film Le dernier samouraï, avec Tom Cruise).
Cette défaite face à l'armée impériale met définitivement fin au pouvoir des samouraïs.
Un récit en images passionnant qui traduit le drame de cet événement.