Jean, la trentaine heureuse, est employé municipal en province. Célibataire, il mène une vie paisible le jour, et passe ses nuits sur Internet. Il aime dialoguer avec des inconnus aux pseudonymes extravagants, télécharger des films pornographiques, écouter de la musique, jouer à des jeux en ligne d’une grande violence où le massacre est de mise.
Sa vie en ville se confond à sa vie d’internaute, les échanges nocturnes avec Timfusa qui semble vivre dans le Wyoming sont aussi nécessaires que de tomber amoureux de Carine au fil des jours.
Jusqu’à ce que Jean soit rattrapé par la réalité de la vie qui passe, et de la maladie qui l’emportera.
Un livre de bande dessinée qui épouse le prisme éclaté de nos écrans ouverts et déshabille les pratiques internautes débridées.
Histoire d’amour et de rencontres, La Vraie vie est un roman graphique qui révèle avec acuité et sagacité la place accordée désormais à Internet dans notre mode de vie.
Par une soirée de désœuvrement, Paul s’arrête au Osgood’s bar. Il est abordé par une femme d’une quarantaine d’année, Sarah Cole. Cette mère de famille malheureuse est venue avec des collègues de travail boire un verre avant de retourner dans son triste foyer. Ils se revoient la semaine suivante. Tout sépare ces deux personnes, Paul est un beau gosse, avocat aisé. Sarah est manutentionnaire dans une imprimerie, malheureuse en amour, et franchement laide. Paul est pourtant apparemment séduit par cette femme, la détresse de Sarah le touche, et une relation s’installe. Mais est-ce vraiment de l’amour? Paul acceptera-t-il de sortir publiquement avec Sarah Cole? Où tout cela n’est-il pour lui qu’un petit jeu pervers?
Nous sommes dans un royaume moyen-âgeux où le roi fait régner l’ordre d’une main de fer.
Les exécutions sont légions et se déroulent en place publique. Benoit, jeune garçon de 13 ans qui vit avec sa mère, est fasciné par le bourreau chargé de les exécuter.
Las, sa curiosité va entraîner la condamnation de sa propre mère et décider de son exil…
Miné par cette tragédie, Benoit ne souhaite plus que combattre et vivre sur les champs de bataille, l’épée à la main. Il se met au service de soldats mercenaires et commence alors pour lui, une vie d’errance, de combats et de rapines qui vont le transformer à tout jamais…
Grégory Mardon rend un magnifique hommage à son grand-père, Adolphe Hérault, parti de Douai dans les années 1930 pour s’engager dans la Marine.
Une histoire pleine de tendresse, d’humour et de mélancolie sur une vie de voyages et de rencontres, racontée avec sensibilité par un auteur aujourd’hui reconnu pour ses chroniques intimistes.
11,99€
Années 1930.
À la suite d’un quiproquo, Simon et Anatole se retrouvent domestiques dans un château de province.
Monsieur, dont l’ombre plane sur la propriété, est en déplacement à Paris, aussi les lieux sont-ils abandonnés aux femmes.
Il y a là Émilie, la fille de la bonne, fausse sainte-nitouche en proie aux fièvres adolescentes.
Il y a aussi Colette, la domestique à l’appétit des corps insatiable.
Et puis, enfin, il y a Madame, maîtresse aussi autoritaire qu’indolente, aussi revêche que lascive…
Nos deux comparses ont tôt fait de se mêler aux unes et aux autres, et toutes se montrent étonnamment partageuses. Mais gare au retour imminent de Monsieur !
Grégory Mardon, auteur de L'Amour cru (Glénat) et La Femme papillon (Futuropolis), signe avec Madame désire ? un vaudeville érotique envoûtant.
Sous un trait délicat et derrière des situations parfois rocambolesques, il dresse une critique sociale plus actuelle que jamais et dessine les contours d’un érotisme puissant.
Peintre des silences et des solitudes embarquées, Christian Cailleaux ne prétend pas faire le tour du sujet mais avec une économie de moyens et une palette nuancée de dessins, il s’applique à montrer des situations complexes ou romanesques, autant que d’illustrer des voix fragiles ou théoriques.
Embarqué est un documentaire émouvant et inédit dans sa forme, un portrait à facettes des hommes et des femmes, de la jeunesse qui a fait le choix de la mer comme univers professionnel tout autant que comme cadre de vie ; une place difficile à tenir, parfois. Un voyage ailleurs et loin au cœur d’un équipage militaire, vigie des zones de pêche et sentinelle pour les communautés scientifiques installées dans des zones très éloignées et très peu habitées.
Christian Cailleaux conjugue esquisses, dessins techniques et marines délicates, une approche renouvelée qui, à l’instar d’une mer rapidement changeante, reflète la variété des profils embarqués.S’embarquer c’est aussi pour certains s’éloigner d’une réalité à terre devenue trop lourde à supporter comme l’isolement de ce jeune adulte, grand enfant devenu trop vite orphelin.
Christian Cailleaux porte un regard assuré d’humanité sur ces marins d’eaux dures, et caressant l’image pittoresque du marin en lui donnant l’épaisseur et la chair des marins militaires rencontrés avec qui il a navigué, il bouscule ainsi la poésie de ces icônes puisqu’être embarqué en 2015 répond aussi à une motivation économique pour la plupart.
Le café Chez Paul est le point de ralliement du village. On y vient boire un verre, faire son loto, parler de tout et de rien, téléphoner… et tuer le temps. La vie s’écoule ainsi, dans un train-train que rien ne semble perturber. Les plats du jour non servis finiront congelés, les carreaux devraient être faits depuis longtemps, et tous les quinze jours, la patronne va refaire sa permanente. Jusqu’au jour où un incendie se déclare chez Dédé…
Un temps de Toussaint a paru dans une version noir & blanc chez Frémok en 1999, version épuisée depuis de nombreuses années.
Pascal Rabaté a repris les pages et c’est une version en couleur que Futuropolis a proposé, en novembre 2014, dans une édition hors commerce, épuisée elle aussi !
En Andalousie, de nos jours.
Il se nomme Manuel, sa famille est originaire d’Andalousie, mais il a vécu en France jusqu'à ce qu'il décide de revenir s'y installer. Il a un ami gitan qui se nomme Benito, un chanteur hors norme. Manuel et Bénito sont inséparables. Car, ce qui lie avant tous les deux jeunes hommes, c’est l’amour du flamenco, le vrai, le pur, pas le flamenco rock comme peuvent le jouer certains frimeurs méprisables (mais qui, à contrario, gagnent très bien leur vie). Ces «mauvais garçons» vivent au jour le jour d’expédients. Seul leur amour des femmes leur fait tourner la tête.
Patrick, un jeune Français, arrive à Johannesburg pour travailler dans l’imprimerie d’un ami de son père.
À peine débarqué, il se demande très vite ce qu’il fait ici, tant la violence de la ville et la paranoïa sécuritaire l’effraient. Comble de malchance, l’imprimerie tombe en cessation de paiement et son futur employeur ne peut plus l’embaucher, ni même lui payer son billet de retour.
Dès lors, Patrick n’a plus d’autre choix que de visiter, sentir, s’imprégner, comprendre ce pays. Au contact des habitants des bidonvilles de Soweto, qui l’invitent sans façon à partager leur quotidien et l’accueillent tel un frère, il finit par apprécier ce pays envoûtant.
L’amour aidant, il s’y sent bien au point de se faire des dreadlocks et de renoncer à rentrer en France.
Grâce à une drôle de petite boîte à voyager dans le temps, Boris et Émile se retrouvent à Trégastel, spectateurs de ce fameux 21 juin 1982.
Ils voient Émile-du-passé, déjà roi de la lose, en panne de mobylette, une demi-heure avant le concert. Heureusement, celui-ci réussit à amadouer le conducteur d’un fourgon blindé accompagné d’un gendarme, qui accepte de le prendre en stop. Le convoi tombe dans un guet apens et se fait braquer par deux motards. La prise d’otage dégénère, des échanges de tirs éclatent. Le conducteur du fourgon est tué et un motard blessé. Le gendarme tente de maîtriser le second motard, mais celui-ci l’abat et pointe son arme sur Émile…
Émile arrive cependant à l’heure au concert. Dans le public, Karine, hurle son prénom. C’est ce moment que choisi Émile-du-présent pour faire un « arrêt sur image » : il comprend que Karine était amoureuse de lui et il l’ignorait ! Une révélation et un moment délicieux, interrompu par l’appel de son ex-femme Mathilde, furieuse d’apprendre qu’il est recherché par les gendarmes !
Émile-du-présent se retrouve en garde à vue, soupçonné de choses très étranges. Heureusement, Boris parvient à l’extirper de cet enfer, et à le ramener dans le passé pour comprendre pourquoi il en est arrivé là. Sauf que… apparemment… Émile est mort lors du braquage du fourgon blindé !
Et voilà Émile-du-présent pris dans un véritable sac de nœuds, dont seul Boris parviendra à l’en extirper…
Un paquebot fait route pour l'Amérique, cinq jours de croisière pour rejoindre le nouveau monde, loin de cette vieille Europe car ce qu' « elle engendre sent vraiment le moisi ! ». Henry y est pianiste. Musicien génial, il a déjà été plusieurs fois invité aux Etats-Unis pour y donner des séries de concerts. C'est la guerre de 14-18 qui l'empêchera d'y mener carrière. Il deviendra professeur de musique en Belgique 40 ans plus tard, après la Seconde Guerre mondiale, Louis, enfant, se rend tous les jeudis dans le petit appartement de son père Henry, pour son cours de piano. Après la leçon, celui-ci l'emmène dans un bar où il retrouve quelques connaissances. L'ambiance est à la nostalgie, aux souvenirs un peu rances d'un âge d'or disparu. À la mort de son père, Louis hérite du piano.
Louis est étudiant aux beaux-arts de Bruxelles. Il a l'opportunité exceptionnelle de rencontre Bud Powell, le célèbre jazzman. Il découvre combien l'artiste peut être différent de sa musique...
Louis, vieil homme, à l'occasion d'une exposition consacrée à ses peintures, se rend à New York et en profite pour aller à la recherche de ses racines familiales.
En cinq courts chapitres, Louis Joos tisse la toile de deux vies, celle de son père, et la sienne.
Bené est un petit garçon de huit ans et demi. Bené est un enfant agité. Mutin, brutal, souvent violent. Son parcours d’écolier est rythmé par les conseils de discipline et les renvois inévitables. Bené va d’école en école.
Pour sa dernière chance avant d’être placé en foyer, il est accueilli par une institutrice qui va perturber ses certitudes parce qu’elle aura l’aptitude de déjouer ses provocations. Avec humanisme et autorité, elle va réussir à permettre à cet enfant d’apprendre et lui élargir son horizon, tout en lui imposant les limites dont il a besoin.
En apprenant à lire, Bené va changer. Béné, mis en confiance et conscient de ses capacités d’apprentissage, évolue et s’ouvre au monde.
Mais, fils d’une mère un peu trop jeune, un peu trop perdue, avec qui il vit seul, Bené va voir dans cette institutrice qui s’efforce de le sauver de la noyade, une mère de substitution. Un rôle que cette femme ne peut assumer…
Un premier livre poignant, d’une grande maturité.
De retour d’Afghanistan, où il a laissé un bras, Mike Cervantès découvre le Don Quichotte de son illustre homonyme. C’est une révélation !
Joyeux, désespéré, doux et violent, tragique et drôle, d’une grande force d’évocation, Un certain Cervantès est un livre de bande dessinée ambitieux et romanesque. L’occasion pour Lax de dessiner à son envie les paysages américains. Les déserts mystérieux, secs et hostiles, et l’Amérique, d’Ouest en Est se révèlent dans leur sauvagerie, leur complexité tout autant que dans leur poésie et leurs charmes.
L’occasion aussi de réveiller l’esprit de Don Quichotte, de travailler une matière littéraire et signer un livre contemporain où Lax a le talent de désamorcer les sujets graves qui agitent nos sociétés occidentales.
Fin des années 30, en Grèce. La dictature militaire s’installe et les libertés fondent comme neige au soleil. L’esprit frondeur de Stavros, amateur de jolies filles, de hachisch, (et vendeur occasionnel) a du mal à se plier aux lois en vigueur. Il retrouve son ami Markos à sa sortie de prison. Ensemble, autour d’un narguilé, ils refont le monde, avant d’aller jouer et danser le rebetiko toute la nuit au son du bouzouki.
Il fallait l’invention et l’élégance naturelle de David Prudhomme pour réussir à restituer l’ambiance des bouges d’Athènes dans les années trente, et l'atmosphère électrique qui y régnait. Pour ce récit, David Prudhomme puise son graphisme noir et charbonneux aux sources du cinéma néo-réaliste italien.
Quant à cette musique populaire grecque d’avant-guerre, elle est dans Rebetiko ce que Casque D’Or a été aux guinguettes du bord de la Marne : omniprésente et le moteur essentiel du récit.
L’adaptation du best-seller de Joffo, dans un coffret rassemblant les tomes 1 et 2
Tome 1
Septembre 1941. Joseph, le narrateur âgé de 10 ans au début du récit, est un petit parisien assez heureux vivant dans le 18e arrondissement de Paris, dernier d'une famille de 5 enfants (Rosette, Albert, Henri, Maurice et donc Joseph). Il est très proche de son grand frère Maurice deux ans plus âgé que lui. Mais les Allemands occupent Paris et en viennent à imposer le port de l'étoile jaune.
Ce sac de billes, Joseph le reçoit d'un camarade d'école, en échange de son étoile jaune d'enfant juif. Il a dix ans ; pour lui, c'est un jeu. Mais il faut partir seul avec son frère de douze ans, pour gagner la zone libre : passer inaperçu, travailler, faire un peu de commerce, chercher une famille éparpillée, déjouer les interrogatoires...
Avoir enfin toutes les astuces et bien du courage.…
Tome 2
Jo et Maurice, après un voyage mouvementé, arrivent à Menton, où se sont installés leurs deux frères aînés.
Ceux-ci, toutefois, sont convoqués par la police française dans le cadre du S. T. O., le service du travail obligatoire en Allemagne. Pas question pour les grands frères de se jeter dans la gueule du loup : ils décident de partir immédiatement à Nice, où se sont déjà réfugiés leurs parents.
Malgré l’occupation de la ville par l’armée italienne, l’insouciance reprend le dessus.
Las, ce sera de courte durée. L’armée italienne est remplacée par l’armée allemande, et la Gestapo resserre les mailles de ses filets pour attraper les Juifs.
Dès lors, la vie des Joffo va connaître des jours douloureux…
La peur, l’angoisse et la souffrance sont au rendez-vous
Dans le Paris des années cinquante, où règnent Sartre et l’existentialisme, nous faisons la connaissance de Daniel Brodin. Daniel aime les livres, au point de les voler. C’est un poète.
Du moins le prétend-il.
Au café Serbier, fréquenté par la fine fleur de la littérature parisienne, il est prié de déclamer un poème de sa composition. Il choisit un poème italien, pensant qu’il est inconnu de tous. C’est un plagiat, mais c’est un triomphe. Acclamations du public subjugué. C’est tout soudain la gloire pour Brodin ! Et cette imposture, considérée comme une véritable oeuvre d’art, va le faire accepter d’une bande de « débauchés », artistes libertaires, volontairement désoeuvrés, délinquants, voleurs, alcooliques, d’où émergent Gilles, la tête pensante, Jean-Michel, la tête de brute, Ed, la tête en l’air, et d’autres encore, tous plus singuliers les uns que les autres.
Et puis il y a Colette, jolie tête bien pleine, dont Daniel tombe amoureux… La gloire de Daniel durera le temps des roses, jusqu’à ce que Jean-Michel le détrône, devenant à son tour la coqueluche du Tout-Paris littéraire.
Et quand l’étoile de celui-ci ne brillera plus, il faudra bien se résoudre à vivre d’expédients, et les choses iront en se gâtant…
Lorsque Troubs arrive à Achgabat, la première question que lui posent les Turkmènes en découvrant sa nationalité est : « travaillez-vous pour Bouygues ? »
Alors que la culture nationale semble se résumer à Gérard Depardieu et Pierre Richard, Troubs est l’invité du Centre culturel français pour superviser un recueil de poèmes de Jacques Prévert illustré par des artistes locaux.
Un événement pour ce pays où quasiment l’unique livre du pays, avec le Coran, est Rhunama, écrit par l’ancien président.
Petit résumé de la première nouvelle (La Pétition) pour vous mettre l’eau à la bouche. On vous laisse sur votre faim pour les deux autres !
Alain Le Guirrec est animateur sur une petite radio parisienne. Si petite, qu’elle ne lui permet d’interviewer que des vedettes, elles-mêmes, sans grande notoriété. Alors autant le dire, c’est la révolution à la station le jour où Alain doit interviewer la star américaine Harry Walsh. Tout le monde le regarde d’un autre œil, avec fierté. Alain en est sûr, il va enfin connaître son heure de gloire, sa carrière va exploser, c’est certain.
Le jour J, débarque une connaissance qui veut lui faire signer une pétition demandant la grâce d’un prisonnier politique sud-américain à quelques heures de son exécution. Alain se ficherait bien de cette pétition si elle n’avait pas déjà été paraphée par Marlène, la femme de sa vie (même si cette dernière ne le sait pas encore !).
Un éclair de génie traverse son esprit. Pour séduire Marlène, il va faire signer la pétition à Harry Walsh ! Et l’épater !
Et même ainsi sauver la vie du condamné !
Jbara vit les montagnes du Maghreb, entre ses parents, ses cinq frères et soeurs, et ses brebis. Elle rêve d’ailleurs, d’une modernité qui lui paraît inaccessible. Ignorant et violent, son père la ramène constamment à sa condition de femme, et donc de soumission.
Pour tromper son ennui, Jbara couche avec les bergers de passage en échange de quelques friandises. Mais un jour, elle se retrouve enceinte. Elle est alors bannie du village et contrainte d’aller s’installer en ville. Pragmatique et désabusée, elle tente de s’en sortir et raconte sa vie : la misère, la prostitution, la prison, le mépris dans le regard des autres, ces hommes qui ne voient en elle qu’un objet sexuel…
Dans ce monde qui ne veut pas d’elle, elle parle à Allah, son seul confident.
Comment devenir libre quand tout vous prédestine à la soumission ? Itinéraire d’une jeune fille musulmane d’aujourd’hui, Confidences à Allah est un témoignage direct, cru, et cependant plein de poésie et d’humour, sur l’oppression des femmes.
Eddy Simon et Marie Avril adaptent le monologue fiévreux de Saphia Azzeddine, portrait sans concession d’une jeune femme qui rêve d’émancipation et refuse de se soumettre.