De retour d’Afghanistan, où il a laissé un bras, Mike Cervantès découvre le Don Quichotte de son illustre homonyme. C’est une révélation !
Joyeux, désespéré, doux et violent, tragique et drôle, d’une grande force d’évocation, Un certain Cervantès est un livre de bande dessinée ambitieux et romanesque. L’occasion pour Lax de dessiner à son envie les paysages américains. Les déserts mystérieux, secs et hostiles, et l’Amérique, d’Ouest en Est se révèlent dans leur sauvagerie, leur complexité tout autant que dans leur poésie et leurs charmes.
L’occasion aussi de réveiller l’esprit de Don Quichotte, de travailler une matière littéraire et signer un livre contemporain où Lax a le talent de désamorcer les sujets graves qui agitent nos sociétés occidentales.
Dix-huit ans après son départ, Principius a décidé de retourner en Pologne, tout autant pour fuir l'antisémitisme, que pour partir à la recherche de son fils probable et de sa mère.
Voilà maintenant 24 heures que le train qui le conduit à Breslau est arrêté en pleine voie, et il est dans une situation dramatique. Les hommes de la Schutzstaffel (la SS), qui sont intervenus pour le dépannage, ont découvert qu'il était Juif et, surtout, l'ont accusé du meurtre de Benyamin Adler, celui qu'il croit être son fils. Même si le corps de ce dernier n'a pas été retrouvé, le pardessus taché de sang de Principius est une preuve suffisante à leurs yeux. Il est arrêté, menotté et roué de coups. Annette, la jeune comédienne, le retrouve enchaîné à un tronc d'arbre. Elle est persuadée qu'elle pourrait prouver son innocence en retrouvant Benyamin. Mais y parviendra-t-elle à temps alors que la police criminelle a été appelé en renfort...
Les tensions s'accentuent, les haines s'affichent et les identités se dévoilent.
L’oiseau de Louis est mort.
Mais il vit dans les rêves éveillés, les cauchemars ou les fantasmes de l’enfant. À la fois protecteur et guide, l’oiseau, devenu énorme et décharné, conduit Louis sur une terre de cendres, désolée et morbide. Il faut y voir, bien sûr, le lieu métaphorique du génocide cambodgien, cette terre ravagée par les Khmers rouges, qui déportèrent et assassinèrent 1,7 millions de personnes entre 1975 et 1979.
L’oiseau apprendra à Louis que son père n’était pas un tueur, comme il le craignait, mais bien une victime de la folie meurtrière des Khmers rouges.
Louis, peu à peu, avec l’aide de l’oiseau, esquisse le portrait jusqu’alors vide de son père, l’homme que sa mère aima, jusqu’à la douleur.
Charles Berberian s'associe à un nouveau complice, Christophe Gaultier, le temps d'un roman graphique, qui raconte avec jubilation, les tribulations burlesques et cocasses d'Émile, musicien raté, et de son nouvel ami, Boris, l'extraterrestre tombé du ciel ! Où il est question de voyage dans le temps, et de la possibilité d'une seconde chance quand on a tout raté dans la vie.
Celle d'Émile a basculé lors la première fête de la musique, en 1982. Ce 21 juin, alors que son groupe allait être repéré par des critiques de rock venus de Paris, assurant ainsi sa gloire probable, il a été incapable de plaquer un accord sur sa guitare. Il n'a jamais compris pourquoi...
28 ans après, Emile est plutôt la star de la loose. Il a un fils de cinq ans avec qui il vit chez ses ex-beaux parents, qui le considèrent comme un garçon immature, et il est harcelé par son ex-femme. Il travaille pour un agent immobilier antipathique, et drague des filles bien plus jeunes que lui, en les emmenant dans des villas à vendre.
La banalité et la médiocrité de sa vie disparaissent avec l'arrivée de Boris, l'extraterrestre tentaculaire. Boris est venu rechercher une petite boîte qu'il avait oubliée en Bretagne, un certain 21 juin 1982. Mais ce qui n'aurait dû être qu'une discrète virée sur Terre, se transforme rapidement en une course-poursuite à travers la Bretagne et le temps !
Elle n’a rien prémédité. Ça se passe très simplement. Elle s’octroie quelques jours de liberté, seule, sur la côte, sans autre projet que de savourer pleinement, et sans culpabilité, cette vacance inédite. Presque surprise par sa propre audace, elle rencontre de drôles de gens qui sont, eux aussi, au bord du monde.
Grisante, joyeuse, dangereuse et cruelle, l’expérience improvisée de Lulu en fera une autre femme…
En 2009, le premier tome de Lulu femme nue a été couvert de prix et de récompenses
- Prix Essentiel à Angoulême,
- Prix Ouest-France/Quai des Bulles à Saint-Malo,
- Prix Bédélys au Québec
- Prix Saint-Michel en Belgique
Après avoir raconté les débuts de la communauté de la Minoterie, Hervé Tanquerelle et Yann Benoît nous parlent de son évolution. Il faut maintenant essayer de la faire vivre, et pour cela, les communautaires se lancent dans la fabrication de petits objets artisanaux, sans succès au début, jusqu’au troisième salon des métiers à Paris et leur première commande de petites voitures en tissu. Le succès de leurs jouets est au rendez-vous. Mais la prospérité se paie, il faut maintenant s’organiser : comment gérer le quotidien, les tâches ménagères, le jardinage et les enfants lorsqu’il faut faire tourner ce qui devient une petite usine ? Il faut agrandir le site, il y a l’argent à gérer… Et il y a maintenant 18 enfants qui vivent dans la communauté. Hervé Tanquerelle donne la parole à l’un d’entre eux, la fille de Yann Benoît, devenue entre temps son épouse…
Seconde partie des entretiens entre Hervé Tanquerelle et son beau-père, Yann Benoît, membre d’une communauté dans les années 70. Comment vivre ensemble sur le même lieu, à une vingtaine d’adultes et autant d’enfants ? Comment faire vivre, au quotidien, une utopie ? Un témoignage qui aborde les différents aspects de la vie en commun sans détours et sans tabou.
Baye Phal, jeune enfant né à Saint Louis du Sénégal, vit d’expédients. Il plonge dans les eaux du fleuve à la recherche des pièces que lui jettent les touristes de passage. Jusqu’au jour où une riche danseuse hollandaise de passage à St Louis, l’adopte pour en faire son boy sur scène et l’embarque avec elle en France. Quand elle repart à Rotterdam quelques mois plus tard, il reste seul à Marseille, car il est sans papiers. Dans la rue, l’enfant survit comme il peut et enchaîne les petits boulots. Il est repéré par un entraîneur de boxe, qui va le transformer en champion. Il devient Battling Siki. Sa carrière s’interrompt le temps de la première guerre mondiale (il est engagé volontaire) et en 1922, après de nombreux matchs minables, il devient champion du monde en battant Georges Carpentier. Après la gloire, ce sera la lente descente aux enfers. Accusé de tricherie, il finira assassiné en 1925…
Qui connaît Battling Siki ? Premier champion du monde de boxe français, d’origine sénégalaise, son nom a été effacé des encyclopédies sportives. Les années 1920 sont sous le signe des colonies, et le racisme ordinaire s’accorde mal avec la négritude du champion.
Plus qu’une destinée hors du commun, Aurélien Ducoudray, dont c’est le premier scénario, et Eddy Vaccaro brossent avec brio le tableau d’une époque.
Né dans une modeste famille juive de Tunis en juin 1911, Victor Perez se passionne très jeune pour la boxe, et décide de devenir champion du monde, comme le Sénégalais Battling Siki !
En 22, il s’installe à Paris, travaille dans un magasin de chaussures et commence à s’entraîner sous la direction de son premier manager, Joe Guez. Il est très vite remarqué, tout le monde s’accorde à dire que c’est un pugiliste né, qu’il a du souffle, de l’esquive et est rapide.
Il est sacré champion de France poids plume en 1930, avant de devenir champion du monde l’année suivante. Il devient la coqueluche du Tout-Paris, l’amant de la très belle Mireille Balin, mannequin, danseuse et bientôt actrice (Elle sera l’héroïne de Pépé le Moko, avec Jean Gabin), et la Tunisie en fait un héros.
Mais le 31 octobre 1932, à Manchester, il cède son titre de champion du monde au profit de Jackie Brown.
Cette date marque pour lui, la fin des jours heureux, de la gloire et de la vie facile. C’est le début d’une lente descente aux enfers, qui aboutit à Auschwitz, en 1943.
Il y fait l’objet d’un traitement particulier. Le commandant de son camp étant un passionné de boxe, il lui est demandé d’entraîner une équipe de prisonniers pour présenter régulièrement des combats, et il travaille aux cuisines.
Une faveur qui lui permet de nourrir en catimini ses compagnons de chambrée. Il sera d’ailleurs abattu par les nazis, le 22 janvier 45, alors qu’il est pris à distribuer du pain.
Il portait sur son avant-bras gauche, le numéro 157178.
Un destin qui inspire les créateurs ! La vie de Young Perez a fait déjà l’objet d’une bande dessinée aux éditions Futuropolis : À l’ombre de la gloire de Denis Lapière et Aude Samama.
Sans pères ni maîtres, nous ne sommes que des nains assis par terre, et nous cherchons des géants pour nous jucher sur leurs épaules, dit un ami à Alexandre Franc.
Ce dernier a trouvé son géant, sur les épaules duquel il souhaite se poser, pour voir plus loin. Ce géant, c’est Régis Debray, intellectuel de haute volée, écrivain exceptionnel, « pointu d’intelligence, raffiné de culture », comme l’écrit Pierre Assouline.
Tout en se racontant, au gré de scènes autobiographiques drolatiques, Alexandre Franc interroge le philosophe. Il le questionne sur la place et le rôle du père, cherchant même en Régis Debray un père de substitution, lui qui trouva, à diverses époques de sa vie, des pères spirituels en Louis Althusser, Fidel Castro, Salvador Allende et François Mitterrand… Alexandre Franc questionne aussi Debray, républicain et jacobin de cœur, sur la patrie, la nation, la France.
Interpellé par l’auteur de bande dessinée, l’écrivain répond.
Ainsi se noue, au fil des mois, une correspondance singulière, légère et grave à la fois, drôle, insolite, et passionnante.
Michel Garandeau est ouvrier aux chantiers navals. Pendant une pause déjeuner, il entend à la radio que de jeunes Européens, dont un Français, ont été enlevés par les FARC. La nouvelle le pétrifie. Son fils de 23 ans, Étienne, est en effet parti depuis plusieurs mois en Amérique du Sud. Le salaire de cinq étés de travail lui a été nécessaire pour s’offrir cette année sabbatique, qui clôt cinq ans d’études avant de se lancer dans la vie active. De retour chez lui, Marie, l’épouse de Michel, lui annonce que le ministère des Affaires Étrangères a appelé, et elle confirme ainsi ce qu’il redoutait.
Les FARC nient l’enlèvement, les autorités tant françaises que colombiennes ont tellement l’air de patauger que Michel, n’ayant confiance en personne, décide de se rendre lui-même sur place, sur le site précolombien de Ciudad Perdida, au coeur de la Sierra Nevada. Marie ne pourra pas l’en dissuader. Lui qui ne parle pas espagnol, n’a même jamais pris l’avion, se retrouve dans une drôle d’aventure où rien ne correspond à ce qu’il connaît. Il tient un carnet de bord pour sa femme. Il y figure ses rencontres : Ruth, une jeune Suissesse, qui guide ses premiers pas en terre inconnue ; Martin le Québécois qui a passé deux mois en compagnie d’Étienne… C’est un journal qui retrace aussi l’évolution de ses sentiments à l’égard de son fils. Colère, révolte, incompréhension, perplexité, culpabilité, respect, autant d’émotions exacerbées par la rupture d’avec son quotidien, son éloignement, sa solitude de voyageur et la situation hors norme à laquelle il est confronté.
Le récit juste et poignant d’un homme simple, bouleversé par la disparition de son fils. Que peut faire un père quand il apprend que son fils a été enlevé par les FARC en Colombie ? Au-delà de l’exotisme, Au nom du fils est une formidable leçon d’humanité !
L’adaptation télé de la bande dessinée, réalisée par Olivier Peray, a été diffusée par Arte en janvier 2016.
Javi, dit le maigrichon, est un adolescent de 16 ans qui, à l’insu de sa famille, a quitté l’école pour devenir une sorte de mercenaire à qui d’autres étudiants réclament des services : petites vengeances, retrouver des objets volés, casser quelques nez ici et là…
Un jour, alors qu’il participe à une fête, quelqu’un lui demande un service inhabituel. Cette fois-ci, la victime sera un adulte. La grosse somme d’argent qui lui est proposée l’incite à accepter le contrat, mais il préfèrera renoncer plus tard quand il s’apercevra que l’homme en question est en fait un policier.
À la même époque, Jorge arrive en ville. Il vient travailler dans une menuiserie industrielle. Arturo, un collègue de travail, essaie de le connaître un peu mieux, sans y parvenir, car Jorge s’entoure d’un halo de mystère ; c’est une personne triste et taciturne, qui semble meurtri par la culpabilité.
Malgré quelques fenêtres d’espoir qui s’ouvrent à lui, il n’arrive pas à échapper au malheur qu’il a vécu dix ans auparavant…
Traduit de l’espagnol par Charlotte Le Guen
Grâce à une drôle de petite boîte à voyager dans le temps, Boris et Émile se retrouvent à Trégastel, spectateurs de ce fameux 21 juin 1982.
Ils voient Émile-du-passé, déjà roi de la lose, en panne de mobylette, une demi-heure avant le concert. Heureusement, celui-ci réussit à amadouer le conducteur d’un fourgon blindé accompagné d’un gendarme, qui accepte de le prendre en stop. Le convoi tombe dans un guet apens et se fait braquer par deux motards. La prise d’otage dégénère, des échanges de tirs éclatent. Le conducteur du fourgon est tué et un motard blessé. Le gendarme tente de maîtriser le second motard, mais celui-ci l’abat et pointe son arme sur Émile…
Émile arrive cependant à l’heure au concert. Dans le public, Karine, hurle son prénom. C’est ce moment que choisi Émile-du-présent pour faire un « arrêt sur image » : il comprend que Karine était amoureuse de lui et il l’ignorait ! Une révélation et un moment délicieux, interrompu par l’appel de son ex-femme Mathilde, furieuse d’apprendre qu’il est recherché par les gendarmes !
Émile-du-présent se retrouve en garde à vue, soupçonné de choses très étranges. Heureusement, Boris parvient à l’extirper de cet enfer, et à le ramener dans le passé pour comprendre pourquoi il en est arrivé là. Sauf que… apparemment… Émile est mort lors du braquage du fourgon blindé !
Et voilà Émile-du-présent pris dans un véritable sac de nœuds, dont seul Boris parviendra à l’en extirper…
1947.
La guerre civile fait rage en Grèce. La droite, installée au pouvoir par les Anglais, et la gauche s’entre-tuent dans un pays ravagé.
Chrònis Mìssios un jeune adolescent communiste est arrêté et condamné à mort. Il sera gracié de justesse mais restera 21 ans enfermé, balloté de prisons en prisons, torturé. Son histoire, Chrònis Mìssios l’a racontée dans une étonnante biographie parue en 1985 en Grèce, et devenue rapidement un best-seller.
Subjugué par cette histoire Sylvain Ricard, Myrto Reiss et Daniel Casanave ont eu envie à leur tour de la faire connaître par le biais de la bande dessinée.
Car Chrònis Mìssios ne raconte pas que sa vie, il raconte aussi la guerre civile, la fin du rêve communiste : ses martyrs, d’un dévouement admirable, mais aussi ses dirigeants, rendus aveugles et sourds par l’égoïsme et la bêtise, plus dangereux pour leur cause que leur propre ennemi.
Argumentaire du tome 1
Charles Berberian s'associe à un nouveau complice, Christophe Gaultier, le temps d'un roman graphique, qui raconte avec jubilation, les tribulations burlesques et cocasses d'Émile, musicien raté, et de son nouvel ami, Boris, l'extraterrestre tombé du ciel ! Où il est question de voyage dans le temps, et de la possibilité d'une seconde chance quand on a tout raté dans la vie.
Celle d'Émile a basculé lors la première fête de la musique, en 1982. Ce 21 juin, alors que son groupe allait être repéré par des critiques de rock venus de Paris, assurant ainsi sa gloire probable, il a été incapable de plaquer un accord sur sa guitare. Il n'a jamais compris pourquoi...
28 ans après, Emile est plutôt la star de la loose. Il a un fils de cinq ans avec qui il vit chez ses ex-beaux parents, qui le considèrent comme un garçon immature, et il est harcelé par son ex-femme. Il travaille pour un agent immobilier antipathique, et drague des filles bien plus jeunes que lui, en les emmenant dans des villas à vendre.
La banalité et la médiocrité de sa vie disparaissent avec l'arrivée de Boris, l'extraterrestre tentaculaire. Boris est venu rechercher une petite boîte qu'il avait oubliée en Bretagne, un certain 21 juin 1982. Mais ce qui n'aurait dû être qu'une discrète virée sur Terre, se transforme rapidement en une course-poursuite à travers la Bretagne et le temps !
En 2004, Aurélien Ducoudray, photographe de presse dans un petit quotidien de province, décide d’accompagner un convoi humanitaire se rendant en Bosnie, en dépit du désintérêt manifeste de son rédacteur en chef.
Ce livre, qui démarre sur le ton de la comédie, tant les protagonistes semblent être des « branquignols » raconte ce voyage, fait le portrait des volontaires du convoi et la découverte d’un pays encore blessé par la guerre fratricide qu’il a connu auparavant.
L’ouvrage nous fera passer du rire aux larmes, car à la cocasserie de nombreuses situations s’oppose la dure réalité de ce pays dont la guerre a marqué la fin du XXe siècle.
En complément du roman graphique, Aurélien Ducoudray propose les photos réalisées sur place et restées inédites, ainsi que quelques croquis pris sur place par François Ravard quelques années plus tard.
"Cette traversée de la Bosnie révèle les violences commises pendant les années de guerre. Des violences qu'Amnesty International n'a cessé de dénoncer et pour lesquelles elle exige désormais justice et réparations. Parce que la dignité des victimes l'exige et que l'impunité des auteurs de crimes de guerre est inacceptable".
Clichés de Bosnie est publié en partenariat avec Amnesty International.
A la suite d'un accident de voiture, Laurent Aubier est plongé dans un coma qui dure quelques heures.
Durant sa phase d'éveil, dans un délire verbal, il exprime des phrases incohérentes qui trouvent leurs racines directement dans son inconscient.
À son réveil, il est face à une curieuse énigme : que faisait-il la nuit sur cette route, proche de Cherbourg ? Ses phrases inquiétantes, dérangeantes et libératrices ont été notées dans un carnet noir par Isabelle, une des infirmières de l'hôpital.
Pour l'aider à répondre à ses questions, Jeannine, son infirmière remet à Laurent, comme si elle lui offrait un trésor, le témoignage écrit de son délire. La boîte noire de son inconscient s'est alors entre-ouverte.
Laurent Aubier part à la recherche de lui-même, toute sa vie est brutalement remise en cause.
Simon Hureau aime les chemins de traverse… Les lecteurs de Kompilasi Komikus ou de Palaces savent déjà que le bougre, carnet en main, reste rarement sur les itinéraires touristiques mais aime s’échapper pour voir ce qui se cache derrière le décor, le mode de vie des personnes demeurant là, ainsi que mille détails drôles ou sordides qui échappent généralement aux yeux de ses congénères.
Absorbé par ce qu’il observe, il ne peut éviter certaines galères, le plus souvent drôles pour le lecteur, comme lorsqu’il est entré par inadvertance dans un terrain militaire et s’est retrouvé arrêté, son carnet de dessins confisqué !
La série Mille Parages devrait accueillir trois recueils de récits de voyage : l’un sur la Chine, l’autre sur l’Indonésie et, pour commencer, une compilation de périples effectués « ici et ailleurs », certains sous les tropiques et d’autres tout près de chez lui en Touraine…
Mais, ici ou ailleurs, la magie de son dessin, de son sens de l’observation et de sa narration nous emporte…
Et si vous saviez déjà tout de votre prochain rencard ?
Jane est nouvelle à Brookport. Alors qu’elle fait une chute en skateboard en face du stand de soupe ambulant de Jack, ce dernier prend son courage à deux mains et lui propose un rencard. À l’issue de leur premier rendez-vous, Jack, à la fois mignon et touchant de maladresse, laisse une très bonne impression à Jane.
Mais c’est sans compter sur le « Cute Girl Network » : un réseau d’information ultra-pointu alimenté par toutes les jeunes femmes du quartier. Elles y recensent leurs bonnes et, surtout, leurs mauvaises expériences avec certains garçons. Jane s’apprête donc à découvrir dans les moindres détails la vie sentimentale trouble – et c’est un euphémisme – de Jack...
L’amour sera-t-il plus fort malgré tout ? Greg Means, MK Reed et Joe Flood signent un roman graphique touchant et teinté d’humour, qui se permet de bousculer les idées préconçues sur les notions de bien et de mal dans une relation de couple.
Des personnages très bien écrits, une narration impeccable et un ton résolument contemporain... enfin une comédie romantique véritablement drôle, et véritablement romantique !
Coloriste : Joe Flood
Portrait d'une génération désenchantée
Calista est étudiante le jour et baby-sitter la nuit, et sa vie ne la fait pas vraiment rêver...
Une nuit, sa copine Anna, libre et extravertie, s'incruste dans l'appartement où travaille Calista. Anna découvre les lieux avec envie : beau quartier, 150 m², dressing de rêve, écran au mur...
Alors comme un défi, Anna lance à Calista : et si elles séduisaient le mari à qui appartient cet appartement ? Et si elles viraient sa femme pour prendre sa place, tout simplement ? Elles gagneraient vingt ans sur le parcours « normal ».
Et à partir de cette vague plaisanterie, les deux amies vont tout faire pour atteindre leur but. Une petite tentation est un jeu trouble, mêlant attirance et infidélité.
Un album marquant, qu'on ne peut refermer qu'à la toute dernière page.
Le test ultime pour savoir sur qui on peut compter ?
Un téléphone sonne en pleine nuit dans un appartement parisien, réveillant Raphaël et Helen. Raphaël se lève et décroche. À l’autre bout du fil, c’est son pote Léo. Son vieux pote Léo. Il est en panne avec sa voiture à plus d’une heure de route et demande à son ami, puisque ce sont des choses qui se demandent entre amis, s’il peut venir le dépanner.
Après quelques hésitations - il est vrai que réveiller un ami en pleine nuit, ce ne sont décidément pas des choses qui se font, entre amis - Raphaël s’habille, attrape ses clés, et part rejoindre ce très cher emmerdeur de Léo.
Sur place, en pleine cambrousse, Raphaël découvre la vraie raison de sa présence ici : Léo a appelé plusieurs de ses proches, curieux de savoir lesquels prendraient la peine de se déplacer pour lui.
Un test à l’amitié, ni plus, ni moins. Raphaël est furieux d’avoir été ainsi testé ; ça ne se teste pas, l’amitié !
Le temps passe. Un mois, peut -être. Ce soir-là, Raphaël est chez lui. Seul. Il s’ennuie...
Et puis, finalement...
Et si lui aussi il appelait ses amis, prétextant une panne de voiture ? Qui viendrait ? Qui ne viendrait pas ? Sur qui peut-il vraiment compter ? L’idée est tellement tentante...
Et ainsi, rapidement, Raphaël lance les invitations déguisées...
Un roman graphique étonnant, qui sans cesse nous interroge sur nos relations aux autres.
Une histoire tour à tour teintée d’humour et d’amertume, qui nous donne à réfléchir... pour ne jamais avoir à lancer une telle invitation.