Ces trois courts récits d’Aristophane, parus entre 1993 et 1996 dans la revue Ego comme X (#2, #3, #4), peuvent être considérés comme des chapitres autonomes et préliminaires du livre Les Sœurs Zabîme.
On y fait connaissance avec les trois petites héroïnes, en proie à de fâcheux soucis…
Le livre Les Sœurs Zabîme est à nouveau disponible, dans la nouvelle collection de livres à la demande.
Nous avons le plaisir de vous présenter ici plusieurs récits courts d’Aristophane. Les deux premiers, en couleur, sont inachevés et inédits. Ils sont l’occasion de découvrir une étonnante facette du talent d’Aristophane, dont on ne peut que déplorer qu’elle n’ait pu aboutir sous forme des livres qu’il prévoyait. Nous leur ajoutons trois récits en noir et blanc, parus dans la revue Ego comme X, auquel Aristophane contribua largement.
La lecture de ces récits est à compléter par les Sœurs Zabîme (récits courts), également parus dans la revue Ego comme X.
Sommaire :
▪ Sans titre, 2 pages, inachevé.
▪ Les étapes de la montée de la crainte et du désespoir, 6 pages, inachevé.
▪ La sentinelle, 4 pages, publié dans Ego comme X n°6 (1998).
▪ La prière du voyageur à la mère universelle, 7 pages, publié dans Ego comme X n°5 (1997).
▪ Une émeute qui s’annonce, 4 pages, publié dans Ego comme X n°1 (1992).
A lire sur ce site, un témoignage de Loïc Néhou sur Aristophane et son travail inachevé, à sa mort, en 2005.
Publié pour la première fois aux éditions Amok en 1995, Faune suit le parcours dans la forêt d'un satyre nihiliste et fascinant.
Sous-titré « Histoire d'un immoral », ce conte en noir et blanc rappelle le génie graphique d'Aristophane, un auteur rare de la bande dessinée des années 1990 disparu en 2004, à l'âge de 37 ans.
Il était une fois un poète, visionnaire et martyr. Penché au-dessus de l’abîme de la condition humaine, marié à l’univers, ainsi contait Aristophane.
Faune se réveille. Il n’est pas frais, ni dispos. Il a fait la java tard la nuit, il a la gueule de bois. Après avoir uriné les violettes de son jardin sauvage, il décide de partir à travers sentiers et collines. Il s’imagine qu’une promenade le rafraîchira… Faune le légendaire, Faune le dieu Pan, s’est juré de n’obéir qu’à sa propre volonté, qu’à ses propres désirs, n’hésitant devant aucune cruauté. Toutes ses victimes, hommes et bêtes, seront bientôt liguées contre lui. Il finira amputé d’une «importante partie de lui-même» et s’éteindra sous un soleil indifférent. Et l’on découvrira que même un mythe peut mourir.
« Il a été dit que rien n’a été retranché de cette divertissante histoire, le personnage y est laissé libre de ses actes et l’auteur en toute mauvaise foi certifie sa véracité. »
Voilà comment l’auteur introduit son récit, cette « histoire d’un immoral ». L’ironie ici à l’oeuvre n’est qu’un masque. Divertissante, cette histoire l’est assurément, mais plus que tout autre, Aristophane est à prendre au sérieux : son humour est ouvert sur le gouffre du néant. Et sa création est une forme d’exorcisme. De liberté, de mal et de vérité, de foi fût-elle mauvaise, il sera bien question dans Faune, oeuvre d’un jeune homme de 26 ans inspiré par la Divine Comédie de Dante et Les Chants de Maldoror de Lautréamont. C’est à partir de ces deux monuments qu’Aristophane va faire naître au début des années 1990 la plus imposante des oeuvres qu’il a laissées : Conte démoniaque (L’Association, 1996). Ce sont des mêmes eaux littéraires qu’il a, en parallèle, tiré Faune, un conte nihiliste où percent ses interrogations morales et mystiques, une relecture des fables d’Ésope qui penche plus du côté de Nietzsche que de La Fontaine. Publié en chapitres dans les premiers numéros de Lapin, paru en janvier 1995 aux éditions Amok et jamais réédité depuis, Faune est un livre confidentiel mais culte.
Aussi bref et fulgurant que Conte démoniaque est dense et tortueux, c’est une parabole sauvage, mélancolique et lumineuse. Le témoignage inestimable et déchirant d’un créateur qui avait mis son art en communion avec son âme.
Sélection Angoulême 2017
Un autre titre pour Mon meilleur ami pourrait être « Petits et grands désordres amoureux à l’épreuve de l’amitié ».
En effet, pour son premier livre, Gabriel Dumoulin explore, rapporte et signe - à la manière d’un Denys Arcand ou d’un Éric Rohmer - un constat particulièrement éloquent des errances relationnelles de ses contemporains. Une nouvelle carte du tendre, également, pour une génération en roue libre dans une société qui n’a pas encore envisagé de « développement durable » des nouvelles relations de couple. Ainsi, l’auteur prélève dans la vie (fouillant en une enquête méthodique dans sa propre intimité) les échantillons d’une humanité tourmentée pour bâtir un ouvrage au montage très cinématographique, servi par un dessin mêlant sensibilité et réalisme poussé. Gabriel Dumoulin y use d’une mise en scène audacieuse, composée d’une succession de courtes scénettes souvent traitées en visions subjectives, aux dialogues particulièrement incisifs et à l’humour ravageur… très à propos.
Troisième livre de Karl Stevens à paraître chez ego comme x, après Guilty et The lodger.
Yeon-Sik Hong, auteur de manhwas éducatifs, et son enthousiaste compagne So-Mi quittent Séoul et tentent d’effectuer un surprenant « retour à la terre » dans ce pays en ultra-développement qu’est la Corée du Sud…
Bientôt locataires d’une maison isolée dans la montagne, avec trois chats, un chien et des poules, ils ont fort à faire pour subvenir à leurs besoins. De plus, Yeon-Sik aura bien du mal à assurer ses accaparants travaux de commandes, et parvenir à conduire le travail d’auteur, dont il rêve depuis des années…
Rudes sont les hivers et terribles certaines angoisses, mais l’équilibre reviendra bientôt par l’observation de la nature, la cueillette et le travail du potager.
Fort d’une grande variété de détails et d’un beau classicisme formel, cet attachant récit donne une certaine vision de l’auto-subsistance, de la jouissance que procure la vue de beaux paysages, et du réconfort qu’apportent les nuits au coin du poêle…
Les deux volumes de cette Suite japonaise, enfin disponibles et réunis en coffret… à offrir !
Coffret contenant les volumes suivants :
▪ Love Hotel
▪ Tôkyô est mon jardin (la couverture de la présente fiche digiBiDi et les visuels sont ceux de Tôkyô est mon jardin)
« Sur un scénario joliment ficelé, Boilet et Peeters ont exactement réussi ce qui est l’ambition même de la BD réaliste : être un roman en images. Tout ici est parfait, à commencer par l’art de Boilet. Son dessin à la fois vif et épuré, que renforce le moelleux des trames de Jirô Taniguchi qui griffe la page de noir et blanc. La mise en case est inventive et dynamique, et le réalisme des dessins laisse toujours la place à l’émotion. À l’aise dans tous les registres, il dessine un Tôkyô réaliste, mais vu à sa manière, avec un refus du cadrage touristique ou trop dramatique. Au passage, il tord le cou à quelques idées reçues sur les Japonais(es), bien aidé en cela par le scénario astucieux, tonique et drôle de Peeters. Bref, une réussite totale, à des années lumières des poncifs qu’on nous sert trop souvent sur le pays du Soleil levant. »
Denis Sénié, La Voix du Nord
Ouvrages préfacés par Roland Jaccard et Dominique Noguez.
▪ A voir : Émission "1 livre, 1 jour" à propos de Tôkyô est mon jardin (1997)
De l’enfance, Freddy Nadolny Poustochkine, a choisi d’extraire ce que la mémoire garde habituellement comme un grain de honte, un « pépin » de gêne.
Chacune des cinq histoires, qui met en scène l’amitié entre garçons, les relations fraternelles, est une pièce du puzzle, celui de la quête de l’identité. Avec une économie de mots et une aisance graphique impressionnante, l’auteur transmet là, un ressenti d’une infinie précision sur l’ambiguïté de cet âge, les frétillements sensuels qui agitent les garçonnets querelleurs et la peur délicieuse de l’inconnu. On les voit enfourcher leur vélo, fumer leurs premières cigarettes, goûter à l’ennui, palper la solitude, éprouver l’attente. Cette attente chargée de tension et d’électricité, celle d’avant l’orage, celle que l’on rompt en croquant la pomme.
Une puissance sourde et sensuelle traverse cette première bande dessinée et y diffuse un charme discret d’une magie toute vénéneuse.
La rencontre inopinée entre Ingrid et Mark, deux anciens amants à un arrêt de bus, offre à Karl Stevens le prétexte pour poser un regard attentif et lucide sur la fausseté que peuvent revêtir parfois les rapports humains. La lecture simultanée des dialogues et des pensées des personnages permet une troublante incursion au cœur de l’être. Le lecteur ainsi témoin de leurs contradictions, de leurs indécisions et de leurs lâchetés est souvent tenté de rire d’autant que de « coupables », les acteurs de cette comédie dramatique, se transforment vite en « victimes ».
Karl Stevens use de ce trio - Ingrid, Mark son ex et David son actuel petit ami - pour analyser cette jeunesse bostonienne désœuvrée et impuissante fuyant les responsabilités. Son dessin réaliste et d’un étonnant classissisme, loin des standarts de la nouvelle bande dessinée, s’attarde sur les visages en plans serrés et sur les décors dans leur moindre détails. Guilty, à la manière des films de Larry Clark, se fraie un chemin très personnel entre reportage et fiction.
Voici la seconde partie de la Suite japonaise, entamée avec Love hotel, réalisée avec la collaboration de Jirô Taniguchi et préfacé par Dominique Noguez.
« Sur un scénario joliment ficelé, Boilet et Peeters ont exactement réussi ce qui est l’ambition même de la BD réaliste : être un roman en images.
Tout ici est parfait, à commencer par l’art de Boilet. Son dessin à la fois vif et épuré, que renforce le moelleux des trames de Jirô Taniguchi qui griffe la page de noir et blanc. La mise en case est inventive et dynamique, et le réalisme des dessins laisse toujours la place à l’émotion. À l’aise dans tous les registres, il dessine un Tôkyô réaliste, mais vu à sa manière, avec un refus du cadrage touristique ou trop dramatique. Au passage, il tord le cou à quelques idées reçues sur les Japonais(es), bien aidé en cela par le scénario astucieux, tonique et drôle de Peeters.
Bref, une réussite totale, à des années lumières des poncifs qu’on nous sert trop souvent sur le pays du Soleil levant. »
Denis Sénié, La Voix du Nord
Des mêmes auteurs
▪ Coffret Love hotel / Tôkyô est mon jardin (à paraître).
▪ Love hotel.
A propos de ce livre :
▪ Conversation entre Frédéric Boilet et Jiro Taniguchi (2004)
▪ Entretien avec Frédéric Boilet (1997)
CLUMSY est l’histoire aigre-douce d’une relation amoureuse à distance qui durera une année. Une année d’allers et retours entre le Michigan où vit Jeffrey, et la Floride où habite Thérésa. Une année de retrouvailles et de séparations dans les aéroports, de coups de téléphone, de moments d’intimité, de ballades, de jeux, d’apprentissages sexuels, de malaises indicibles, de fâcheries, de réconciliations…
Par petites touches, et avec une grande sincérité, Jeffrey Brown dépeint le quotidien de Jeff et Thérésa dans un style expressif et spontané où la justesse des attitudes amplifie l’effet émotionnel et active le souvenir de nos propres histoires d’amours.
American elf est un projet titanesque qui tient davantage de la performance artistique que du journal en bande dessinée. James Kochalka est certainement le premier auteur à mener une telle tentative : englober la totalité de ce qui fait un être humain et toucher à son essence même... L'entreprise a débuté en octobre 1998 et se poursuit aujourd'hui. L'auteur produit un stripde quatre cases par jour et le diffuse contre un abonnement modique sur Internet.
De la contrainte et de l'accumulation de ces fragments quotidiens, souvent hilarants,absurdes, poétiques, parfois anecdoctiques ou encore scatologiques... naît une oeuvre puissante, singulière et totalement unique. Kochalka nous révèle par cette vision fantasmagorique un univers où les animaux, les plantes, les objets parlent et où les humains sont des elfes ou des chiens. On s'émerveille à toutes les pages de tantde grâce désinvolte et de profondeur mêlées !
American Elf fait partie de la Sélection officielle du Festival d'Angoulême 2009.
Pour son premier livre autobiographique, Pierre Druilhe a tout naturellement laissé un temps Les Requins Marteaux pour se tourner vers Ego Comme X. Enfin, de là à devenir sérieux, il y a un grand canyon qu’il n’a pas osé franchir pour autant en se rendant aux États-Unis. Car quand un auteur de bande dessinée aussi loufoque que lui, issue de la patrie de Voltaire, se rend dans celle Stan Lee, on ne peut pas s’attendre non plus à ce qu’il fasse son Kerouac... ou alors, peut-être son Bukowski (au regard de la persévérance dont il fera preuve à parcourir en tout sens les rues de Philadephie pour y trouver «the good bar») ?! Mais ce voyage sera aussi pour l’auteur l’occasion de nous éclairer de ses très fulgurantes constatations : l’américain parle étranger en disant «coin, coin», les croisements sont toujours perpendiculaires, les pots de moutarde française sont exposés dans le même musée que les tableaux de Norman Rockwel («Ce pot de moutarde de Paris est pour les États-Unis ce qu’est la grotte de Lascaux pour notre beau pays.»), les kangourous sont en acier inoxydable, les serveuses sont amoureuses de lui et il n’y a que là que les super-héros pouvaient enfiler ces seyants costumes au goût si sûr... Pour le reste, Pierre Druilhe nous prouve là, un évident talent graphique : il dessine très bien les immeubles !
LE GOÛT DU PARADIS, le premier livre de Nine Antico, pourrait se lire comme une version moderne des Mémoires d’une jeune fille rangée, transposées dans une banlieue du 93. Comment trouver sa place quand on est une gentille fille à papa, blanche de surcroît, tiraillée entre sa bonne éducation et une fascination voluptueuse pour les petits caïds de la cité ?
Il y a d’abord la petite fille qui se rêve en femme et « fait la drague contre l’arbre » de la cour d’école. Puis, vient l’adolescente qui s’ennuie ferme le dimanche en famille, préoccupée par les garçons, la boom de Soizic et les moyens pour gagner l’amitié de Nanou, la fille charismatique du lycée. C’est tout une époque, celle des années 90, qui jaillit de cette joyeuse effervescence de culture populaire et urbaine, où sont convoqués, pêle-mêle, le tiercé de Guy Lux, Hélène et les garçons, Barbie, les dimanches de Jacques Martin, Carlos et Rondo Véneziano...
Le goût du paradis fait partie de la Sélection officielle du Festival d'Angoulême 2009.
Énigmatique et minimaliste que ce titre, AEIOU, qui clôt la Trilogie des petites amies de Jeffrey Brown. Contraction de «Any Easy Intimity Of Us» (fragments de notre intimité) il évoque les voyelles d’un alphabet amoureux dont Jeff et Sophia font l’apprentissage.
Sur le même principe, de micro scènes extraites du quotidien, Jeffrey Brown construit une histoire en pointillés, alternant avec malice, humour, autodérision et désespoir, sélectionnant des moments clés ou des détails à priori dérisoires, mais qui additionnés les uns aux autres restituent, par une vibration magique, l’essence de la relation amoureuse.
Deuxième livre de Karl Stevens, après Guilty et avant Whatever, The lodger est un recueil de strips parus chaque semaine à partir de 2009 dans les pages du quotidien Boston Phoenix sous le titre générique Failure (Fiasco).
Le statut de ce livre est composite : mélange de pages de bande dessinée, d’illustrations au trait et de portraits peints, il oscille, pour ce qui est de la partie narrative du livre, entre chronique autobiographique et instantanés ironiques de la vie de Karl Stevens, qui ne cache rien de ses propres travers : exagérément porté sur les boissons alcoolisées et les joints (il rêve de pouvoir être payé à se soûler), velléitaire et inconséquent, post-adolescent irresponsable, amant largué et souvent peu glorieux…
Mais aussi travailleur acharné et esprit ironique qui tape souvent très juste sur lui-même, son milieu ou l’état actuel de son pays. Les commentaires acerbes de la chienne Cookie offrent un contrepoint bienvenu à certaines assertions tranchées de son maître Karl.
Justement réputé aux Etats-Unis pour la précision de son travail graphique, Stevens offre ici quelques unes de ses meilleures pages, minutieux enchevêtrements de traits en croisillons ou portraits en couleur, tous d’une étonnante acuité.
Au total, The lodger se comprend comme le portrait éclaté d’un diariste narquois et sans illusion.
Jean-Pierre Mercier (traducteur)
En anglais / English
Après No mas Pulpo, réédition de la suite de l’œuvre autobiographique de Joe G. Pinelli.
Enseignant aux beaux-arts de Liège, Pinelli accepte de s’embarquer pour la célèbre "foire des éleveurs de chiens d’Angoulême" (!) où il est chargé de faire affaires…
C’est le point de départ d’un périple qui s’avère plus long que prévu, car les dernières volontés d’un élève récemment suicidé soumettent notre baroudeur à un curieux jeu de piste sur les traces de la "dinde sauvage".
En chemin il rencontrera d’étonnants personnages, dont un certain Milo (celui de La voix intérieure), des femmes, et puis… une femme.
Ce récit est initialement paru en trois volumes chez PLG : Sainte Victoire (1996), Mont Ararat (1997) et La Soufrière (1999).
A l’occasion de ses dix ans, Ego comme X a coédité avec la Maison des Auteurs d’Angoulême un ouvrage hors commerce désormais disponible en téléchargement. Seules les 20 premières planches sont feuilletables sur digiBiDi.
Xavier Mussat et Fabrice Neaud, auteurs historiques d’Ego comme X, et résidents de la Maison des Auteurs durant plusieurs années, évoquent leur occupation de ces lieux lors de l’arrivée d’un nouveau résident, Philippe Squarzoni, auteur de Garduno (éditions les Requins Marteaux).
C’est l’occasion pour eux de se livrer à diverses réflexions sur la politique locale qui a conduit la ville d’Angoulême à créer la Maison des Auteurs, et d’évoquer le statut d’artiste dans la société contemporaine.
A voir sur ce site : discussion filmée entre Fabrice Neaud et Philippe Squarzoni durant le festival bd engagée de Cholet en 2008.
The best in the world is the second book of the young French artist Pauline Martin, who had already made an impression with her first collection, La boîte (The box), in which she tells the story of her boyfriend’s suicide. In The best in the world Pauline Martin chooses gentler subject matter, using a subtle touch as she sizes up the romantic relationships between young people.
Translation by Ellen Lindner