Près de Collioure, tout appartient aux de Brignac : « les vignes, les maisons, les gens, enfin leur travail ». Mattéo et son ami Paulin « en savaient quelque chose, ils y bossaient, et dur encore ! Le pressoir n’était pas que dans les chaix ». Quant à Juliette, l’amour de Mattéo, recueillie par les de Brignac à l’âge de trois ans, elle est considérée par « eux » comme un membre de la famille. Mattéo, qui « n’avait pas envie d’être charitable » pensait qu’elle « faisait juste partie des meubles ».
En août 1914, quand éclate la guerre, cette « saleté de chien d’aveugle qui nous tirait dans la merde et bouffait nos gosses », le destin de Mattéo bascule. Fils d’un anarchiste espagnol, disparu à jamais en mer, Mattéo, parce qu’il est étranger, échappe à la mobilisation générale. Première contradiction : alors que son ami Paulin et les garçons de son âge partent à la guerre en braillant, le jeune homme, élevé par sa mère au biberon du pacifisme, ressent confusément la honte de rester à l’arrière, avec les femmes et les vieux.
Paradoxe encore, plus insupportable celui-ci, Mattéo côtoie quotidiennement Juliette, quand celle-ci tremble pour Guillaume de Brignac, engagé dans l’aviation.
Absurdité toujours : quand, taraudé par le remords de n’être pas au front aux côtés de son ami, et meurtri par la belle indifférence de sa Juliette, Mattéo se décide enfin à rejoindre les tranchées, Paulin, lui, est définitivement renvoyé dans ses foyers…
Mattéo, c’est la destinée singulière d’un homme, entraîné malgré lui et son pacifisme militant, dans toutes les guerres de la première moitié du XXè siècle. Avec une maîtrise totale du verbe et de l’image, Gibrat est au meilleur de son talent.
En 1918, à son retour de Russie, sous le coup d’un mandat d’arrêt pour désertion, Mattéo s’était livré aux gendarmes, espérant « juste le bénéfice d’un peloton d’exécution, pour solder sa petite existence. »
Il écopait de 20 ans de travaux forcés. Il en fit moins de la moitié car les derniers condamnés de la Grande Guerre furent amnistiés en 29. Il s’installait alors en région parisienne, et après avoir cassé du caillou à Cayenne, devenait tailleur de pierres ! Il retrouvait Paulin, son ami devenu aveugle pendant la guerre de 14, resté un communiste pur et dur, et toujours aussi susceptible, ainsi qu’Amélie, l’infirmière, en couple avec Augustin, un intello socialiste, très chic.
Août 36. Et Mattéo, Paulin, Amélie embarquent dans l’auto d’Augustin, en route pour leurs premières vacances officielles, direction la mer, le Sud. Collioure, Mattéo n’y a pas mis les pieds depuis très longtemps au grand dam bougon de sa mère. Il ne sait même pas ce que sont devenus Juliette et son fils Louis… Août 1936. C’est la liesse des bains de mer, des pique-niques, des cartes postales, des bals populaires… Tout semble possible, même le meilleur !
Pourtant, de l’autre côté des Pyrénées, dans l’Espagne toute proche, le bruit et la fureur de la guerre civile se font de plus en plus entendre. Depuis le 17 juillet, les légalistes font face à l’insurrection menée par le général Franco. Si Paulin, à qui Mattéo fait la lecture de l’Huma tous les jours, est en rage lorsque le cabinet de Léon Blum décrète l’embargo sur les armes à destinations des Républicains, c’est un pacte de non–intervention qui est signé par les grandes puissances européennes, en revanche Mattéo y semble totalement indifférent.
Il préfère lire les pages « Sports », et en particulier celles consacrées au Tour de France qui se termine. Ses années en Russie et au bagne ont détruit sa fibre militante et engagée, il ne croit plus à l’action, à l’investissement collectif.
Mais ce fils d’anarchiste espagnol restera-il insensible aux cris de la patrie de son père…
Tirage de tête, numéroté et signé par l'auteur
Contient un hors-texte inédit en couleur
Première époque
Près de Collioure, tout appartient aux de Brignac : « les vignes, les maisons, les gens, enfin leur travail ». Mattéo et son ami Paulin « en savaient quelque chose, ils y bossaient, et dur encore ! Le pressoir n’était pas que dans les chaix ». Quant à Juliette, l’amour de Mattéo, recueillie par les de Brignac à l’âge de trois ans, elle est considérée par « eux » comme un membre de la famille. Mattéo, qui « n’avait pas envie d’être charitable » pensait qu’elle « faisait juste partie des meubles ».
En août 1914, quand éclate la guerre, cette « saleté de chien d’aveugle qui nous tirait dans la merde et bouffait nos gosses », le destin de Mattéo bascule. Fils d’un anarchiste espagnol, disparu à jamais en mer, Mattéo, parce qu’il est étranger, échappe à la mobilisation générale. Première contradiction : alors que son ami Paulin et les garçons de son âge partent à la guerre en braillant, le jeune homme, élevé par sa mère au biberon du pacifisme, ressent confusément la honte de rester à l’arrière, avec les femmes et les vieux.
Paradoxe encore, plus insupportable celui-ci, Mattéo côtoie quotidiennement Juliette, quand celle-ci tremble pour Guillaume de Brignac, engagé dans l’aviation.
Absurdité toujours : quand, taraudé par le remords de n’être pas au front aux côtés de son ami, et meurtri par la belle indifférence de sa Juliette, Mattéo se décide enfin à rejoindre les tranchées, Paulin, lui, est définitivement renvoyé dans ses foyers…
Deuxième époque
1917. Toujours déserteur, revenu clandestinement d'Espagne où il s'était réfugié, Mattéo passe à Collioure embrasser sa mère. Nous sommes le 1er août, jour anniversaire de la mort de son père. Le soir même, il revoit Juliette, qu'il tente en vain d'emmener avec lui. Tendre soirée désespérante sur la plage.
Le lendemain, Mattéo, accompagné de Gervasio, l'ami de son père, embarquent pour Petrograd. Après trois de mer, les deux amis, en mission d'exploration pour le compte des anarchistes espagnols, sont au cœur même de la révolution qui s'embrase. C'est chez Amanda, la sœur de Gervasio, qu'ils se rendent. Mais en fait, elle et son mari sont en train de déménager « à la cloche de bois », pour fuir les diables rouges ! C'est donc Dimitri, leur fils, un anarchiste libertaire et sa bande, qui leur souhaitent une bienvenue braillarde et soviétique, à coups généreux de vodka. Très vite, ils se voient confier des missions. Mattéo, celle d'immortaliser la révolution de l'espoir grâce à l'appareil photo offert par la section anarchiste espagnole ; Gervasio celle de cuistot au comité du quartier.
Mattéo sillonne la ville : « à Petrograd, on ne mourrait pas que de froid, ça dérouillait », et ses convictions politiques, ses idées humanistes, ses espoirs en prennent un sale coup. Il fait des portraits de « pauvres types qui puent la misère », supposés être contre la révolution, et donc coupables, mais il trouve qu'ils ne ressemblent guère à l'image qu'il se faisait de « la noblesse russe pétant dans la soie depuis Pierre Le Grand ». Il est écœuré. C'est pour lui, le début des doutes, des interrogations complexes, des compromissions inévitables...
Publiés par les Humanoïdes Associés dans les années 1990, les recueils Fripons réunissent les nouvelles coquines d’auteurs qui ont eu carte blanche pour se laisser aller à leurs rêveries érotiques.
Etés fripons est le dernier des quatre albums de la série.
L’amour à la plage ou dans le foin, pour un été placé sous le signe d’Eros avec ces 13 nouvelles signées de Gibrat, Ceppi, Varenne, Cabanes, Frémond et bien d’autres !
Illustration de couverture : Fred Beltran
Conception graphique : Jerry Frissen
Joe Sacco raconte cette journée, en une fresque muette de près de 7 mètres de long, qui est présentée en un livre accordéon. Un livret l’accompagne avec les commentaires de l’auteur, qui explique heure par heure, le déroulement de ce jour tragiquement historique. Hanté par la Première Guerre mondiale depuis l’enfance, mais accaparé dans sa carrière journalistique par d’autres conflits plus récents, et considérant que Jacques Tardi avait traité le sujet de façon définitive avec La Guerre
des tranchées, Sacco ne s’est jamais imaginé dessiner sur le sujet. En octobre 2011, à la demande d’un ami éditeur new-yorkais, il y réfléchit pourtant. Il décide de se concentrer sur le premier jour de la bataille de la Somme, car c’est à partir de ce jour-là que l’homme du peuple a pris conscience de la véritable nature de la guerre moderne.
Joe Sacco fait le choix de s’inspirer de la Tapisserie de Bayeux, joyau de l’art médiéval, qui raconte l’histoire de l’invasion de l’Angleterre par les Normands. Il peut donc montrer ce qui s’est passé ce jour-là, sans avoir recours à aucun commentaire.
Le déroulé des événements parle de lui-même quant aux responsabilités du haut-commandement, et le sacrifice des soldats. S’il représente ce premier jour de la bataille de la Somme du seul point de vue britannique, c’est que les documents, les écrits militaires anglo-saxons et les histoires relatives aux Anglais lui sont les plus familiers, ce sont ceux qui ont imprégné sa conscience. Une oeuvre surprenante, tant par sa forme que son fond et son traitement graphique En effet, Joe Sacco donne ici un dessin compact et fouillé, ne négligeant aucun détail, ignorant délibérément perspectives et proportions réalistes. Il réalise une peinture miniature comme une image d’Épinal.
Bande dessinée de 50 pages en accordéon, avec un livret intitulé 1er juillet 1916, contenant un préambule et des annotations de l'auteur, et une préface d'Adam Hochschild.
Édition bilingue (français, allemand)
Notre Mère la Guerre est un récit, sous des allures d’enquête policière, qui prend la guerre comme sujet principal. Un récit qui aborde la question de ce Mal Absolu qu’est la guerre, à travers l’affrontement de deux hommes en plein coeur des tranchées françaises : un caporal et un lieutenant de gendarmerie, un socialiste antimilitariste et un militant catholique et patriote.
En septembre 1917, remis de ses blessures, le lieutenant Vialatte apprend deux nouvelles d’importance : Eva, l’amour de sa vie, travaille comme interprète à la Croix-Rouge. Par ses fonctions, elle est en contact avec les camps de prisonniers français en Allemagne.
Et c’est par elle que Vialatte découvre que Peyrac, porté disparu en 1915, a été fait prisonnier et qu’il est bien vivant.
Vialatte, avec l’aide de Janvier, reprend donc son enquête à zéro...
Le contexte historique:
Russie, 1918. 70 000 soldats austro-hongrois, mais de nationalité tchèque et slovaque, profitent de la Révolution russe pour s'enfuir des camps de prisonniers tsaristes. Leur but : rejoindre les troupes alliées sur le front Ouest afin d'obtenir, à terme, la création d'une république tchécoslovaque. Un seul moyen : s'emparer du Transsibérien pour rejoindre Vladivostok, d'où ils comptent s'embarquer pour l'Europe, via les États-Unis.
Prévu pour durer deux mois, ce périple ferroviaire deviendra odyssée et s'étalera sur trois années et des milliers de kilomètres. Une aventure incroyable, celle d'une nation en marche, au sens propre comme au figuré, avec au bout de la voie, un cri de guerre qui deviendra réalité : « Svoboda ! Liberté ! ».
Couleurs : Isabelle Merlet
Le contexte historique:
Russie, 1918. 70 000 soldats austro-hongrois, mais de nationalité tchèque et slovaque, profitent de la Révolution russe pour s'enfuir des camps de prisonniers tsaristes. Leur but : rejoindre les troupes alliées sur le front Ouest afin d'obtenir, à terme, la création d'une république tchécoslovaque. Un seul moyen : s'emparer du Transsibérien pour rejoindre Vladivostok, d'où ils comptent s'embarquer pour l'Europe, via les États-Unis.
Prévu pour durer deux mois, ce périple ferroviaire deviendra odyssée et s'étalera sur trois années et des milliers de kilomètres. Une aventure incroyable, celle d'une nation en marche, au sens propre comme au figuré, avec au bout de la voie, un cri de guerre qui deviendra réalité : « Svoboda ! Liberté ! ».
Et dans ce premier album...
Prague, automne 1938. Josef Cerny dit « Pepa », juif, professeur d'arts plastiques, apprend les accords de Munich. Il se sent trahi par la France, sa mère et terre d'adoption, et imagine sans peine la suite : la mort de la Tchécoslovaquie, son pays et cette république qu'il a contribué à faire passer du rêve à la réalité, vingt ans auparavant. Alors, il ressort ses vieux carnets de croquis et les écrits de son compagnon, l'écrivain Jaroslav Chveïk, et se souvient...
Tcheliabinsk, mai 1918, c'est là que tout a vraiment commencé. Parti de Samara, le régiment de Jaroslav rejoint enfin les éléments avancés de la 1re division tchèque, qui est coincée en gare depuis trois semaines. Parmi eux, se trouve son ami Pepa. La joie de leurs retrouvailles est brève, des événements dramatiques surviennent...
La plus grande opération parachutée de l'Histoire.
Londres, mai 1944.
Le jour du débarquement de Normandie est proche. La 82e aéroportée a pour mission de sécuriser les routes, les ponts et les landing zones du Nord Cotentin pour des planeurs dans le cadre de l’opération Boston. Elle doit, pour ce faire, s’emparer de la ville de Sainte-Mère-Église et la tenir coûte que coûte jusqu’à l’arrivée des renforts qui doivent débarquer à Utah Beach.
En son sein, cinq G.I. venus des quatre coins des États-Unis. Chacun a son histoire, ses rêves, ses motivations. Chacun vivra l’horreur de la guerre à sa manière. Tous ne reviendront pas…
2014 commémore le 70ème anniversaire du débarquement en Normandie. À cette occasion, les éditions Glénat vous proposent de revenir sur le D-Day à travers trois albums indépendants, centrés chacun sur un objectif stratégique précis de cette opération militaire historique.
Une spectaculaire série qui nous raconte aussi, à l’instar de Il faut sauver le soldat Ryan, le conflit à hauteur d’hommes.
Coloriste : Domenico Neziti
Olivier Speltens évoque, avec ce deuxième album de l’Armée de l’Ombre, le véritable tournant de la Seconde Guerre mondiale. La bataille de Koursk est le symbole du revirement, où la victoire des troupes soviétiques face aux Allemands devint possible.
Kessler et ses camarades se retrouveront projetés dans cette tourmente de fer et d’acier ou des milliers d’hommes ont perdu la vie, broyés par les innombrables machines de guerres mises en place par les deux camps.
Ces multiples facettes d’un même combat ôteront la jeunesse et les illusions du jeune soldat Kessler ; lui révélant impitoyablement les pires horreurs que peut générer la nature humaine.
Un récit fort, un dessin réaliste et puissant pour lequel l’auteur s’est inspiré de récits de soldats tels que August Von Kageneck (La Guerre à l’Est), Guy Sajer (Le Soldat oublié) ou encore Hans Rüdel (Pilote de Stuka) dans un souci de véracité historique...
Une version toilée, limitée à 1200 exemplaires est également disponible.
Avec Les Quatre coins du monde, dont paraît le 2ème tome, Labiano nous emmène du sud du Sahara aux tranchées de la Grande Guerre, pour une réflexion sur le courage et la fraternité, sur l'héroïsme et la responsabilité...
Le jeune lieutenant Dupuis, n'écoutant que son devoir, quitte les troupes méharistes pour rejoindre le front.
Nous sommes en 1914, au coeur des tranchées ; dans cet immense bourbier ignoré des dieux, il combat au côté des Touareg qui l'ont suivi...
Ce 2ème volet des Quatre coins du monde clôt un diptyque flamboyant, une bande dessinée de grande aventure.
Les plus belles lettres de poilus adaptées en BD.
Ils avaient 17 à 25 ans. Se prénommaient Gaston, Louis, Réné. Ils étaient palefreniers, boulangers, colporteurs ou bourgeois. Ils devinrent soudainement artilleurs, fantassins, brancardiers…
Voyageurs sans bagages, ils durent quitter leur femme et leurs enfants, revêtir l’uniforme mal coupé et chausser les godillots cloutés.
Sur 8 millions de mobilisés entre 1914 et 1918, plus de 2 millions de jeunes hommes ne revirent jamais le clocher de leur village natal.
Plus de 4 millions subirent de graves blessures.
Cet ouvrage exceptionnel regroupe des adaptations en BD de véritables lettres de Poilus par
et bien d’autres.
Des mots écrits dans la boue et qui n’ont pas vieilli d’un jour. Des dessins chargés d’émotion qui marqueront les esprits.
Louis Fisher, renommé Ludwig sous la contrainte nazi, et enrôlé dans la tristement célèbre Waffen SS , avait promis à Conrad Höffner, — son cruel ennemi mortellement blessé —, qu’il apporterait sa toute dernière lettre à sa soeur Hilda.
Il avait ensuite essayé de fuir l’enfer du front russe ; arraché toute trace de son appartenance au corps d’élite du III Reich, au cas où il serait fait prisonnier ; puis dérobé une moto abandonnée dans les décombres…
Mais l’engin avait littéralement volé en éclats sous le fracas d’un obus…
Conrad reprend connaissance dans un hôpital allemand, terriblement affaibli, défiguré peut-être car d’épais bandages masquent son visage.
Sa soeur, Hilda, est à ses côtés pour l’aider à retrouver la mémoire. Le traumatisme crânien dont il souffre le prive en effet de son identité, de son passé. Mais il reprend peu à peu des forces, malgré les atroces scènes de tueries qui hantent ses nuits. Ses plaies de chair se résorbent progressivement, mais celles de l’âme le tourmentent continuellement.
Peut-il oublier ce vide insoutenable, ou espérer combler les bribes de sa vie passée ? … Et de quelle vie !
Vietnam. 1965. Village de Dong Xoai.
Une unité des forces spéciales américaines, en simple mission d’assistance et d’observation, tombe dans un piège mortel tendu par des combattants Viet Cong. Leur unique espoir de survie réside dans leur capacité à combattre dos à dos cet ennemi déterminé. Un roman graphique exceptionnel. Un regard poignant sur les horreurs de la guerre et sur le coût humain de la liberté.
D'après une histoire vraie
22 avril 1836, Bataille de San Jacinto.
En une vingtaine de minutes d’une boucherie intense, les troupes texanes massacrent un grand nombre de soldats de l’armée mexicaine en criant distinctement « Souvenez-vous d’Alamo ! ». Ces soldats se montrent impitoyables en ne laissant aucun survivant, achevant même les blessés. Nous sommes alors au tournant de l’indépendance du Texas, car l’avant-garde mexicaine n’existe plus…
Couleurs : Simon Quemener
Louis se retrouve dans un camp d’entraînement de la SS dans les forêts sombres de Poméranie Orientale. Il y est soumis au « Drill » un entraînement physique et psychologique très dur afin de briser toutes velléités de résistances aux ordres.
Louis se plie aux exigences qui lui sont demandées. Il pense régulièrement à ses parents, à ses soeurs, à Annette aussi… les espère vivants. Il fait la connaissance d’un mosellan, Jean Wirtz, et d’un allemand, Hans Schwimmer, ses voisins de chambrée. Et Conrad, l’ange noir, le surveille…
Le départ pour le front Est survient en urgence : il faut renforcer les unités SS qui, au contact des soviétiques, se font étriller. Louis, Ludwig : il faut tenir…
En Europe, les forces alliées s'apprêtent à débarquer, et il faudra des artistes pour immortaliser l'événement. Peter, artiste peintre raté à New York se porte volontaire. Il se retrouve au coeur de la «Big red one», le régiment le plus exposé de tous : celui qui débarquera à Omaha Beach... Son frère, Jim, fait partie des Rangers chargés de neutraliser la Pointe du Hoc.
Peter et Jim se retrouvent plongés au coeur de l'histoire.
Omaha Beach et la Pointe du Hoc, deux hauts lieux des événements de juin 44 en Normandie. Nous suivons ici lʼhistoire de deux frères, engagés dans cette aventure humaine…
Complété par un livret historique de 16 pages sur cet événement.
Livret : Isabelle Bournier, Marc Pottier
Couleurs : Catherine Moreau
Louis Fisher a le malheur d’être né à l’Est de la France à l’entre deux Guerres. Si sa famille s’est sentie française, elle a dû souffrir aussi pour l’Allemagne, soumise aux lois de la guerre, en lui laissant un drôle de passé. Louis est étudiant, amoureux, frivole, en un mot, jeune, à mille lieux de la politique ! L’histoire va le rappeler bien vite à la réalité qui est la sienne, génération sacrifiée, régionalement mal placée… Enrôlé malgré lui par la Waffen SS, Louis Fisher va éprouver dans sa chair, comme tant d’autres Alsaciens ou Lorrains, la détérioration de son intégrité morale et le principe de « guerre totale ». Il essaye de survivre, malgré l’acharnement, la haine que lui voue son « ennemi d’enfance », Conrad Höfman. Ethniquement fils du Lebensraum (espace vital germanique), historiquement et culturellement enfant de la République Française, Louis / Ludwig doit faire face à des choix essentiels. La saga historique d’un destin malmené, celui d’un jeune homme qui tente de trouver un sens et surtout garder goût à la vie.
Une mission où l’échec n’est pas permis…
1944, Bulford Camp, Angleterre. Adrien Bellefontaine, engagé canadien et artiste à ses heures, croque sur le papier ses camarades soldats lors de son entraînement pour l’opération Overlord. Car au cœur de la campagne anglaise est reconstituée fidèlement la batterie de Merville, un objectif stratégique capital.
Cette pièce d’artillerie allemande menaçant Sword Beach, doit à tout prix être démantelée pour faciliter le débarquement des forces alliées sur les plages normandes. L'unité de parachutistes d'Adrien doit protéger le flanc gauche du bataillon chargé de prendre la batterie.
Ce n'était pas sa mission initiale, et pourtant le jeune Canadien va participer malgré lui à l'attaque...
2014 commémore le 70ème anniversaire du débarquement en Normandie. À cette occasion, les éditions Glénat vous proposent de revenir sur le D-Day à travers trois albums indépendants, centrés chacun sur un objectif stratégique précis de cette opération militaire historique.
Une spectaculaire série qui nous raconte aussi, à l’instar de Il faut sauver le soldat Ryan, le conflit à hauteur d’hommes.
Coloriste : Domenico Neziti