Tous contre une... Une contre tous !
Dans la France du XVIIe siècle, une femme à la beauté sans pareille s’aventure malgré elle dans un complot politique qui la dépasse. Corrompue par la trahison et les faux-semblants, elle va devenir l’une des plus redoutables espionnes de son époque, maniant aussi bien la cape dissimulatrice que l’épée meurtrière.
Ballotée par les machinations, les duels épiques et les amours fatals, elle devra user de tout son courage et de toute sa ruse pour survivre.
Revisitez le chef-d'œuvre d’Alexandre Dumas à travers une figure féminine aussi mystérieuse que vénéneuse. D’Artagnan, Athos, Porthos, Aramis, le Cardinal de Richelieu...
Vous connaissez déjà leur nom et leur histoire. Découvrez maintenant comment Milady a changé leur vie... et comment ils ont bouleversé la sienne.
1924, dans le Nord de la France, Élie Ternois, 14 ans, a définitivement pris sa décision : dès qu’il sera majeur, il sera coureur cycliste ! La souffrance et la persévérance de ces trimards du vélo ont bel et bien forcé le respect de ce jeune mineur, qui sait ce que douleur et risque signifient… Pour l’heure, il doit encore obéir à son père, et descendre avec lui dans la mine, tels de la chair à charbon. De toute façon, cela ne l’empêche pas de s’entraîner, plus ou moins en cachette mais avec les conseils précieux et la plus grande bienveillance de son oncle.
À Flayssac, en Haute-Garonne, Reine Fario, la fille de l’Aigle sans orteils, qui a finalement été adoptée par Clémence et Camille Peyroulet, grandit dans l’affection et la tendresse de ses nouveaux parents, et dans le souvenir de son champion cycliste de père. À 14 ans, lors des étapes pyrénéennes du Tour de France, elle découvert l’univers du cyclisme et attrape elle aussi le virus : « Elle vibrait aux coups d’éclat des seigneurs, mais c’est les prouesses des petits, des sans-grade qui la bouleversaient vraiment. » Les graves traumatismes subis à l’orphelinat, s’estompant peu à peu, elle devient une jolie jeune fille au caractère bien trempé, qui se confronte à la petite reine avec ténacité et constance ! Bachelière, elle décide de faire l’école de journalisme à Lille. Non loin de Roubaix et de ses pavés…
Ces pavés sur lesquels Élie se prépare activement pour la prochaine édition de la fameuse Pascale…
1990. Nous sommes dans une petite ville de province. Isabelle Sbikowski vient d’emménager avec son mari Paul et, Émilie, leur fillette de 3 ans. Paul, militaire de carrière, est souvent absent. Pour le moment, il est en mission dans le Golfe. Rapidement, Isabelle fait connaissance du docteur Alain Mangeon. Elle lui fait part de ses angoisses, puis peu à peu, des maltraitances que lui fait subir son mari. Isabelle et Alain deviennent amants. Elle n’a pas une vie facile. Son frère jumeau est mort lorsqu’ils avaient 15 ans, ses parents sont récemment décédés, sa mère d’un cancer du sein et son père, fou de chagrin, s’est pendu. Elle-même a eu un cancer du sein. Mais le pire, ce sont sans doute les sévices que lui fait subir son mari. À chaque permission de ce dernier, et donc son retour à la maison, Isabelle rend compte à Alain d’actes de plus en plus horribles. Non seulement, il la frappe, mais il est capable de décapiter son âne pour la punir d’une dispute, il la viole avec ses copains, la blesse d’un coup de fusil lors d’une chasse… et il s’en prend maintenant à Émilie. Devant cette insoutenable situation, même la mystérieuse tante Julia appelle régulièrement le docteur à la rescousse.br> Au bout de 5 ans, de sa relation adultère, Alain quitte femme et enfant du jour au lendemain, bien décidé à sauver Isabelle. Quand elle lui annonce qu’elle est enceinte de lui, il ne voit plus qu’une solution à cette inextricable situation : tuer le mari ! Mais jusqu'où Isabelle va-t-elle encore le mener??
Pour la mer — afin de la comprendre et de savoir la dessiner —, pour les Terres australes — qui sont comme la promesse d’un temps qui n’est plus —, en mars et avril 2010, pendant plusieurs semaines, Emmanuel Lepage a embarqué sur le Marion Dufresne, au départ de Saint-Denis de La Réunion, pour faire le voyage dans les T. A. A. F., les Terres Australes et Antarctiques Françaises.
Les Terres australes : îles de Crozet, d’Amsterdam, de Saint-Paul et, la plus connue, de Kerguelen, jadis surnommées les îles de la Désolation. Des confettis d’empire, égarés dans l’immensité bleue à des milliers de kilomètres de toute terre habitée. Îles inconnues, sauvages, inhospitalières, mystérieuses. Battues par des vents violents, elles ne comptent d’humains que les scientifiques, de toutes disciplines, venus le temps de missions pouvant durer plusieurs mois, et les quelques militaires et contractuels chargés de faire fonctionner leurs bases d’habitation et de travail.
Emmanuel Lepage, le Breton, en toute contradiction, n’avait jamais pris la mer. Il a été servi !
Cap au Sud !
Le Cambodge, paradis pour touristes sexuels ? C’était l’image du pays il y a peu encore. Selon certaines ONG, qui traquent les auteurs d’agressions sexuelles sur mineurs, le gouvernement cambodgien fait désormais du combat contre la pédophilie une priorité. C’est dans ce contexte que se situe Fête des morts, une fiction bien ancrée dans la réalité.
Nelson est un jeune adolescent turbulent. Fuyant sa famille, il se retrouve embarqué dans de sombres histoires de trafics… Sa rencontre avec un vieux pécheur béké va transformer sa vie.
Dialogué en partie en langue créole, La pès rekin (la pêche aux requins) nous fait découvrir un aspect peu idyllique de la Réunion.
Couleurs : Anne-Claire Jouvray
Il y a quelques milliers d'années, des hommes préhistoriques ont dessiné sur les parois de grottes. Six dessinateurs de bande dessinée sont allés à la rencontre de ces dessins pour, en tentant de les reproduire, essayer de confronter leur regard, leurs impressions à ces œuvres millénaires…
Un cabot sans allure, vraiment minable… une fille qui passe, vraiment inaccessible… Une autre fille qui danse, qui danse et danse encore. Les délices d’un chagrin d’amour. La traque du grand frisson. Elle et lui qui se déchirent, et l’enfant qui veut bien les écouter, mais quand même, ils sont pas obligés de lui piquer ses feutres à lui pour ça, et puis la cantine, lui, il aime pas, et puis il y a aussi…
Les après-midi au parc, pour prendre l’air, les mamans qui s’ennuient gentiment, les papas qui draguent un peu, les canards sur le lac, le bain, la télé et le dîner, le temps qui passe, les amours qui s’effilochent, l’enfant qui grandit, le papa qui vieillit, et les femmes, elles sont si belles, les femmes, si jolies…
Oui, bien sûr, les femmes…
Avec cette savoureuse histoire en deux parties, nous partons en excursion chez les Garnier.
Les Garnier, c’est une famille française ordinaire où le rôle de chacun est bien distribué, les conflits bien rodés, où tout le monde est bien à l'abri d'une quelconque surprise.
Et voilà qu'une niaise bondieuserie en plastique jette le trouble dans ce foyer tranquille et fait virer tout cela à l'aigre.
Doux Jésus, sainte Vierge ! On est vraiment bien peu de chose !
LA SAINTE FAMILLE…
Dans la famille Garnier je demande…
Émilie,
la grand-mère. Croyante et pratiquante, elle a bien du mal avec son mécréant de mari. C'est qu'il ne respecte rien ce sac à vin, ce sale rouge. S’ensuivent des engueulades quotidiennes et bien huilées qui pèsent particulièrement sur le moral de leur fille Françoise.
Édouard,
le grand-père. Militant communiste, toujours actif et qui ne rate pas une seule réunion de cellule. On ne peut pas dire qu'il n'affirme pas son anticléricalisme, généralement il emmerde le clergé, le haut comme le bas, et toutes les grenouilles de bénitier et autres sorcières de sacristie. C'est un mécréant.
Françoise,
la mère. Femme au foyer et à la cuisine, plutôt tolérante (dans la normale). Elle est très fière de sa spécialité de bouchées à la Reine, ainsi que de quelques autres plats en sauce qui retiennent les petits maris qui s’débinent. Ce dernier, Paul, les affectionne heureusement particulièrement.
Paul,
le père. Travailleur et bien méritant de la France, il est bon ouvrier et gentil mari. Depuis longtemps, il a compris qu’il ne faut pas se mêler des affaires de ses beaux-parents et de leurs engueulades rituelles. Il se délecte des plats en sauces de Françoise et ne se refuse jamais un petit apéro. Paul et Françoise ont deux enfants.
Le fils et la fille,
Tom et Lisa. Les deux enfants de Paul et Françoise ne sont guère emballés par la blanquette de veau et les plats en sauce en général. Tous deux affichent une nette préférence pour les nouilles.
Et puis, et puis, pour parfaire le portrait de cette jolie famille à la française, il faut penser à rajouter un élément important, les trente centimètres de résine translucide et remplie d'eau bénite de la Marie. Émilie l'a ramenée de son pèlerinage à Lourdes, et maintenant elle trône là, au centre du logis, au cœur du foyer, plantée au-dessus de la télé, bien sûr !
Alors forcément, ce qui devait arriver arrive. De son promontoire, voilà que l'inepte figurine de plastique vient foutre le bordel et fait tourner tout cela à l'aigre. Pourtant on lui avait rien demandé à la Marie, on était bien ainsi dans cette jolie petite vie.
Tant qu'elle y est, la Marie, elle voudrait pas faire un miracle ?
Couleurs : Isabelle Merlet, Jean-Jacques Rouger, David Prudhomme
Lulu est toujours en errance. Si son escapade se déroule sur dix-neuf jours, le temps de la narration reste le même : une nuit sur la terrasse de la maison familiale, où tous les amis de Lulu sont réunis.
Mais cette fois, prenant le relais de Xavier, c’est Morgane, la fille de Lulu, qui raconte ce qui est arrivé à sa mère. Lulu a quitté Charles, son camping et ses improbables frangins, mais n’a pas pour autant décidé de rentrer au bercail. Elle poursuit sa quête d’elle-même, ailleurs.
Elle rencontre Marthe, vieille femme solitaire et pétillante, dans des circonstances, disons, explosives. Lulu et Marthe, Marthe et Lulu, une complicité à bien des égards décisive, comme elle est le point essentiel de ce second livre…
« Vous avez pas vu celle que j’cherche ? » Cette question, Léonard la pose constamment à quiconque le croise ou le rencontre. Une scie, une rengaine, un leitmotiv. Une ritournelle que chante à l’envi Léonard l’innocent, le simple d’esprit ou, comme disent les gens pressés, le débile.
Pour ses amis — il en a d’attentifs et de généreux —, en particulier pour Frank, écrivain en panne d’écriture, Léonard est un mystère. Une énigme d’autant plus profonde que Léonard va exaucer des vœux, accomplir des « miracles ». Oh ! pas des miracles estampillés par Dieu, des petits miracles à dimension humaine, des amours qui se révèlent d’un coup, des résolutions qui se prennent enfin, des maladies qui se soignent malgré tout, des héritages inattendus qui s’accomplissent. « Ça se passe » est la formule magique que Léonard prononce simplement, le sourire fendu jusqu’aux oreilles, le présent tenant lieu de futur.
Énigme d’une femme recherchée, logogriphe d’une formule magique, mystère d’un innocent. En fouinant dans le passé de Léonard, Frank découvrira le fin mot de l’histoire. Le fin mot, on ne peut mieux dire.
Récit romanesque au long cours, riche, dense, Exauce-nous est avant tout une ode à la vie. Vie dangereuse et torturée, vie inaccomplie, vie d’expédients, vie de frustrations, mais aussi vie de lumière et de rires, vie d’espoir, vie d’amour et de fraternité.
Baye Phal, jeune enfant né à Saint Louis du Sénégal, vit d’expédients. Il plonge dans les eaux du fleuve à la recherche des pièces que lui jettent les touristes de passage. Jusqu’au jour où une riche danseuse hollandaise de passage à St Louis, l’adopte pour en faire son boy sur scène et l’embarque avec elle en France. Quand elle repart à Rotterdam quelques mois plus tard, il reste seul à Marseille, car il est sans papiers. Dans la rue, l’enfant survit comme il peut et enchaîne les petits boulots. Il est repéré par un entraîneur de boxe, qui va le transformer en champion. Il devient Battling Siki. Sa carrière s’interrompt le temps de la première guerre mondiale (il est engagé volontaire) et en 1922, après de nombreux matchs minables, il devient champion du monde en battant Georges Carpentier. Après la gloire, ce sera la lente descente aux enfers. Accusé de tricherie, il finira assassiné en 1925…
Qui connaît Battling Siki ? Premier champion du monde de boxe français, d’origine sénégalaise, son nom a été effacé des encyclopédies sportives. Les années 1920 sont sous le signe des colonies, et le racisme ordinaire s’accorde mal avec la négritude du champion.
Plus qu’une destinée hors du commun, Aurélien Ducoudray, dont c’est le premier scénario, et Eddy Vaccaro brossent avec brio le tableau d’une époque.
Après avoir raconté les débuts de la communauté de la Minoterie, Hervé Tanquerelle et Yann Benoît nous parlent de son évolution. Il faut maintenant essayer de la faire vivre, et pour cela, les communautaires se lancent dans la fabrication de petits objets artisanaux, sans succès au début, jusqu’au troisième salon des métiers à Paris et leur première commande de petites voitures en tissu. Le succès de leurs jouets est au rendez-vous. Mais la prospérité se paie, il faut maintenant s’organiser : comment gérer le quotidien, les tâches ménagères, le jardinage et les enfants lorsqu’il faut faire tourner ce qui devient une petite usine ? Il faut agrandir le site, il y a l’argent à gérer… Et il y a maintenant 18 enfants qui vivent dans la communauté. Hervé Tanquerelle donne la parole à l’un d’entre eux, la fille de Yann Benoît, devenue entre temps son épouse…
Seconde partie des entretiens entre Hervé Tanquerelle et son beau-père, Yann Benoît, membre d’une communauté dans les années 70. Comment vivre ensemble sur le même lieu, à une vingtaine d’adultes et autant d’enfants ? Comment faire vivre, au quotidien, une utopie ? Un témoignage qui aborde les différents aspects de la vie en commun sans détours et sans tabou.
France, dans un futur (très) proche.
La crise économique bat son plein. Après la nationalisation du secteur bancaire, la pénurie d’essence est devenue une réalité. Cette crise, Herbert Boris, dessinateur de bande dessinée, en déconnection perpétuelle avec ses contemporains, va désormais devoir l’affronter. D’autant que son éditeur met la clef sous la porte (plus personne n’achète de bandes dessinées). Notre héros doit chercher du travail. Devenu vélo-taxi, il rencontre une veuve qui l’engage pour restaurer un tableau… et plus si affinité. Il trouve chez elle un jerrican d’essence. Il décide alors d’aller retrouver son père, pour qu’il lui apprenne à jardiner. Il part alors avec son fils dans un voyage à travers la France en déclin…
Comment rallier Bordeaux-Tours dans un monde sans voiture ?
La main verte est un road movie moderne dans une France frappée par une crise énergétique sans précédent.
Hervé Bourhis s’interroge sur l’avenir et sur notre capacité à s’adapter en toute circonstance.
Ce n’est peut-être pas de la science-fiction. Crise économique aidant, qui sait si nous n’allons pas devoir revoir entièrement notre façon de vivre, appliquer des principes de décroissances, consommer moins et mieux, planter des légumes. L’auteur se projette dans cette situation probable, et nous suivons avec délectation ses terribles péripéties.
17 mars 2003, ...[avant]
Soixante ans après la Shoah, trois jours avant le début de la guerre en Irak, Jules Engell Stern rencontre Fadya. Il est juif khazar, elle est beur, islamiste. Lui est de passage à Bruxelles, cherche son frère, attend sa sœur. Elle, prépare un attentat suicide au milieu d’une manifestation pacifiste. Jules invite Fadya dans sa chambre, au Hilton, 25e étage avec vue sur le ciel, au-dessus de Bruxelles. Contre toute attente, elle accepte.
Imagine...
21 mars 2003, (après).
Face aux images des télévisions du monde entier, de la RTBF à El Jazira, qui relatent la conquête de l’Irak par les troupes de George W. Bush, du déclanchement jusqu’à la chute de Bagdad, Jules et Fadya opposent les leurs : un mois durant, ils s’aiment crûment, tendrement, passionnément, sexuellement, imaginairement. Le temps d’une guerre réelle… Le choc des civilisations peut aussi être une histoire d’amour.
A feuilleter en mode double page (double-clic sur la planche une première fois pour passer en plein écran, puis une deuxième fois)
Au départ, il y a un spectacle, écrit et joué par François Morel en compagnie de son vieux complice Olivier Saladin et qui connaît un beau succès depuis plusieurs années. À l'occasion sa sortie en DVD, c'est donc le texte original de François Morel qui est illustré par Pascal Rabaté. Un autre regard, pour une belle complicité.
Tout au long du siècle dernier, le vingtième, l'une des traditions estivales consistait à s'adresser des mots écrits à la main sur des petits bouts de carton : la carte postale ! Elle jouait franc jeu, s'exposant à la vue de tous. Elle ne cultivait pas le secret. Elle faisait étalage de son bonheur, s'amusant à susciter la jalousie. Au verso, on pouvait profiter d'une vue en couleurs : le casino de Royan, la Promenade des Anglais ou un coucher de soleil sur Pornichet. D'autres fois, c'était un âne, une vache ou un verrat avec un soutien-gorge... La légende disait «Vachement bonnes vacances ! », « Bonne ânée ! » ou « Ben mon cochon ! ». On savait rire.
Ce sont ces petits bouts de carton que s'envoient consciencieusement les Rouchon et les Brochon durant leurs vacances. Ainsi se tisse leur vie qui se rêve idéale, même si elle se dévoile insignifiante, étriquée, conventionnelle. Mais on s'en fout ! Après tout une carte postale, c'est un peu de rêve qui passe... Et du rire pour le public de Morel et les lecteurs de Rabaté.
Avril 1919, dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. Quentin Ternois, ancien coureur cycliste, gazé à Ypres deux années plus tôt, emmène son neveu Élie découvrir Paris-Roubaix, « l’Enfer du Nord ». La souffrance et la persévérance de ces trimards du vélo forcent le respect du jeune mineur, qui sait ce qu’« aller au charbon » veut dire. Et pour lui, ce sera une révélation. Au même moment, dans un orphelinat du Sud-Ouest, une très jeune enfant est en butte à la brutalité du directeur. C’est Reine Fario, la fille d’Amédée, « l’Aigle sans orteils », tué sur le front…
Quatre ans plus tard, Camille Peyroulet, ingénieur en retraite de l’observatoire du pic du Midi, grand ami d’Amédée, apprend l’existence de Reine, et la mort d’Adeline, sa mère. Désormais, dans le souvenir ému d’Amédée, Camille n’aura de cesse de retrouver Reine, pour l’adopter. Ce ne sera pas une mince affaire...
Mai 68, Yann est un jeune étudiant qui croit en ses idées et se bat pour une vie choisie.
Quatre ans plus tard, avec une bande d’amis, il travaille dans l’atelier de sérigraphie de son père. Ils ont entre 20 et 25 ans et souhaitent tous s’installer à la campagne, avec femmes et enfants. Faute de mieux, ils achètent une ancienne minoterie abandonnée, avec moulin et maisons. Et c’est ce lieu qui engendre l’idée de communauté et la possibilité de mettre en pratique leur credo proclamé avec force un certain mois de mai : travailler sans patron et subvenir aux besoins de chacun. Cette idéologie anti-consumériste va enfin pouvoir prouver par l’exemple qu’elle n’est pas une utopie !
Et la minoterie devient une communauté ! Une communauté authentique, en ce sens qu’elle est différente de l’image fantasmée du mouvement communautaire de l’époque, loin du slogan flower power : sex, drug and rock and roll.
Bon, pour commencer, il y a du pain sur la planche, il faut bosser ! D’abord à la rénovation, voire à la reconstruction du moulin et des bâtiments. Personne ne s’y connaît en travaux, mais tout le monde est motivé et grâce aux modes d’emploi et en n’hésitant pas à mettre la main dans le plâtre, la minoterie est bientôt habitable. L’atelier de sérigraphie est prestement installé et peut se mettre à tourner. C’est important, car c’est l’activité économique de la communauté. Mais pour garantir son autonomie, il faut aussi cultiver la terre et devenir éleveur. Et pour apprendre à le faire, rien de tel que d’aller à la rencontre des paysans du coin et de vaincre leurs a priori à l’égard de la communauté, afin de bénéficier de leurs savoir-faire et expérience. Et ça marche ! Les liens se tissent et bientôt canards, poulets, cochons, chèvres, brebis et autres lapins gambadent sur les terres de la minoterie. Et puis, en parallèle, chacun laisse s’exprimer ses envies, ses impulsions et c’est ainsi que se développe spontanément une activité artisanale : tissage, poterie, menuiserie, bijoux… On ne pense pas rentabilité, on fait. Et ça marche encore ! Deux ans après leur arrivée, la minoterie imprime son premier catalogue !
Quatre personnages sur la mer houleuse du bonheur de vivre ! Passé le phare de la Vieille, au large de la pointe du Raz, s’étend, constamment battu par des vents impétueux, le vaste territoire de la chasse au bar, le poisson-roi. Parmi les ligneurs d’Audierne, Gaël et Joël, deux frères que tout semble opposer. Pis, une haine diffuse, informulée, inexplicable, gangrène leur relation. Comme si, à l’écart, dans la pénombre de sa maison, dans la noirceur de ses habits de deuil, la mère des deux jeunes gens s’ingéniait à souffler sur la braise des rancœurs et des ressentiments…
Mais, étirant ses ailes bienveillantes, un fou de Bassan répond en écho au cri triomphant de Gaël. Mais au petit matin, longeant le chenal, Flore, une fille belle comme ça, court à souples foulées.
Flore et Joël, Gaël et le fou, quatre personnages embarquent sur la mer houleuse du bonheur de vivre.