Hommage au cinéma et à la littérature japonaise du XXe siècle, ce manga atypique explore le tokyo noir des années 1960, entre faits divers et mouvements étudiants.
Mélancolique et saisissant, Unlucky Young Men fait se côtoyer le sublime et la mort, à travers le portrait de petites frappes ou celui de Kenzaburo Oe, futur prix Nobel de littérature.
Sur le scénariste, voir l'article de bodoi.info : "Eiji Otsuka et le manga engagé".
Yoshio Hori, 22 ans est un véritable laissé pour compte de la bulle économique des années 80. Il alterne les jobs payés à la journée sur les chantiers de Tokyo, se nourrit de nouilles lyophilisées et claque sa paie dans les bars à hôtesses.
Il n’a d’autre choix que de vivre dans sa chambre miteuse et crasseuse de la Résidence Dokudami qui résiste comme un ultime îlot au milieu de immeubles flambants neufs de la nouvelle Tokyo.
Fin 2009, le public francophone et la critique découvraient le personnage de Yoshio Hori, anti-héros et loser magnifique du Vagabond de Tokyo – Résidence Dokudami, sélectionné à Angoulême en 2010. Avec ce nouveau volume du Vagabond de Tokyo – Tender is the night, nous retrouvons pour notre plus grand plaisir le personnage loufoque de Yoshio Hori et ses éternels déboires.
Toujours avec cet humour qui exorcise le mal-être, l’auteur Takashi Fukutani, que la critique décrit aujourd’hui comme le Bukowski du manga, nous entraîne dans les bas-quartiers de Tokyo, ceux-là mêmes où il a vécu, pour, pour livrer des portraits comiques, cruels ou attachants de ceux qu’aujourd’hui encore la société japonaise ne regarde qu’avec indifférence ou mépris.
Ce nouvel opus s’attardera sur les personnages récurrents de la série comme les voisins vicelards de Yoshio. Yoshio sera lui aux prises avec des jeunes filles bien éloignées du cliché de la poupée sage du Japon traditionnel, comme cette championne de catch ou encore cette maîtresse SM qui mettra le sympathique héros dans des positions fort inconfortables. Toujours au mauvais endroit, au mauvais moment, Yoshio va goûter à la marijuana, participer à un hold-up ou encore se lier d’amitié avec un yakuza. Dans un style graphique fluide, les 14 histoires de ce volume de 400 pages se dévorent les unes après les autres. Fukutani s’amuse à y parodier les films de yakuzas et les shonen manga de l’époque, tout en posant un regard lucide et critique sur la société japonaise, à travers des héros déchus qui tentent de survivre dans un monde où ceux qui n’ont pas réussi sont exclus d’une société qui se vautre dans la consommation pour mieux se voiler la face.
Arrêtez-vous.
Faites une pause.
Etendez-vous sous un arbre.
Ouvrez Anjin-San.
Savourez ces 464 pages de simplicité, de sérénité, ces 23 contes de la vie ordinaire.
Il n’y a rien d’exceptionnel dans ce livre, non, il y a la douceur des traits de Hinagiku, la geisha pleine d’humour, les sentiments naissants de Kirihito, la générosité d’Anjin-San.
Il y a ces magnifiques vues sur la campagne japonaise, les saisons qui filent.
Il y a des hommes et des femmes qui s’arrêtent, qui font une pause et qui regardent la mer…
e Sous-lieutenant Matsumoto, pilote de chasse de l’Armée impériale japonaise, affronte les forces aériennes alliées à bord de son Kawasaki Ki-61 «Hien» (Tony) au-dessus des Solomons, des Nouvelle-Guinée et des Philippines.
Face aux adversaires, toujours supérieurs en nombre, il survit aux combats acharnés grâce à son intelligence ainsi qu’à l’aide du chef d’escadrille Ozawa et de son mécanicien Hino.
Sa dernière mission sera d’escorter les avions Kamikaze au large des Philippines...
Seiho Takizawa s'est inspiré des récits de M. Matsumoto, qui a réellement piloté le Ki-61 entre 1943 et 1945. Basé sur son expérience, il a écrit un roman historique avec M. IKUSE.
Lancement de la division MANGA-COCKPIT avec Seiho Takizawa, auteurs de nombreux titres qui ont enthousiasmé le directeur de la Collection Cockpit, Romain Hugault !
Dans ce petit restaurant situé au fond d’une ruelle du quartier de Shinjuku, le patron vous accueille de minuit à sept heures du matin. La carte ne propose que du tonjiru, soupe de miso au porc, ainsi que du saké, mais selon vos envies, on vous préparera à la demande tout ce qu’on est en mesure de vous servir.
Saucisses en forme de poulpe, curry qui a reposé toute une nuit, concombres marinés dans du son de riz… Des petits plats typiques du Japon qui réveilleront les papilles et les souvenirs du temps passé. Car ici, chaque plat est lié aux souvenirs d’un personnage : yakuza, stripteaseuse, boxer…
Les habitués et clients d’un soir qui se rassemblent ici ont chacun leurs raisons, et le patron bienveillant est toujours à leur écoute, derrière son comptoir.
Avec son trait fin et épuré, son style très personnel qui se distingue des jeunes auteurs d’aujourd’hui, Yarô Abe, qui cite parmi ses références Yoshiharu Tsuge, brosse des portraits drôles et émouvants de personnages touchants, chacun à leur manière, dans un manga qui a quelque chose d’apaisant et de réconfortant. La Cantine de minuit, c’est un petit restaurant qui vous remplit le cœur et l’estomac, et une agréable manière de découvrir que la cuisine japonaise est loin de se limiter aux sushis.
Titre original : Shinya Shokudo 深夜食堂.
Traduction : Miyako Slocombe
Un centre d’accueil pour enfants en difficulté sociale abrite des personnalités fort différentes, mais tous portent en eux une solitude qu’ils gardent au fond de leur coeur.
Leur lieu de prédilection : une vieille Nissan « Sunny ». L’endroit où tout devient possible, où l’imaginaire n’a plus de limites !
Traduction : Thibaud Desbief
Dans ce quatrième et dernier tome de la série, les enfants et les apprentis partent pour un séjour d’une nuit dans une station thermale tandis que Shigeji et Ritsu doivent veiller sur la petite Attchan qui souffre de fièvre.
Alors que la fin de l’année approche, les personnages se révèlent, les malentendus se dissipent, pour le meilleur ou pour le pire…
Traduction : Miyako Slocombe
Sélection Angoulême 2017
8,99€
Le Hagakure exprime le cœur de la voie du samouraï : comment vivre et mourir sans se départir de son courage et sans perdre son honneur.
Écrit par le célèbre samouraï Yamamoto Tsunetomo (1659-1719), ce livre emblématique est un des plus grands classiques de la littérature japonaise et fut un modèle pour les combattants japonais.
Le héros de ce manga, Tsuramoto Tashiro, jeune samouraï, va tenter de suivre les conseils du fameux Yamamoto Tsunetomo, samouraï devenu moine zen.
Ce dernier lui contera les histoires et légendes des samouraïs des temps passés et l'accompagnera sur le chemin brutal et inflexible de la vie du guerrier japonais.
Traduction de Josette Nickels-Grolier
Postface de William Scott Wilson
Yoshihiro Tatsumi se détache, à la fin des années 1950, des récits d’aventure utopiste pour enfant et invente un genre uniquement destiné aux adultes : le Gekiga (« image dramatiques ou théâtrales »).
Forme d’écriture nouvelle, autant sur le plan thématique que graphique, le Gekiga apparait, rétrospectivement, comme la première tentative de théorisation de la bande dessinée japonaise. Yoshihiro Tatsumi cherche en effet une grammaire pour dénoncer, nouvelle après nouvelle, l’envers de la modernité japonaise.
Il préfère aux séquences dynamiques les images sombres, cruelles et urbaines. Sous occupation américaine, l’archipel connaît en effet de grandes transformations sociales, à commencer par un exode rural massif et une explosion des mégalopoles. Et face à l’euphorie et à l’éloge de la modernité véhiculées par le manga de jeunesse, Tatsumi oppose les exclus et les victimes de cette transformation sociale.
Père de la bande dessinée adulte et d’une nouvelle manière de raconter en images, Yoshihiro Tatsumi se double d’un portraitiste terriblement juste d’un monde bouleversé.
Cela fait maintenant plusieurs mois que Min-ho Choi a déménagé en banlieue de Séoul. Au fil des mois, grâce aux bons conseils des ses voisins, il a appris à s'occuper de ses légumes, à les observer grandir, avec amour...
Et puisqu'on parle d'amour ! C'est avec joie et impatience qu'il attend la naissance de son fils. Pour lui, voilà d'ailleurs une raison de plus pour cultiver des légumes sains et de qualité.
Peu à peu, son enthousiasme fait des émules, et tandis que notre héros revendique l'importance de préserver les semences locales et la biodiversité, c'est tout son quartier qui commence à bouger...
Et si la solution au marasme général se trouvait dans la solidarité locale ?
9,48€
Ce récit à la fois déchirant et instructif des mémoires d’une femme au cœur du crime organisé japonais est choquant et incroyablement émouvant, d’autant qu’il est raconté à la première personne.
Shoko Tendo baigne dans le luxe dès sa naissance au sein d’une riche famille de Yakuzas. Elle devient cependant la victime de harcèlement scolaire de la part des élèves et des enseignants dès lors qu’on lui colle l’étiquette de « fille de Yakuza ». A cela s’ajoutent les rages alcoolisées nocturnes de son père.
Alors que sa famille croule sous les dettes au fur et à mesure que l’influence de son père s’étiole, Tendo fréquente la mauvaise bande et d’autres hommes apparaissent dans sa vie. A quinze ans à peine, elle est déjà membre d’un gang, à dix-huit elle est dépendante de la drogue et elle passe la décennie suivante à subir des relations avec des hommes plus violents les uns que les autres.
Sa situation ne fait qu’empirer encore et encore, victime malgré elle alors qu’elle tente de se faire une place en tant que femme dans un monde violent, sexiste et corrompu par la drogue.
Ce n’est qu’après la mort de ses parents et une tentative de suicide ratée qu’elle réévalue son style de vie au travers d’une introspection difficile et salvatrice.
Et c’est grâce à une décision quasi anecdotique qu’elle reprend les rênes de sa vie et sort enfin la tête de l’eau.
Shoko Tendo a vu ses mémoires recevoir un accueil très chaleureux du public et être traduites en quatorze langues. Elle a participé à de nombreux documentaires sur sa propre vie, sur le tatouage et sur la pègre japonaise en général. On peut citer Marked : Death of the Yakuza (History Channel) et La voie de l’encre (Lardux Films).
«Sur les chemins de Yahwari, petit village de Corée, qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente, que le soleil brûle ou éclaire sans chaleur, le facteur va bon train sur sa bicyclette rouge, jour après jour, pour acheminer le courrier.
Une succession d’histoires courtes, d’anecdotes où il nous livre poésie et pensées philosophiques entre deux coups de pédale.
En filigrane, Kim Dong Hwa aborde des thèmes d’actualité qu’il rend universels comme l’exode rural, la cassure entre la campagne et la ville, l’isolement des personnes âgées.
Sans tomber dans le "c’était mieux avant", La Bicyclette Rouge rend hommage à un certain art de vivre. Cette œuvre reposante tout en simplicité est atypique des parutions manga/manwha actuelles, une pause salutaire et enrichissante.»
Sabine Soma, Orient-Extrême.net
Traduction : Juhyun Choi
La tournée continue !
Le facteur parcourt toujours la campagne de Yahwari, en livrant aussi bien des lettres que du bonheur aux habitants…
Red Bicycle constitue un havre de paix, une série unique, tout à fait dans la lignée de certains titres de Taniguchi (Quartier Lointain, Le Journal de mon père) !
Dans ce deuxième tome, les histoires se font plus longues, mais le trait reste tout aussi enchanteur.
Traduction : Kette Amoruso
Un petit garçon atteint de rougeole doit garder le lit tandis que sa grande sœur et son amie révisent leurs examens ; par un jour de pluie, des enfants venus d’on ne sait où viennent s’abriter dans une bibliothèque ; une jeune fille, accusée à tort par son professeur, doit nettoyer la salle de sciences naturelles…
Huit petites histoires a priori anodines sont ici réunies, décrivant avec une infinie délicatesse les émois de jeunes adolescents à l’aube de leur découverte de la sexualité.
Dans un style proche de Yoshiharu Tsuge, Kazu Yuzuki dessine des héroïnes au corps empreint d’érotisme qui rappellent aussi parfois les dessins de Kazuichi Hanawa. La plupart de ces histoires ont été réalisées dans les années 1980 — seule la dernière a été dessinée en 1995, et leurs intrigues se déroulent presque toujours l’été, évoquant la nostalgie de l’enfance et des souvenirs de vacances dans une campagne japonaise à la verdure omniprésente.
Chaque fois ou presque des éléments a priori anodins vont venir perturber le quotidien et faire basculer le lecteur dans l’irréel et le fantastique, comme s’il assistait à un étonnant mirage d’été.
Isolés dans la campagne coréenne, les habitants du petit village de Yahwari vivent paisiblement, chaque journée apportant son lot de peine... et de courrier !
Cette série douce et bucolique suit le facteur local dans sa tournée quotidienne. Véritable pont entre le Monde et le village, celui-ci est l'ami de tous. Chacune des histoires courtes qui composent cette série rend compte des rapports entre le facteur et les villageois, du poète qui laisse chaque jour un poème dans sa boîte aux lettres au paysan qui surprend notre ami facteur en train de planter des fleurs au bord de la rivière...
Des tranches de vie touchantes et chaleureuses de la campagne coréenne, vue par un facteur...
La Pastèque publie un premier auteur du Japon !
L'incroyable histoire de la sauce soja est un recueil regroupant des histoires courtes où se mêlent esthétique européenne et techniques issues de la tradition du manga.
'Vous sentez-vous bien dans votre milieu ? Pouvez-vous dire que jamais vous n'avez l'impression d'y être un étranger ?"
Fumio Obata pose un regard singulier sur le mondre contemporain, où l'indifférence lui apparaît comme le mal le plus partagé. La finesse des observations qui fondent ces fables actuelles, d'une grande qualité visuelle, suggère aussi une morale à méditer : cette indifférence au réel ne serait pas une fatalité...
Mama cherche désespérément à faire survivre le Club qui va de plus en plus mal et menace de fermer.
Dans une oeuvre toujours tout en finesse de la part de Kazuo Kamimura, nous continuons de suivre cette mère dans son combat quotidien pour vivre avec dignité et offrir un avenir paisible à sa fille Asako.
Sélection Angoulême 2017
Dans ce petit restaurant situé au fond d’une ruelle du quartier de Shinjuku, le patron vous accueille de minuit à sept heures du matin. La carte ne propose que du tonjiru, soupe de miso au porc, ainsi que du saké, mais selon vos envies, on vous préparera à la demande tout ce qu’on est en mesure de vous servir.
Saucisses en forme de poulpe, curry qui a reposé toute une nuit, concombres marinés dans du son de riz… Des petits plats typiques du Japon qui réveilleront les papilles et les souvenirs du temps passé. Car ici, chaque plat est lié aux souvenirs d’un personnage : yakuza, stripteaseuse, boxer… Les habitués et clients d’un soir qui se rassemblent ici ont chacun leurs raisons, et le patron bienveillant est toujours à leur écoute, derrière son comptoir.
Avec son trait fin et épuré, son style très personnel qui se distingue des jeunes auteurs d’aujourd’hui, Yarô Abe, qui cite parmi ses références Yoshiharu Tsuge, brosse des portraits drôles et émouvants de personnages touchants, chacun à leur manière, dans un manga qui a quelque chose d’apaisant et de réconfortant. La Cantine de minuit, c’est un petit restaurant qui vous remplit le cœur et l’estomac, et une agréable manière de découvrir que la cuisine japonaise est loin de se limiter aux sushis.
Titre original : Shinya Shokudo 深夜食堂.
Traduction : Miyako Slocombe
Shigeji, jeune charpentier, perd ses parents et l’entreprise familiale, «Daitomé», dans un incendie. Se rappelant les paroles de son père, « quelle que soit l’époque dans laquelle on vit, ce qui est important, c’est l’humanité et la volonté», il fait le serment de reconstruire Daitomé.
Mais son retour à la maison natale s’accompagne de l’arrivée de Ritsu, amie d’enfance devenue orpheline et qu’il embauche comme assistante, et de cinq garnements au caractère bien trempé échappés d’un orphelinat. La cohabitation va faire des étincelles.
Adaptation du célèbre roman de Shûgorô Yamamoto situé dans la période Edo et que Minetarô Mochizuki transpose dans le Japon d’aujourd’hui, Chiisakobé attire d’abord le regard par son dessin pop, agréable et élégant, qui nous donne envie de nous attarder sur chaque case. De même, la finesse des expressions de ces personnages au caractère complexe nous incite à nous reconnaître en eux.
D’une composition originale et rempli d’humour, l’univers de Chiisakobé charme le lecteur tout en le prenant rapidement dans son suspense : Shigeji parviendra-t-il à reconstruire Daitome ?
Comment va évoluer la relation entre Ritsu et Shigeji ?
Quel avenir attend les orphelins ?