Aux débuts de la Boîte à bulles, en 2003, son éditeur avait l’ambition de créer une planche dessinée pour présenter chacune de ses publications. Le principe : se mettre en scène avec humour pour présenter le livre aux journalistes, en faisant dessiner ladite page par un auteur différent de celui de l’album. L’initiative a tourné court à la 10ème fiche…
10 ans plus tard, il se lance le défi de prolonger les planches déjà existantes pour raconter les heures radieuses et orageuses traversées par cette petite maison d’édition : les festivals, les prix, les désillusions, les rumeurs internet, les tentations de tout plaquer…
Entrez dans les coulisses d’une maison d’édition au travers de la présentation de 46 ouvrages, présentations qui constituent autant d’occasions de raconter un bout de l’histoire de La Boîte à bulles
Mauvaise passe pour Etienne : non seulement il est sans travail, mais sa femme Béatrice vient de le virer de chez lui. Qu’on se calme, ils ne divorcent pas… puisqu’ils ne sont pas mariés. Rude coup tout de même pour les enfants… Enfin surtout pour Steph. Car son grand frère, Clément, lui, voit surtout les avantages qu’il peut y avoir à mettre ses parents en concurrence !
Etienne emménage donc chez son frère Sylvain. Ensemble ils vont pouvoir écumer les bars à défaut d’écumer les petites annonces… Sylvain entraîne même son frangin dans un groupe de parole pour « pères indignes anonymes ». Ils s’y font plein de copains… mais pas trop recommandables !
Et comme un malheur n’arrive jamais seul, les 2 frères apprennent la mort de leur père. Lui aussi, un père indigne, agile du ceinturon…
Une sorte de sitcom… mais complètement déjantée et drôlissime !
Bienvenue dans le monde de l’entreprise, en particulier celui de la pub ! Bienvenue dans un univers impitoyable, où chacun, du stagiaire au directeur général, donne invariablement le meilleur de lui-même !
Car il en faut, de l'énergie, pour survivre à ces défis quotidiens : soigner son image, répandre des horreurs sur ses collègues, supporter avec le sourire les névroses des autres, savonner la planche des plus ambitieux, mettre la pression sur les subalternes tout en flagornant la hiérarchie, intriguer pour obtenir une promotion, draguer à la photocopieuse...
Et dire qu’en plus, il faudrait travailler pour les clients…
Béret ou casquette vissée sur la tête, les personnages de Jean-Luc Coudray usent (et abusent) du remarquable don qu’est la parole.
Avec un regard tantôt amusé, tantôt amuseur mais toujours observateur, Coudray assaisonne les innombrables petits paradoxes de notre époque, mais aussi ces contradictions intemporelles auxquelles l’homme se confronte depuis la nuit des temps.
Religion, code de la route, politique, amour, famille, patrie, les sujets se suivent et ne se ressemblent pas toujours, dans ce qui constitue un formidable recueil de pensées et de réflexions en tous genres. Sans oublier le rôle de l’artiste dans notre bonne société…
L’Anthologie nous propose un bouquet de bons mots particulièrement riche !
Une bible à garder sur sa table de chevet !
Nous ne le savions pas, mais Ray Banana, le rastaquouère gominé créé par Ted Benoit, l'homme qui semble éternellement figé dans les années 50, vit bien dans le présent, et il s'est découvert un intérêt pour la philosophie.
Ayant élu domicile dans son fauteuil comme Diogène dans son tonneau, il aborde l'aventure de l'esprit avec les mêmes doutes, mais aussi la même fougue, que l'aventure policière, persuadé de pouvoir nous aider à comprendre, décrypter et affronter l'inquiétant monde du XXIème siècle. Pour cela, nous explique-t-il, il faut d'abord se poser les bonnes questions. Et il pense en connaître un paquet.
Rien ne l'arrêtera, sauf peut-être d'être élu à l'Académie.
Béret ou casquette vissée sur la tête, les personnages de Jean-Luc Coudray usent (et abusent) du remarquable don qu’est la parole.
Avec un regard tantôt amusé, tantôt amuseur, toujours observateur, Coudray assaisonne les innombrables petits paradoxes de notre époque, mais aussi ces contradictions intemporelles auxquelles l’homme se confronte depuis la nuit des temps.
Religion, code de la route, politique, amour, famille, patrie, les sujets se suivent et ne se ressemblent pas toujours, dans ce qui constitue un formidable recueil de pensées et réflexions en tous genres. Sans oublier le rôle de l’artiste dans notre bonne société…
- Et alors, Jean-Luc, la BD, c’est une œuvre d’art ?
- Seulement si elle est réussie !
Des strips aussi irrésistibles que pertinents, intemporels et pourtant en prise avec notre époque !
Super-héros des temps modernes, Space Kariboo tombe par hasard sur Flower Power, une ancienne camarade de classe. Quelques années auparavant, ils faisaient partie de la bande des « Ultimes », un quatuor de choc formé le temps de leurs études à l’école des super-héros. Avec ces retrouvailles, c’est tout un passé qui ressurgit !
Que reste-t-il de ces années étudiantes où nos 2 héros usaient leur fond de costumes moulants dans des amphithéâtres animés par Bide-and-Home (prof de stratégie dont le crédo était « coup pour coup ») ou encore la Dame Smith (prof d'économie dont le crédo était « La liberté avant tout ! ») ? Mise à mal par des opinions divergentes, l’unité des Ultimes s’était fortement émoussée lors des travaux pratiques. La jalouse Erika (et son pouvoir à base de pétrole) et Cap’tain Pétard développaient une conception de la justice et de leurs pouvoirs qui rendait chaque mission des Ultimes plus difficile à coordonner.
Quelques années plus tard, cette rencontre est l’occasion pour nos héros de faire le point sur leur parcours et l’évolution de leurs idéaux.
Avec humour, décalage et dérision, François Duprat prend prétexte d’un univers de Super Héros pour poser un regard grinçant sur notre société. Une œuvre à part !
Le patron de Théocrite est plus grand, plus gras, plus fort que lui. Normal puisque c’est son patron !
Au travers de leurs dialogues, de leur opposition, de leurs rapports de force se trouve résumée la problématique actuelle du monde du travail, de l’argent, de la rentabilité, des cadences, du chômage, du libéralisme et de la publicité.
Une vision critique du choc entre la pensée unique du rendement et la vie quotidienne des employés. Le tout dans un décor paradisiaque et ostentatoire où l’étalage des moyens contraste avec la difficulté de vivre.
62 pages de gags à l’humour aussi impertinent qu’en prise avec son temps.
Face aux désordres du monde actuel, à ses dérives polluantes et consuméristes, Lidwine alias désormais « Marcel de la gare » n’est pas du genre à demeurer les bras ballants. Alors, avec les armes qui sont les siennes, son crayon et son imagination, il s’est mis à tourner en dérision tout ce qui avait le don de l’agacer…
Ses dessins ont tout d’abord fait l’objet d’une publication dans divers journaux militants mais aussi sous forme de cartes postales diffusées par le réseau “Sortir du nucléaire”, avant de se retrouver réunis, une première fois, en 2008, dans un livre publié par La Boîte à Bulles : Où vont les hommes ?
Cinq ans plus tard, les motifs d’indignation ont tout sauf disparu. Il était donc légitime de redonner vie à ces dessins et à de nombreux autres, dessinés depuis, dans un nouvel ouvrage au contenu des plus corrosifs, paru en août 2013 : Tout va de traviole !
Un ouvrage qui va vous faire tout à la fois rire… et froid dans le dos !
Et si le meilleur moyen de parler de la BD, c’était de passer par le détour de métiers imaginaires ?
De “placeur de bulles ” à “peintre en marge” en passant par le « testeur de gag » ou le « fabricant de monstres », ce sont 28 métiers inventés, humoristiques, avec lesquels Jean-Luc Coudray traite la BD par des entrées jamais encore explorées.
Les illustrations d’Emmanuel Reuzé ajoutent une autorité institutionnelle et une froideur administrative qui ancrent l’humour du livre dans une réalité palpable. L’humour des textes et des dessins se cautionne d’un sérieux poussé jusqu’à l’absurde.
Deux métiers réels, sans doute parce que trop oubliés, se glissent dans cette zoologie de fonctions impossibles : scénariste et coloriste…
Un humour d'une logique et d'une précision implacables servi par un dessin désuet aux atours encyclopédiques !
Derrière le personnage de Mimi Stinguette se cache Myriam Rak, jeune auteure de 28 ans passionnée par l'illustration qui, dans la "vraie" vie, se trouve responsable juridique dans l'audiovisuel. Comme quoi l'étude du droit ne tue pas toute créativité !
Bien que n'ayant jamais cessé les activités artistiques entamées dès son plus jeune âge, Myriam a écouté son côté raisonnable et intégré une école de commerce avant d'enchaîner avec un Master de Droit en Propriété Intellectuelle.
Après plusieurs expériences dans le secteur de l'édition BD et de la production de séries d'animation, qui lui ont permis de mêler son goût pour l'art et le dessin à ses aptitudes professionnelles, elle est aujourd'hui juriste en propriété intellectuelle dans le cinéma.
Son rêve : devoir un jour traiter des droits d'adaptation cinématographique de ses propres oeuvres !
Son blog.
Parce que c’est quand même beaucoup plus classe de faire Saint-Étienne Lyon en avion plutôt qu’en train, un père stéphanois emmène ses 3 enfants et sa femme en vacances à la capitale des Gaules.
Quoique non, car il a oublié sa femme sur le chemin !
Ce qui est dommage car, comme l’avion est tour à tour détourné par des indépendantistes savoyards puis par des sauveurs de baleines, il aurait bien aimé bénéficier des conseils de sa femme en direct live. Il lui reste heureusement le téléphone portable mais c’est bien moins pratique, force est de le reconnaître…
De son coté, la mère ne perd pas son temps, entreprenant de rééduquer un cambrioleur maladroit, puis prenant la route du Sud (l’avion est finalement détourné sur Ibiza par le pilote qui réclame des vacances), flanquée d’un autostoppeur à petite vessie…
Joshua est le fils d’un trappeur. Il vit, avec ses parents et sa petite sœur, une existence difficile, perdu dans la nature. Une existence rendue d’autant plus difficile, que son ivrogne de père dilapide le fruit de la vente des peaux dans les bordels et les saloons et exprime violemment ses frustrations sur sa femme et ses enfants.
Joshua se retrouve brutalement orphelin après l’attaque de la maison familiale par des indiens.
Commence alors pour lui, une existence encore plus précaire où il doit apprendre à subsister par ses propres moyens, sans argent, sans domicile, totalement immergé dans la nature sauvage, avec ce qu’elle a de magnifique et de cruel.
Le sort s’acharne sur cet homme sans instruction, vivant en marge d’une société pourtant déjà frustre adaptée à un environnement difficile.
Sur fond de western, une aventure humaine poignante malgré son cynisme…
Quel est le point commun entre nous tous, qui sommes à la recherche d’un moment de plaisir, d’abandon de soi ou de tendresse ? Nous sommes tous différents. L’avantage, c’est que ces différences, ces fragilités et ces tentations qui nous sont propres finissent par générer… des moments uniques !
En clin d’œil à chaque signe du zodiaque, Virginie Vidal compose des tranches de vie d’hier et d’aujourd’hui. Entre une danse amoureuse qui n’en finit pas, une couche de peinture qui dérape ou encore une séduction post-divorce, c’est l’instant qui commande, crée les situations et laisse agir les personnages.
Et il ne faut surtout pas se fier aux apparences.
Sous des allures parfois classiques, les personnages de Des Astres peuvent transformer un dîner raté en nuit torride, ou une attente de bus en coup de folie...
Vendeuse en librairie, Lisa n’en finit pas d’enchainer les « jobs » précaires. Il n’y a pas si longtemps, ça lui plaisait, cette absence d’engagement professionnel, cette liberté de changer en profitant parfois du chômage. De même avec les hommes, auxquels elle préférait sa précieuse liberté. Mais depuis quelques temps, Lisa a comme une envie de tourner la page…
Serait-ce le besoin de bénéficier de revenus plus réguliers ? La crise de la trentaine qui la titille ? Ou tout simplement l’envie de s’accomplir plus avant ? Il faut dire que côté cœur, Elisa vit depuis quelques mois (un record !) avec Paul, un garçon posé et bien dans sa peau de tous points de vue…
Reste à savoir quelle orientation prendre quand on est diplômé de Lettres classiques et que les conseils manquent cruellement quand notre parcours sort des sentiers battus… Idéaliste, refusant d’entrer dans un moule, de singer une intégration factice, Lisa essaye de se frayer un chemin sur le marché du travail, entre découragement et culot.
Après bien des difficultés, elle décroche un travail d’attachée de presse. Presque le rêve !
Mais pour Lisa, toujours en quête de vraies valeurs, le plus dur reste peut-être à venir : affronter une nouvelle réalité et en accepter les limites… face au regard et aux attentes de ses collègues, de sa famille qui se félicitent de la voir ainsi « devenir raisonnable ».
Couleurs : Virginie Blancher
Suite au décès de son grand-père adoré, Martial découvre sans le vouloir un bien curieux « héritage » : deux mystérieuses valises closes, destinées à un certain Félix Larose et une boîte remplie de lettres d’amour rédigées par un certaine Georgette Blizard résidant à Magnat l’Étrange.
Mis à la porte par sa compagne et passablement désœuvré, Martial met le cap sur ce petit village de la Creuse où il espère retrouver non seulement Georgette mais également Félix. Une bourgade rurale comme tant d’autres si ce n’est que sa population semble toute entière hostile à l’un d’entre eux, au point de défendre celui qui l’a sévèrement passé à tabac.
En outre, depuis quelque temps, les nuits, en ces abords du Camp militaire de la Courtine, sont anormalement riches en chauve-souris de tous horizons. Ce phénomène étrange attise la paranoïa des autochtones et attire une poignée de journalistes, de scientifiques et… de chasseurs de vampires…
Inutile de préciser que l’arrivée de Martial et les explications de ses motivations toutes personnelles laissent songeurs les habitants du village…
Au centre d’hébergement des Acacias, une poignée d’éducateurs accompagne chaque jour le quotidien d’une cinquantaine d’handicapés mentaux.
C’est dans ce centre que Nono et Lucy ont découvert qu’ils s’aimaient. Et si leurs journées continuent d’être rythmées par les prises de médicaments et par un travail de manutentionnaire en CAT, désormais, ils sont deux.
Un jour, Lucy vole un livre sur les océans et mers de France dans un hypermarché. Conquis à l’avance par des paysages comme ils n’en ont jamais vu, ils décident d’entreprendre le voyage de leur vie…
En rentrant du festival de Saint-Malo, Domas fait une rencontre étonnante, qui le bouleverse. Une rencontre sans lendemain, sans conséquence, anecdotique. Mais qui le marque. Il décide alors de la mettre en images.
Naît alors chez l’auteur de Litost, l’envie de mettre en images d’autres rencontres du même genre… et plus largement d’autres moments uniques de sa vie.
Si Brassens nous a si joliment chanté ces Belles Passantes « qu’[il] n’a pas su retenir », Domas, lui, met en images ses instants de vie avec de "beaux passants", instants qui n’avaient pas vocation à se prolonger mais dont on « se souvient », pour longtemps.
Pourtant doué à l’école, le jeune Jacques préfère devenir apprenti dans les imposants ateliers de construction navale, à Bordeaux. Mais si le besoin d’un salaire de plus se fait sentir à la maison, où la maman est souvent alitée, Jacques a aussi envie d’acquérir une certaine autonomie…
A l’usine, Jacques apprend son travail dans l’atelier des moteurs, au traçage, puis sur la coque du navire « L’Indochinois ». Mais il apprend aussi et surtout à se faire respecter. C’est qu’il y a les ouvriers bienveillants… et les autres ! Les apprentis (ou "arpettes", pour reprendre l’expression consacrée) sont souvent considérées comme corvéables à merci, voire comme des souffre-douleurs…
Nous sommes en 1936 et un vent d’espoir souffle sur le monde ouvrier avec la victoire du Front Populaire aux élections. Tout en s’affirmant à l’usine, Jacques n’en oublie pas de vivre son adolescence, dessinant, lisant, sortant au cinéma avec son complice de frère et faisant ses premières expériences de l’amitié et… des filles, bien sûr !
Un récit tout à la fois intime et historique…
Albin n’a pas seulement hérité d’un physique voyant, il est aussi très timide et peu en réussite tant sur le plan social qu’affectif. Solitaire et réservé, il a passé la trentaine et vit avec un poisson rouge doué d’amusantes facultés littéraires. C’est quand il décide de tout plaquer que le destin place Zélie sur sa route… et qu’il en tombe aussitôt amoureux.
Pourtant Zélie, jeune fille libre de 22 ans, de retour à la cité natale, est tout sauf disposée à recevoir les hommages de cet imposant bonhomme.
Il faudra donc que la rationalité s’efface, que des martiens emmènent Albin & Zélie en des territoires inconnus pour que ces deux-là finissent par s’apprécier… et même plus !
Une épopée romantique tout sauf cartésienne !