« Enfant, j’ai bien connu le monde de l’alcool et de la violence. Mes parents s’étaient séparés. Maman avait retrouvé un copain. Un pauvre type, toujours entre deux vins. Quand il était bourré, fallait qu’il cogne. Moi, il ne m’a jamais touché, faut être honnête là-dessus, mais c’était pas plus facile pour autant. J’aurais voulu pouvoir défendre ma maman. J’aurais voulu pouvoir, oui… »
« Je suis née et j’ai vécu mon enfance à Oran. Mon père… il est mort quand j’avais 7 ans. J’avais 5 frères et soeurs. Maman, elle faisait des ménages. On vivait chez ma grand-mère… Et mon oncle, il donnait un peu pour qu’on s’en sorte. C’était dur, tu ne peux pas t’imaginer. »
« À cause de leur travail, mes parents m’ont placé chez une nourrice, pendant les trois premières années de ma vie. Cette femme avait un gamin, qui était bègue. Sans le faire exprès, je me suis mis à imiter sa façon de parler. Quand mes parents m’ont repris avec eux, le mal était fait. J’ai jamais réussi à me défaire de ce bégaiement. »
Paroles d'illettrisme est co-édité avec l'association BD Boum.
L’association bd BOUM est née en 1984, à Blois, à l’initiative de travailleurs sociaux, d’enseignants et de militants de l’Éducation Populaire. Dés sa création, le projet associatif s’est démarqué avec une orientation pédagogique. Le festival éponyme, en novembre, est le point d’orgue d’une activité annuelle déclinée pour tous : scolaires, publics empêchés, professionnels du livre.
Depuis 1998, bd BOUM-festival de Blois développe un projet éditorial en utilisant la bd comme outil d’information et d’insertion en réalisant des ouvrages sur différents thèmes de société à travers des témoignages : détenus, sourds, toxicomanes, jeunes des quartiers sensibles, publics illettrés, immigrés. Ces histoires de vie permettent aux témoins de se comprendre et d’analyser les événements ayant jalonné leurs histoires et d'en faire un récit leur donnant du sens dans un contexte socio-historique. Ces ouvrages permettent également d’informer le grand public et de démontrer que la bande dessinée est un médium qui participe aux mouvements concomitants de l’art et de la société contemporaine.
Du décalage horaire à la barrière de la langue, de la découverte insolite de décors somptueux à la rencontre de talents émergents de la bande dessinée indonésienne, cet ouvrage emporte le lecteur dans l'immersion totale qu'ont vécu quatre talentueux auteurs de la Boîte à bulles (Joël Alessandra, Clément Baloup, Simon Hureau et Sylvain-Moizie).
Avec l'humour et le style qui leur est propre, chacun dévoile une facette de son séjour, loin du chemin touristique.
Un album vivant et coloré qui invite à découvrir ce pays lointain qu'est l'Indonésie.
Les lecteurs qui avaient apprécié Palaces puis Bureau des prolongations, seront heureux de lire ces Archives des récits autobiographiques de Simon Hureau, issus de diverses publications, depuis ses débuts jusqu’à aujourd’hui…
Cette première partie sera suivie d’autres durant les mois à venir, et sera complétée de pages inédites.
L’auteur nous livre ici un long ensemble de bribes d’un voyage réalisé entre Bali et Java.
Ceux qui aiment le travail de Simon Hureau savent que son don d’observation, son regard passionné et sa stupéfiante mémoire visuelle, sont capables de nous révéler un lieu comme il n’est pas sûr que notre propre voyage sur place saurait le faire… c’est donc avec plaisir que nous partons une nouvelle fois à ses côtés !
Sommaire des Archives #1 :
▪ La fracassée insouciante, 10 pages, paru dans Formol 2 (2008)
▪ Vestiges du soir, une page, paru dans Formol 2 (2008)
▪ Sauvage et sacrifiée, 12 pages, paru dans Formol 2 (2008)
▪ Autant en emportent les vagues, 6 pages, paru dans Formol 2 (2008)
▪ Wagon-lie, 12 pages, paru dans Formol 3 (2008)
Ces récits sont issus de Formol 2 et 3, « comix » de l’auteur publié par L’Institut Pacôme, que nous remercions et auprès de qui vous pouvez vous les procurer.
Vous pouvez d’ailleurs lire sur le site du9 un article sur la série des Formol.
Dans ces deuxièmes Archives, Simon Hureau nous emmène dans un décor où nous ne pensions pas le suivre : Saint-Germain-en-Laye ! où il eut l’occasion d’habiter quelques temps, à sa propre stupéfaction… Soucieux de nous faire partager cette expérience inédite, il déploie toute son ironie et nous dresse un portrait corrosif de ces quartiers sous le titre « luxe, calme et entre-soi ».
Ce long morceau est suivi de trois autres récits plus courts : une promenade en creuse nous fera saliver avec lui devant de monstrueux champignons, et tenter de nous figurer à quoi pouvaient ressembler nos campagnes il y a quelques siècles…
Enfin, deux récits de deux séjours à Florence, espacés d’une année, nous montreront un Simon Hureau désargenté, trempé de pluie et accompagné de différentes amies (on ne les y reprendra plus, peut-être… ?), tentant péniblement de trouver un endroit où passer la nuit gratuitement… Le deuxième de ces récits fut réalisé en collaboration avec Cathy Dal Magro.
Sommaire des Archives #2 :
▪ Luxe, calme et entre-soi, 22 pages, paru dans Formol 1 (2008)
▪ Balade avec Christophe, 8 pages, paru dans Dix jours en creux (2009)
▪ Dormir… une expérience nocturne et florentine, 16 pages, paru dans Ego comme X n° 8 (2000)
▪ La cité des flaques, 14 pages, avec Cathy Dal Magro, paru dans Ego comme X n°9 (2003)
« En matière d’auteur-voyageur, Simon Hureau, touche à la perfection. C’est drôle. c’est glaçant. Le Cambodge n’a rien à envier aux cauchemars d’enfant, à la fois horrible et merveilleux. » Marianne
« Le tourisme de masse, n’est pas le truc de Simon Hureau. Avec PALACES, le routard normand propose une BD exotique aux puissants relents d’aventure moderne. On y suit ses périgrinations tragicomiques dans un Cambodge chargé d’une douloureuse histoire. le rythme est enlevé. Le script est malicieux. C’est comique parce que notre héros, trompe-la-mort malgré lui, accuse le don de se mettre dans des situations délicates (nuits passées dans des temples abandonnés, balades dans des champs minés ou infestés de serpents). C’est tragique aussi parce que les souvenir des crimes de Pol Pot se révèle encore très présent dans un pays qui s’ouvre peu à peu au tourisme. » 20 minutes
" Simon Hureau n’est pas de ces auteurs voyageurs pour qui le monde n’existe que parce qu’ils l’ont visité. On ne trouvera donc pas dans son récit les habituelles appréciations ethnocentrées de petit dessinateur de BD exilé en territoire inconnu. Cette fois, c’est le monde, le pays qui l’accueille (ici, le Cambodge) qui l’observe, s’amuse et nous amuse de l’inadaptation de cette sorte de SDF lunaire et risque tout. Car il risque sa vie, Simon, l’inconscient. Il dort au bord des rivières sans doute infestées de crocodiles, et enveloppé dans de douteux sacs de ciment trouvés sur place. Il a également une incompréhensible prédilection pour les nuits passées dans des temples abandonnées aux âmes errantes des crimes de Pol Pot. (…) Il se balade au crépuscule dans des champs de hautes herbes pas complètement déminés et remplis de serpents morts ou vivants qu’il s’amuse à ramasser pour sa collection. Il nourrit également une passion pour les reptiles, insectes et limules en tout genre qu’il rassemble très précieusement dans un sac qu’il se fera évidemment dérober avec le reste de ses affaires… l’avis des bulles
▪ Entretien avec Simon Hureau à la sortie de PALACES
▪ Autres chroniques de ce livre : benzinemag, le portillon
▪ couverture de la première édition sélectionnée pour le Prix du Meilleur premier album à Angoulême en 2004
▪ Lire gratuitement en ligne la première édition
Suite au décès de son grand-père adoré, Martial découvre sans le vouloir un bien curieux « héritage » : deux mystérieuses valises closes, destinées à un certain Félix Larose et une boîte remplie de lettres d’amour rédigées par un certaine Georgette Blizard résidant à Magnat l’Étrange.
Mis à la porte par sa compagne et passablement désœuvré, Martial met le cap sur ce petit village de la Creuse où il espère retrouver non seulement Georgette mais également Félix. Une bourgade rurale comme tant d’autres si ce n’est que sa population semble toute entière hostile à l’un d’entre eux, au point de défendre celui qui l’a sévèrement passé à tabac.
En outre, depuis quelque temps, les nuits, en ces abords du Camp militaire de la Courtine, sont anormalement riches en chauve-souris de tous horizons. Ce phénomène étrange attise la paranoïa des autochtones et attire une poignée de journalistes, de scientifiques et… de chasseurs de vampires…
Inutile de préciser que l’arrivée de Martial et les explications de ses motivations toutes personnelles laissent songeurs les habitants du village…
Premier volume du récit d’un voyage au Cambodge qui s’est poursuivi avec Bureau des prolongations.
" Simon Hureau n’est pas de ces auteurs voyageurs pour qui le monde n’existe que parce qu’ils l’ont visité. On ne trouvera donc pas dans son récit les habituelles appréciations ethnocentrées de petit dessinateur de BD exilé en territoire inconnu. Cette fois, c’est le monde, le pays qui l’accueille (ici, le Cambodge) qui l’observe, s’amuse et nous amuse de l’inadaptation de cette sorte de SDF lunaire et risque tout.
Car, il risque sa vie, Simon, l’inconscient. Il dort au bord des rivières sans doute infestées de crocodiles, et enveloppé dans de douteux sacs de ciment trouvés sur place. Il a également une incompréhensible prédilection pour les nuits passées dans des temples abandonnées aux âmes errantes des crimes de Pol Pot. (…) Il se balade au crépuscule dans des champs de hautes herbes pas complètement déminés et remplis de serpents morts ou vivants qu’il s’amuse à ramasser pour sa collection. Il nourrit également une passion pour les reptiles, insectes et limules en tout genre qu’il rassemble très précieusement dans un sac qu’il se fera évidemment dérober avec le reste de ses affaires…
Enfin, on appréciera la véritable aisance de dessin et de narration dont fait preuve l’auteur pour rendre compte de ses pérégrinations, alors que quelques temples d’une jolie couleur de lichens vermillon viennent éclairer ce remarquable album de plusieurs pages d’une superbe bichromie orangée. "
l’avis des bulles
Ainsi donc, après Palaces, Simon Hureau tend une nouvelle corde à son arc de virtuose, puisque c’est un article dans un journal trouvé sur un banc qui lui a donné la matrice de cette « fiction ». Mais c’est encore pourtant « la vie, la vraie » qui est aux commandes du scénario. Un scénario, comme elle seule peut en inventer et qui ne laisse jamais présager des destinées conduites par sa main experte et parfois cruelle…
Il y d’abord Colombe, qui mène une vie simple auprès de sa mère adoptive, avec juste quelques rêveries innocentes pour porter ses espérances… Suzanne, sa collègue et amie, a pour elle l’affection d’une grande sœur. Edmond, un jeune collégien un peu complexé, nourrit de précoces sentiments pour la belle Colombe. Étienne fait partie du scandaleux « Chass’ Foune Club ». Et puis il y a « la horde », la famille naturelle de Colombe…
Tous les protagonistes sont là pour jouer le rôle qui leur a été imparti.
Si vous avez lu Palaces, le premier ouvrage de Simon Hureau, vous saurez que l’auteur était en voyage au Cambodge. Ce que vous apprendrez avec Bureau des Prolongations c’est que son voyage a duré bien plus longtemps que prévu en raison des péripéties qu’il nous narre ici en détails et à l’issue desquelles il parviendra tout de même à rentrer en France. Si en plus d’être un peu casse cou, Simon est un peu distrait, il faut dire aussi qu’il est tout autant inconscient, et que curieusement, cela va lui sauver la mise… Simon, est donc contraint de rester au Cambodge car il s’est fait volé ses papiers avec toutes ses affaires, carnets de croquis et passeport compris. Seulement au Cambodge, on ne refait pas des papiers si rapidement que cela et, comme ailleurs, c’est tout un parcours, avec l’exotisme et la poussière en plus ! Alors tant qu’à rester contraint et forcé, autant continuer à visiter du pays, c’est ce que s’est dit Simon Hureau et c’est pour notre plus grand plaisir de lecteur…
Didier est boucher, amateur de bande dessinée et... cocu !
Cela lui bousille la vie. Sandrine, son épouse, le trompe avec leur meilleur ami, Éric. Cela fait au moins un an que cela dure, depuis les vacances passées. Il aime sa femme plus que tout, il est patient, mais il ne supporte plus ses mensonges et ne peut définitivement plus encadrer son ancien copain.
Il décide donc de se venger. Le cocu magnifique prend les choses en main. Il organise leurs vacances avec Sandrine et celles d'Éric et de son épouse sur l'île de Noirmoutier. Il empêche par tous les moyens les deux amants de se retrouver seuls. Et il parvient à isoler le traître, afin de s'en débarrasser : de le tuer, ni plus ni moins !
Il a tout prévu. L'idée a germé en relisant une de ses bd préférées...
Simon Hureau aime les chemins de traverse… Les lecteurs de Kompilasi Komikus ou de Palaces savent déjà que le bougre, carnet en main, reste rarement sur les itinéraires touristiques mais aime s’échapper pour voir ce qui se cache derrière le décor, le mode de vie des personnes demeurant là, ainsi que mille détails drôles ou sordides qui échappent généralement aux yeux de ses congénères.
Absorbé par ce qu’il observe, il ne peut éviter certaines galères, le plus souvent drôles pour le lecteur, comme lorsqu’il est entré par inadvertance dans un terrain militaire et s’est retrouvé arrêté, son carnet de dessins confisqué !
La série Mille Parages devrait accueillir trois recueils de récits de voyage : l’un sur la Chine, l’autre sur l’Indonésie et, pour commencer, une compilation de périples effectués « ici et ailleurs », certains sous les tropiques et d’autres tout près de chez lui en Touraine…
Mais, ici ou ailleurs, la magie de son dessin, de son sens de l’observation et de sa narration nous emporte…
Créé à l’initiative du festival de bande dessinée et de musique « Les Courants » à Amboise et Saint-Ouen-les-Vignes, Au gré des courants rassemble plus d’une centaine de dessins croqués à Amboise et ses environs. Divisé en quatre parties distinctes (Amboise, Le Clos Lucé, Saint-Ouen-les-vignes et l’Île d’Or), ce carnet de pérégrination permet de découvrir - ou redécouvrir - ces lieux, leurs trésors cachés et un peu de ce qui fait leur âme.
Au fusain ou à l’aquarelle, à la craie ou à l’encre de Chine, les dessins de Simon Hureau donnent vie aux bâtiments et aux statues et fourmillent de détails et d’annotations poétiques.
Un bel album généreux qui nous permet d’ouvrir les yeux sur les beautés du patrimoine français.
En 1757, au coeur de Paris, Charles-Henri Sanson est effondré : exécuteur des hautes œuvres de son état, il ne se remet pas du cauchemar qu’il a vécu la veille, lors de l’interminable supplice du malheureux Damiens, auteur d’une éraflure sur la personne du Roi, et condamné pour régicide. Car c’est devant une foule compacte que le jeune Sanson fait montre de son inexpérience et de ses multiples maladresses: le feu de soufre ne prend pas, son oncle intoxiqué par la fumée doit lui céder sa très peu enviable place aux tenailles, le corps refuse de céder lors de l’écartèlement ...
Sur la place de Grève, le bon peuple assiste, les uns enthousiastes ou fascinés, les autres furieux et révoltés, à cette exécution hors normes, pleine de sang et de rebondissements, tandis que les nobles, du haut de leurs appartements loués à prix d’or, marient le plaisir du libertinage à celui de contempler cette boucherie publique…
Une histoire d’autant plus édifiante qu’elle est historique… Et que Charles-Henri Sanson deviendra lui-même, quelques années, plus tard le véritable régicide officiel, celui-là même qui guillotinera Louis XVI et Marie-Antoinette
Coloriste : Lucie Firoud
Au début des grandes vacances, alors qu’ils maraudent quelques prunes, deux frères découvrent une grande bâtisse abandonnée, point d’entrée d’une gigantesque galerie de pièces et d’étages, tout aussi abandonnés. Mais ce terrain de jeu qui les fascine est déjà le territoire d'une bande d'enfants de leur âge...
Après avoir réussi une épreuve d'initiation, les deux frères deviennent membres de la principauté des mille fenêtres, menée de main de fer par la redoutable « princesse ».
Cette œuvre, passée inaperçue lors de sa parution aux éditions Delcourt, trouve sa juste place dans la collection La Malle aux Images, avec sa nouvelle livrée de couleurs !
Couleurs : Romuald Reutimann
Acte 1 : Simon met aux enchères un « massacre » (trophée de chasse) trouvé par son amie Louise dans des affaires léguées à son grand-père par un ami cambodgien.
La mise en vente de ce massacre déclenche les hostilités entre deux collectionneurs qui s’arrachent l’antiquité à des sommes astronomiques.
Le vainqueur, le collectionneur Limul Goma invite Simon à passer le voir. Il lui explique que le trophée est celui d’un kouprey, animal mythique cambodgien dont la race est aujourd’hui éteinte.
Acte 2 (antérieur) : Limul Goma fait la rencontre (suite à un tuyau d’un de ses « informateurs ») d’un très vieil homme ayant vécu au Cambodge et qui s’accuse d’être à l’origine des malheurs de ce pays, d’un massacre au sens le plus habituel et le plus sinistre du terme.
Il était venu s’installer en Indochine française, après la grande guerre, dégoûté par les tueries auxquelles il avait survécu. Très solitaire, il se mêle tout de même à quelques activités avec les autres colons, notamment des parties de chasse où il se refuse à tuer le moindre animal.
Un jour, pourtant, afin de sauver un enfant qu’il pense chargé par un kouprey, il tue l’animal mythique.
De là viendraient tous les malheurs à suivre…
Couleurs : Lucie Firoud
Baye Phal, jeune enfant né à Saint Louis du Sénégal, vit d’expédients. Il plonge dans les eaux du fleuve à la recherche des pièces que lui jettent les touristes de passage. Jusqu’au jour où une riche danseuse hollandaise de passage à St Louis, l’adopte pour en faire son boy sur scène et l’embarque avec elle en France. Quand elle repart à Rotterdam quelques mois plus tard, il reste seul à Marseille, car il est sans papiers. Dans la rue, l’enfant survit comme il peut et enchaîne les petits boulots. Il est repéré par un entraîneur de boxe, qui va le transformer en champion. Il devient Battling Siki. Sa carrière s’interrompt le temps de la première guerre mondiale (il est engagé volontaire) et en 1922, après de nombreux matchs minables, il devient champion du monde en battant Georges Carpentier. Après la gloire, ce sera la lente descente aux enfers. Accusé de tricherie, il finira assassiné en 1925…
Qui connaît Battling Siki ? Premier champion du monde de boxe français, d’origine sénégalaise, son nom a été effacé des encyclopédies sportives. Les années 1920 sont sous le signe des colonies, et le racisme ordinaire s’accorde mal avec la négritude du champion.
Plus qu’une destinée hors du commun, Aurélien Ducoudray, dont c’est le premier scénario, et Eddy Vaccaro brossent avec brio le tableau d’une époque.
Après avoir raconté les débuts de la communauté de la Minoterie, Hervé Tanquerelle et Yann Benoît nous parlent de son évolution. Il faut maintenant essayer de la faire vivre, et pour cela, les communautaires se lancent dans la fabrication de petits objets artisanaux, sans succès au début, jusqu’au troisième salon des métiers à Paris et leur première commande de petites voitures en tissu. Le succès de leurs jouets est au rendez-vous. Mais la prospérité se paie, il faut maintenant s’organiser : comment gérer le quotidien, les tâches ménagères, le jardinage et les enfants lorsqu’il faut faire tourner ce qui devient une petite usine ? Il faut agrandir le site, il y a l’argent à gérer… Et il y a maintenant 18 enfants qui vivent dans la communauté. Hervé Tanquerelle donne la parole à l’un d’entre eux, la fille de Yann Benoît, devenue entre temps son épouse…
Seconde partie des entretiens entre Hervé Tanquerelle et son beau-père, Yann Benoît, membre d’une communauté dans les années 70. Comment vivre ensemble sur le même lieu, à une vingtaine d’adultes et autant d’enfants ? Comment faire vivre, au quotidien, une utopie ? Un témoignage qui aborde les différents aspects de la vie en commun sans détours et sans tabou.
France, dans un futur (très) proche.
La crise économique bat son plein. Après la nationalisation du secteur bancaire, la pénurie d’essence est devenue une réalité. Cette crise, Herbert Boris, dessinateur de bande dessinée, en déconnection perpétuelle avec ses contemporains, va désormais devoir l’affronter. D’autant que son éditeur met la clef sous la porte (plus personne n’achète de bandes dessinées). Notre héros doit chercher du travail. Devenu vélo-taxi, il rencontre une veuve qui l’engage pour restaurer un tableau… et plus si affinité. Il trouve chez elle un jerrican d’essence. Il décide alors d’aller retrouver son père, pour qu’il lui apprenne à jardiner. Il part alors avec son fils dans un voyage à travers la France en déclin…
Comment rallier Bordeaux-Tours dans un monde sans voiture ?
La main verte est un road movie moderne dans une France frappée par une crise énergétique sans précédent.
Hervé Bourhis s’interroge sur l’avenir et sur notre capacité à s’adapter en toute circonstance.
Ce n’est peut-être pas de la science-fiction. Crise économique aidant, qui sait si nous n’allons pas devoir revoir entièrement notre façon de vivre, appliquer des principes de décroissances, consommer moins et mieux, planter des légumes. L’auteur se projette dans cette situation probable, et nous suivons avec délectation ses terribles péripéties.
17 mars 2003, ...[avant]
Soixante ans après la Shoah, trois jours avant le début de la guerre en Irak, Jules Engell Stern rencontre Fadya. Il est juif khazar, elle est beur, islamiste. Lui est de passage à Bruxelles, cherche son frère, attend sa sœur. Elle, prépare un attentat suicide au milieu d’une manifestation pacifiste. Jules invite Fadya dans sa chambre, au Hilton, 25e étage avec vue sur le ciel, au-dessus de Bruxelles. Contre toute attente, elle accepte.
Imagine...
21 mars 2003, (après).
Face aux images des télévisions du monde entier, de la RTBF à El Jazira, qui relatent la conquête de l’Irak par les troupes de George W. Bush, du déclanchement jusqu’à la chute de Bagdad, Jules et Fadya opposent les leurs : un mois durant, ils s’aiment crûment, tendrement, passionnément, sexuellement, imaginairement. Le temps d’une guerre réelle… Le choc des civilisations peut aussi être une histoire d’amour.