Née le 1er mai 1852 dans le Missouri, elle est l’aînée d’une famille de six enfants. Ses parents, de pauvres agriculteurs décident de tout abandonner pour aller vers l’Ouest, à Salt Lake City, où vit la plus grande communauté mormone. Elle a 15 ans quand ses parents meurent. Élevant seule sa fratrie, elle se retrouve contrainte de les abandonner pour ne pas avoir à se marier avec un homme qui la convoite.
Sa vie aventureuse commence. Un peu partout sur les territoires des Wyoming, Dakota et Montana, on repérera le passage de cette extravagante jeune femme, cocher de diligence un jour, serveuse de saloon le lendemain, cow-girl, sage-femme, poseur de rails… mille petits boulots qui contribueront à lui tailler une réputation sulfureuse dans un Ouest à la fois sauvage et puritain et qui lui vaudront son surnom. Christian Perrissin : l’envie, c’était de ne pas faire un western, mais le portrait d’une femme qui refuse de se soumettre au diktat des hommes.
Martha Jane Cannary s’est battue jusqu’au bout de sa vie pour échapper à ce carcan et elle y a laissé sa santé. Le dessin de Matthieu est idéal pour un portrait intimiste.
Il s’appelle Vermont Washington.
Si son patronyme est symbole de liberté pour l’Amérique, il ne l’est pas pour lui, jeune afro-américain. Son quotidien, et celui de sa famille, n’est fait que d’injustices, de restrictions, de discriminations et d’humiliation. Ils sont victimes du racisme ordinaire, qui sévit encore en ces années soixante, où le Ku Klux Klan, vestige insupportable de l’esclavage, n’en finit pas de mourir.
Une haine omniprésente perçue à travers le travail, l’éducation, les lieux publics… Même les forces de l’ordre soudoyées participent à cette infamie rampante.
C’est donc avec le Black Panther Party, mouvement révolutionnaire afro-américain dont il est membre, que Vermont Washington entend lutter, entouré de ses amis (Noirs), pour leurs droits à l’égalité. Il se heurte régulièrement et violemment à son père, chez qui il vit avec sa femme et leur petite fille, celui-ci ayant choisi de faire profil bas et lui conseillant d’en faire autant, jusqu’au jour où il les met tous les trois à la porte de chez lui.
Le destin de Vermont Washington est rythmé par le programme des Black Panthers. Au point 6, ils demandent la fin du service militaire pour les Noirs.
C’est donc tout naturellement que le Party organise une manifestation contre la guerre du Vietnam, qui est violemment réprimée par la police. Réfugiés dans leur local, Vermont et ses camarades s’apprêtent à subir l’attaque des forces de l’ordre.
Etui réunissant les deux volumes de Motherfucker.
Tome 1
Il s’appelle Vermont Washington. Si son patronyme est symbole de liberté pour l’Amérique, il ne l’est pas pour lui, jeune afro-africain.
Il habite à Los Angeles, dans le quartier de Watts, célèbre pour les émeutes survenues, en août 1965, à la suite du 100è anniversaire de l’abolition de l’esclavage aux Etats-Unis.
Son quotidien, et celui de sa famille, n’est fait que d’injustices, de restrictions, de discriminations et d’humiliation. Ils sont victimes du racisme ordinaire, qui sévit encore en ces années soixante, où le Ku Klux Klan, vestige insupportable de l’esclavage, n’en finit pas de mourir. Une haine omniprésente perçue à travers le travail, l’éducation, les lieux publics… Même les forces de l’ordre soudoyées participent à cette discrimination générale.
C’est donc avec le Black Panther Party, mouvement révolutionnaire afro-américain dont il est membre, que Vermont Washington entend lutter, entouré de ses amis (Noirs), pour leurs droits à l’égalité.
Cependant, Pete, son meilleur ami Blanc, qui pourtant soutient le parti, le pousse à être raisonnable, craignant qu’il ne finisse en prison. Son père, chez qui il vit avec sa famille, ayant choisi de faire profil bas, se heurte violemment à lui, lui conseillant de se soumettre. Quant à sa femme impuissante, elle vit dans la peur qu’il ne se fasse tuer à tout moment.
De provocations racistes en humiliations permanentes, le destin de Vermont Washington est rythmé par le programme en dix points des Black Panthers : ils luttent pour la liberté, le plein emploi, pour que le peuple Noir ne soit plus volé par la capitalisme, pour des logements décents, l’éducation…
Tome 1
Le point 6 du programme des Black Panthers demande la fin du service militaire pour les Noirs.
C’est donc tout naturellement que le Party organise une manifestation contre la guerre du Vietnam, qui est violemment réprimée par la police. Réfugiés dans leur local, Vermont Washington et ses camarades s’apprêtent à subir l’attaque des forces de l’ordre.
Il s’appelle Vermont Washington. Un nom symbole de la liberté pour l’Amérique, mais guère pour lui, qui est noir.
Le quotidien de Vermont et de sa famille n’est fait que d’injustice et d’humiliation. Il est victime du racisme constant sévissant dans cette société où s’agitent encore le racisme et le Ku Klux Klan, vestiges insupportables de l’esclavage et de la guerre de sécession. Membre du Black Panther party, il lutte pour les droits à l’égalité.
Pourtant, même ses meilleurs amis blancs auraient tendance à lui conseiller de se tenir à carreau, pour éviter de s’attirer des ennuis.
De provocations racistes en humiliations constantes (une personne de couleur est moins bien payée qu’une personne blanche, on refuse de le servir dans les bars…), Vermont Washington nous raconte son tragique destin, rythmé par le programme d’éducation et de lutte en dix points des Black Panthers.
Il s’appelle Vermont Washington. Si son patronyme est symbole de liberté pour l’Amérique, il ne l’est pas pour lui, jeune afro-africain.
Il habite à Los Angeles, dans le quartier de Watts, célèbre pour les émeutes survenues, en août 1965, à la suite du 100è anniversaire de l’abolition de l’esclavage aux Etats-Unis.
Son quotidien, et celui de sa famille, n’est fait que d’injustices, de restrictions, de discriminations et d’humiliation. Ils sont victimes du racisme ordinaire, qui sévit encore en ces années soixante, où le Ku Klux Klan, vestige insupportable de l’esclavage, n’en finit pas de mourir. Une haine omniprésente perçue à travers le travail, l’éducation, les lieux publics… Même les forces de l’ordre soudoyées participent à cette discrimination générale.
C’est donc avec le Black Panther Party, mouvement révolutionnaire afro-américain dont il est membre, que Vermont Washington entend lutter, entouré de ses amis (Noirs), pour leurs droits à l’égalité.
Cependant, Pete, son meilleur ami Blanc, qui pourtant soutient le parti, le pousse à être raisonnable, craignant qu’il ne finisse en prison. Son père, chez qui il vit avec sa famille, ayant choisi de faire profil bas, se heurte violemment à lui, lui conseillant de se soumettre. Quant à sa femme impuissante, elle vit dans la peur qu’il ne se fasse tuer à tout moment.
De provocations racistes en humiliations permanentes, le destin de Vermont Washington est rythmé par le programme en dix points des Black Panthers : ils luttent pour la liberté, le plein emploi, pour que le peuple Noir ne soit plus volé par la capitalisme, pour des logements décents, l’éducation…
Mai 1890.
Le capitaine au long cours de la marine britannique, Josef Konrad Korzeniowski quitte Bruxelles, puis Bordeaux pour le Congo, en dépit d’un sentiment d’appréhension inhabituel chez lui… Il part pour trois ans, mais qu’est-ce pour lui, après six années passées en Orient, ou son séjour en Australie. Il a été embauché par une compagnie belge, pour prendre le commandement d’un steamer, afin de remonter le fleuve jusqu’au Haut-Congo, une région de ténèbres...
Car là est officiellement leur mission à tous ces messagers de lumière.
Au nom du roi Léopold, « tout ce qui se réalise au Congo à pour but premier le développement du territoire et l’émancipation des populations » qu’il faut sauver de leurs mœurs effroyables. La réalité est bien sûr tout autre, il s’agit avant tout de pourvoir aux intérêts commerciaux de la compagnie via le trafic d’ivoire, et de prendre de vitesse les autres pays européens et arabes dans leur course à la colonisation, afin d’être les premiers à arracher les richesses des entrailles de ce pays…
Hubert était champion de boxe. Sa fille, Barbara, est aujourd’hui photographe et cinéaste. Un récit autobiographique poignant.
L’album est accompagné du DVD du film écrit et réalisé par Barbara Pellerin. Ce que le film ne dit pas, le livre le montre. Deux récits complémentaires qui révèlent le portrait unique d’une relation d’un père à sa fille.
« Cadet d’une famille de quatorze enfants, mon père a l’habitude de se faire respecter avec les poings. À 18 ans, galvanisé par un titre de champion de France Espoir, il interpella ma mère dans la cour de la filature Badin [à Barentin, en Seine-Maritime] pour lui raconter un rêve qu’il avait fait la nuit même : l’épouser. Durant dix-sept ans, ma mère accompagna ses victoires et ses défaites.
Pourtant, de leur histoire je ne me souviens que des disputes, de mon père fou de rage, fou d’amour, fou de jalousie, fou d’une violence qui le dépassait.
J’ai baigné dans la crainte d’un débordement, d’un coup de folie, du meurtre. Imprévisible, il se transformait brusquement en un volcan de fureur que rien ne semblait pouvoir arrêter, même pas moi. […] « Au milieu d’un gouffre creusé depuis l’enfance, la boxe deviendra un virage, une virgule, un trait d’union entre mon père et moi. Je parviens à me fondre au milieu des boxeurs qu’il entraîne. Pas à pas, je le guette, l’observe, et me rapproche. Trop loin, soudain trop proche, il se dérobe, je le repousse, il me regarde. Lorsque je commence à comprendre que ce film prend le chemin d’une quête, celle sans doute impossible de comprendre mon père, la vie s’arrête brusquement un dimanche matin de novembre. »
Barbara Pellerin
Alors âgé de 77 ans, Albert Cohen publie un livre qui révèle l’événement marquant qui a dévasté son enfance et marqué sa vie : sa découverte de l’antisémitisme.
Le jour de ses dix ans (en 1905), le jeune Albert arpente les rues marseillaises à la recherche d’un petit cadeau pour sa mère. Il est fasciné par le bagout d’un camelot qui s’adressera pourtant à lui en le traitant de « sale youpin ! ».
Les insultes antisémites résonneront pour toujours à ses oreilles.
Dans ce livre intense, triste mais sans virer jamais au pessimisme, Albert Cohen déploie la beauté de son écriture lyrique pour montrer la violence de sa blessure enfantine. Un beau livre, malheureusement intemporel, qui fait réfléchir sur l’absurdité de toutes les formes de racisme et de discrimination.
Plus de cent après les faits, Luz s’empare de ce récit autobiographique pour en donner une version illustrée poignante et inédite. Sans jamais trahir l’oeuvre de l’écrivain, il raconte l’intégralité de l’histoire mais ne garde du livre que le monologue destructeur du camelot et la puissance du texte des trois derniers chapitres, qui évoque les camps de la mort.
Pas question de se reposer, ni pour les personnages, ni pour les lecteurs ! Au fur et à mesure que des réponses sont données, le mystère ne fait pourtant que s'épaissir. Outre cette machine à écrire noire, ancien modèle soviétique, quels étranges liens relient Margaret et Lucie ? Et d'ailleurs quel est le passé de cette dernière ? Pourquoi est-elle menacée ainsi que la jeune Soledad qui l'a recueillie dans son squat ? Quel est le rôle de la secte « Church of God » ? Comment est mort l'inspecteur adjoint Karakis ? Et pourquoi le prénom de Lucie est-il « gravé » comme un stigmate, dans la paume d'un de ses mains ?
Des entrailles des villes à celles du cerveau humain, une menace inconnue grandit. En découvrant le passé de Lucie, celui du docteur et télépathe Sacha Iablokov et l'histoire du projet Laïka, il sera peut-être possible de l'évincer...
Couleurs : Nadine Thomas, Kness
Alors que Lucie et son amie Soledad, capturées par les sbires de la « Secte », rongent leur frein dans la cellule d'un immense complexe souterrain, dans l'attente d'une expérience inconnue, Sacha Iablokov et Carole Szymanski découvrent enfin l'ex-orphelinat soviétique où, quarante ans plus tôt, on élevait des jeunes filles en vue de recherches paranormales. Sacha le sent, la clef de ses étranges pouvoirs, se situe quelque part au sein de cette bâtisse à l'abandon, hantée par les fantômes de Lucie et des autres adolescentes qui y ont vécu. Adolescentes ? Alors pourquoi y trouve-t-on des lits de bébés ? Quel est le secret de ces chambres, toutes identiques ? Et que préparent le Pasteur Berg et ses militants de la Church Of God ? Autant de questions auxquelles l'inspecteur Roberval aimerait, lui aussi, trouver des réponses. Car tout l'indique désormais : une nouvelle et indicible catastrophe se précise. Mais de quelle nature exactement ? Et surtout, où et quand ? Si tant est que ces notions veuillent encore dire quelque chose dans toute cette histoire...
Promis, cet ultime volet apporte toutes les réponses aux énigmes précédemment posées !
Couleurs : Nadine Thomas, Kness
Après un premier tome primé à St Malo et à Angoulême, Blanchin et Perrissin reviennent avec la suite tant attendue de la biographie de celle que l'on appelait Calamity Jane.
Nous avions laissé Martha Jane Canary au printemps de 1869, après l¹attaque des indiens à Goose Creek, là où le capitaine Egon la baptisa « Calamity Jane ».
À la fin de l'hiver 1874, Martha Jane vit dans un ranch à la lisière des Badlands. Sa fille Janey, née en septembre 1873, a quelques semaines quand elles échouent ici. Martha Jane ne se montre pas vraiment une très bonne mère, laissant la femme du fermier s¹occuper de sa fille tandis qu¹elle s¹occupe des travaux de la ferme. Elle finit par avouer qui est le père de l¹enfant, le célèbre Wild Bill HickokŠ
Paris, de nos jours, dans la torpeur de l’été.
Les sens sont en éveil, les corps exultent. Robinson connait la crise. Celle de son entreprise, celle de son couple. Son vidéo club est en perte de vitesse et sa petite amie le quitte. Il trompe l’ennui avec la gironde Amandine et c’est un fiasco. Son vieux père débarque après une énième scène avec sa femme, sa sœur s’inquiète de la disparition de son ado, Gaspard, qui aurait une maîtresse plus âgée. Or, la voisine de Robinson a disparu elle aussi.
Amandine, de son côté, qui craint une ablation des seins, retrouve son amie Charlène de retour du Pérou où elle a laissé son amoureux. Elle est à la recherche de son père biologique. Un patron de vidéo-club...
Chronique douce-amère inspirée des nouvellistes américains, L’Inversion de la courbe des sentiments raconte un quotidien urbain où le palpitant est fragilisé. Jean-Philippe Peyraud a l’écriture et le dessin cynique et pétillant. Il est l’auteur des choses de la vie qu’il sait raconter puisqu’il sait observer le monde. Il travaille, malicieux, sensible un dessin a priori léger pour servir mieux encore une histoire romantico-cruelle qui finit bien comme dans les contes. L’humour se dispute au grave, l’intime se conjugue à l’absurde. La vie n’est pas toujours rose, ni l’herbe plus verte ailleurs, et l’on voit rouge parfois.
Peyraud sait rendre la thermographie de nos existences d’adultes chahuteurs. L’Inversion de la courbe des sentiments est une fantaisie en couleurs acidulées, une friandise qui pique. C’est le grand manège. Le tourbillon de la vie !
1867. Pittsburgh, États-Unis d’Amérique.
Dans la ville industrielle grouillante et riche, Joseph Wallace, 33 ans, est photographe et tire le portrait des nombreux notables, ce qui lui assure une vie confortable mais sans possible fantaisie artistique. Il s’engage à suivre l’expédition dans les Montagnes Rocheuses. Le programme dirigé par le Docteur Walter est financé par le Gouvernement américain afin d’explorer de nouvelles zones à cartographier et découvrir si de nouveaux gisements d’or ou de charbon sont exploitables, s’il existe, toujours plus loin, d’autres terres à coloniser.
Parmi les plus éminents scientifiques de la côte Est, Joseph Wallace a pour mission de photographier les régions traversées, le relief, la végétation, et aider à cartographier le territoire. Mais l’expédition se révèle être un voyage intime sans retour.
Suivant le dédale géographique, Wallace entame un cheminement artistique. Le tranquille époux et père de famille rencontre les Indiens Sioux Oglalas et sa vie va s’en trouver changée. Il est désormais Etunwan, Celui-qui-regarde. De retour en ville il n’aura de cesse de vouloir retourner en terres indiennes, d’autant qu’il a aimé corps et âme la femme papillon. Le projet d’envergure humaniste, ethnographique et artistique devient une nécessité pour lui qui connaît « un détachement lent, progressif, physique et cérébral » du monde blanc, telle une mue animale pour appréhender le réel d’une façon nouvelle, alors que la photographie est un art neuf en rapide évolution technique.
La mission artistique du photographe est là : ne plus seulement reproduire la réalité des êtres et des choses mais les sublimer. Il faut raconter avec le regard. Au-delà de tout progrès technique.
C’est là l’essence de son art, c’est ce qu’il aura solennellement appris de ces voyages à l’Ouest.
Etunwan, Celui-qui-regarde n’est pas un western. C’est le récit romanesque en bande dessinée du génocide amérindien à travers l’oeil du photographe, nommé « l’attrapeur d’ombre » chez les Sioux. L’histoire d’une beauté qui se perd, d’un monde qui se meurt. Un récit certes très documenté, mais où l’inspiration, le goût de l’écriture, la maturité de son graphisme prennent toute leur mesure. Etunwan est une oeuvre très singulière et personnelle de Thierry Murat qui pour ses derniers livres s’était associé à d’autres signatures : Rascal, Ernest Hemingway…
Un livre étape dans les méandres de l’exploration passionnée de la création artistique.
L’Hypermarché est-il un ogre qui dévore et détruit tout sur son passage ou est-il source de développement ?
Comment fonctionnent les filières d’approvisionnement ?
Les producteurs locaux sont-ils les laissés-pour-compte de ce gigantisme ?
Les clients sont-ils les victimes de la guerre économique liée au modèle de consommation ou en sont-ils les bénéficiaires ?
Les hypermarchés sont-ils responsables de la malbouffe ?
Le petit commerce et la vie des centres-villes sont-ils victimes ou coupables de ne pas s’être adaptés ?
En 1972, en périphérie d’Hénin-Beaumont, sortait de terre le plus grand hypermarché de France, le Grand A. 40 ans plus tard, les auteurs dressent le portrait de cette ville dans la ville. À la construction du Grand A, nul ne savait quelles seraient les conséquences de sa présence sur le centre-ville d’Hénin-Beaumont et sa région.
Aujourd’hui, le taux de chômage est très élevé dans la commune, mais le Grand A en demeure le poumon économique Pour mieux comprendre le fonctionnement de cet hypermarché, les auteurs ont interrogé des clients, bien sûr, mais aussi, des caissières, des employés, la direction, des agriculteurs et des fournisseurs. Ainsi que les commerçants délaissés du centre-ville.
Jean, la trentaine heureuse, est employé municipal en province. Célibataire, il mène une vie paisible le jour, et passe ses nuits sur Internet. Il aime dialoguer avec des inconnus aux pseudonymes extravagants, télécharger des films pornographiques, écouter de la musique, jouer à des jeux en ligne d’une grande violence où le massacre est de mise.
Sa vie en ville se confond à sa vie d’internaute, les échanges nocturnes avec Timfusa qui semble vivre dans le Wyoming sont aussi nécessaires que de tomber amoureux de Carine au fil des jours.
Jusqu’à ce que Jean soit rattrapé par la réalité de la vie qui passe, et de la maladie qui l’emportera.
Un livre de bande dessinée qui épouse le prisme éclaté de nos écrans ouverts et déshabille les pratiques internautes débridées.
Histoire d’amour et de rencontres, La Vraie vie est un roman graphique qui révèle avec acuité et sagacité la place accordée désormais à Internet dans notre mode de vie.
En se replongeant dans ses cahiers intimes, notes, croquis, photos prises au Japon lors de ses nombreux voyages, le désir est venue à Igort de faire un livre sur la culture japonaise. Il faut dire que c’est un domaine qu’il connaît bien. Il est l’un des rares auteurs occidentaux à avoir travaillé directement pour un éditeur japonais, et cela, durant onze années.
Après avoir fait un tour d’horizon de l’édition manga au Japon vue de l’intérieur, les méthodes de travail, les relations avec les éditeurs de Kodansha publishing, il nous entraîne tout naturellement dans son sillage à la rencontre d’artistes qu’il a eu la chance de côtoyer comme Jirô Taniguchi, Katsuhiro Ôtomo…
En sa compagnie et celle d’Hayao Miyazaki, nous visitons les studios Ghibli. Remontant le temps, Igort nous plonge également dans la beauté de oeuvres d’Hokusai et Hiroshige.
Le cinéma non plus n’est pas oublié, avec un chapitre consacré à L’empire des sens et une rencontre avec Takeshi Kitano.
Fort bien documenté, l’ouvrage d’Igort n’oublie pas de replacer les oeuvres ou auteurs cités dans leurs contextes culturels et historiques.
Confrontés à la beauté sauvage de la nature comme de la ville, les personnages de Gipi, le plus souvent adolescents, sont en quête d’eux-mêmes.
Publiés pour la première fois en volume, ces douze récits sont autant de fulgurances de la vie bien dessinée de l’auteur. Gipi accompagne le sillon de nos vies, travaille le motif de la mémoire et du passage d’un âge à l’autre, ses thèmes favoris que, de titres en titres il file, tissant ainsi le motif universel du temps qui passe… Chez Gipi, les hommes ont aussi le défi d’être heureux dans le présent mais le souvenir d’un drame est souvent plus fort.
Trait simple et texte à l’os ; on se souvient longtemps de ses histoires de petits héros ordinaires…
En 1460, dans l’austère province du Rouergue, Luce est la jeune veuve du seigneur de Mirail. Pourtant elle décide, telle Antigone, de pleurer la mort de son frère, tué dans le duel qui l’opposait à son défunt époux.
L’affront est terrible pour les de Mirail. Mais, Luce est prête à défier toutes les conventions, toutes les traditions, jusqu’à s’opposer au tout puissant seigneur de Rocmirail. Son châtiment sera à la hauteur de sa détermination.
En ces temps troublés, elle devient, alors, objet de vénération pour les catholiques et d’exécration pour les protestants.
Des siècles plus tard, Louis Huret découvre ce que fut toute son histoire.
Celle de Luce de Mirail, qu’on surnomma l’Antigone de la Basse Marche du Rouergue.
Née le 1er mai 1852 dans le Missouri, Martha Jane Cannary est l’aînée d’une famille de six enfants. Ses parents, de pauvres agriculteurs décident de tout abandonner pour aller vers l’Ouest, à Salt Lake City, où vit la plus grande communauté mormone. Elle a 15 ans quand ses parents meurent. Élevant seule sa fratrie, elle se retrouve contrainte de les abandonner pour ne pas avoir à se marier avec un homme qui la convoite.
Sa vie aventureuse commence. Un peu partout sur les territoires des Wyoming, Dakota et Montana, on repérera le passage de cette extravagante jeune femme, cocher de diligence un jour, serveuse de saloon le lendemain, cow-girl, sage-femme, poseur de rails… mille petits boulots qui contribueront à lui tailler une réputation sulfureuse dans un Ouest à la fois sauvage et puritain et qui lui vaudront son surnom.
Ayant perdu son emploi au Pony Express en 1877, Martha reprend une vie d’errance et de petits boulots (cuisinière dans des ranchs, infirmière, lingère...). Au fur et à mesure des rencontres, généralement bien arrosées, n’hésitant pas à jouer du poing ou du fusil, elle forge sa propre légende qui sera bientôt amplifiée par la parution d’un article d’Horacio Maguire sur les exploits de celle que l’on surnomme Calamity Jane. Femme libre, alcoolique, rebelle, volontaire, elle refuse de participer au cirque ambulant de Buffalo Bill, mais participera quelques années plus tard au Wild West Show.
Elle entreprend l’écriture des lettres à sa fille en 1879, ce qui permettra des années plus tard au grand public de découvrir une Calamity Jane plus intime.
C’est cependant une tout autre femme que nous font découvrir aujourd’hui les auteurs de Martha Jane Cannary...